Revue Etudes Héraultaises
2017 n° 48

En ce début d’année, le dossier est consacré à la thématique Occupation-Libération. Période de rupture et de clivages idéologiques toujours présente dans notre mémoire collective, et qui ne cesse d’éveiller la curiosité de chercheurs venus de tous les horizons, tant universitaires qu’amateurs passionnés. L’accès récemment ouvert à de nouvelles archives ne contribue pas peu à alimenter la production de monographies et d’études locales. Notre région est particulièrement riche en épisodes tumultueux, elle qui abrite tout le spectre des engagements politiques, depuis la tradition du « Midi blanc » jusqu’aux bastions communistes. Les auteurs que nous accueillons dans ce numéro ont su, par des questionnements nouveaux, enrichir notre connaissance des événements et des hommes dans toute la complexité de leurs enjeux.

Pour la partie Varia, d’éminents spécialistes internationaux se penchent sur notre lointain passé qu’ils scrutent au travers de leur discipline : numismatique, onomastique ou archéologie sont les clés d’un approfondissement, ou d’un renouvellement de notre compréhension des « temps obscurs ». Signalons aussi, sur un thème que les Études héraultaises ont déjà abordé, l’industrie montpelliéraine du « verdet », la contribution innovante d’un agronome économiste, Jean-Claude Martin, mettant en évidence le souci de traçabilité d’une production commerciale au XVIII^e siècle.

Le comité de rédaction a fait appel à de nouveaux auteurs, tel Jacques Tassin, chercheur en écologie végétale. Son livre, « A quoi pensent les plantes ? », est construit sur la perception d’un « essentiel qui ne relève pas tant d’un savoir distancié que de la confrontation directe aux choses », et nous propose une autre façon d’interroger l’environnement naturel. Enfin, Gilles Gudin de Vallerin nous propose d’entrer dans l’intimité de l’écrivain Gaston Baissette à propos de l’Étang de l’Or. L’artiste-peintre Albert Masri complète ces études par ses dessins. Il nous fait (re) découvrir par le trait la beauté d’un environnement condamné à l’invisibilité par la banalité du regard « passant »…

L’actualité éditoriale autour de l’histoire de Montpellier continue d’alimenter la réflexion critique, en particulier grâce au spécialiste « incontournable » qu’est Gérard Cholvy.

Nos meilleurs vœux pour 2017 accompagnent votre lecture.

Le comité de rédaction</