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Description

ÉDITORIAL

Cet été 2024 est marqué, à Montpellier, par diverses manifestations commémorant le 80ème anniversaire de la libération de la ville et des villages alentour. Sur la suggestion de Michaël Delafosse, maire de Montpellier et président de la Métropole, les Études héraultaises se sont engagées avec enthousiasme dans l’élaboration d’un numéro hors-série, qui vient s’ajouter à nos publications semestrielles habituelles.

80 ans, c’est un anniversaire qui marque une bascule entre mémoire et histoire. Les derniers témoins sont encore en mesure de faire le lien charnel entre notre présent et ces journées qui ont marqué la fin de l’Occupation et bientôt de la guerre. Dans dix ans, ils ne seront plus là. Et les historiens prennent la relève, avec la distance temporelle désormais suffisante, qui leur permet de dépasser les clivages idéologiques longtemps à l’œuvre dans l’interprétation et la juste mesure de ces années noires et de ces journées d’exaltations collectives.

Christian Guiraud et Jean-Paul Volle ont mis toute leur énergie à piloter ce numéro spécial, en groupant autour d’eux une belle variété d’auteurs de tous âges. En quelques courts mois – il faudrait presque compter en semaines ! – ils ont réussi l’exploit de bâtir ce volume proposant le panorama d’une période critique. Plus que le récit de combats meurtriers au demeurant limités, et autour du point culminant que sont les quelques jours ayant vu la ville changer d’administration, les auteurs s’attachent à dépeindre, en amont le contexte de l’Occupation, et la vie quotidienne des populations civiles soumises aux rigueurs des autorités allemandes et, en aval, quelques-uns des faits marquants du retour à la République, tels l’apparition d’une nouvelle presse régionale ou les tribunaux d’exception.

Bien évidemment, le temps a manqué, et les auteurs aussi, pour proposer aux lecteurs un panorama encyclopédique faisant justice à tous les événements, à tous les acteurs ayant marqué ce moment historique. Tel qu’il est, cependant, nous espérons qu’il saura éveiller l’intérêt des Montpelliérains : aussi bien de ceux qui ont vécu cette période troublée, personnellement ou dans leur famille, que des néo-Montpelliérains, bien plus nombreux, qui y trouveront un chapitre crucial de l’histoire de leur ville d’adoption.

Guy Laurans
Directeur de la publication

Préface

Chers Montpelliérains, chères Montpelliéraines,

En cette année 2024, nous célébrons un anniversaire d’une importance capitale pour notre ville : les 80 ans de la Libération de Montpellier. Commémorer cet événement historique, qui a marqué l’histoire de notre ville, c’est non seulement un devoir de mémoire mais aussi l’opportunité de réaffirmer les valeurs de liberté et de résistance qui ont guidé nos aïeux dans des temps de tourmente.

À travers ce numéro spécial de la revue Études Héraultaises, nous plongeons au cœur de cette période cruciale de notre histoire. De l’occupation allemande à la libération de notre ville, en passant par les défis de la reconstruction, chaque article, chaque témoignage nous rappelle combien le chemin vers la liberté fut semé d’embûches et de sacrifices.

À l’heure où notre nation fait face à de nouveaux défis, ce numéro d’Études Héraultaises nous rappelle l’importance de connaître et de comprendre notre passé pour mieux appréhender notre avenir. Il souligne également la nécessité de préserver et de valoriser nos lieux de mémoire, ces témoins silencieux mais essentiels de notre identité collective.

Cette publication est le fruit d’un travail minutieux réalisé par des historiens, des archivistes et des géographes, tous animés par la volonté de préserver et de transmettre notre patrimoine mémoriel. Je tiens à remercier chaleureusement celles et ceux qui ont contribué à la réalisation de ce projet, en particulier Christian Guiraud, et Jean-Paul Volle. Ils partagent leur expertise et leur passion pour notre histoire locale.

Puissent ces analyses, ces récits, ces témoignages inspirer les générations futures de manière à cultiver les valeurs issues de la Résistance.

Transmettre la mémoire, cultiver ces valeurs doit en effet permettre de nous rassembler pour faire de Montpellier une ville plus unie, plus fraternelle.

Michaël Delafosse
Maire de Montpellier
Président de Montpellier Méditerranée Métropole

Sommaire du n° 80ème anniversaire
de la Libération de Montpellier

— 1ère partie —

L'occupation allemande à Montpellier (1942-1944) :
les forces, les lieux, les hommes, les comportements

22 pages / 9 illustrations

Résumé :

Le 11 novembre 1942, jour du vingt-quatrième anniversaire de la signature de l’armistice de la Grande Guerre, Hitler donne l’ordre d’envahir la zone sud de la France (opération Anton II). Cet article vise à présenter les principales forces en présence (Wehrmacht, Sipo-SD), les grands chefs, ainsi que les principaux lieux de l’occupation allemande à Montpellier. Il mettra aussi en exergue la question du comportement des troupes et, de facto, les relations qui s’établissent entre l’occupant et l’occupé. Contrairement aux images généralement répandues sur les « années noires » en France, Montpellier – ainsi que l’ensemble du département de l’Hérault – est le théâtre d’une forme spécifique d’occupation fondée sur une accommodation réciproque.

Mots clés : Montpellier, Hérault, occupation allemande, lieux, comportements, relations, accommodation.

Juifs et chrétiens dans l'Hérault sous Vichy.
L'aide des non-juifs et les « Justes parmi les Nations »

6 pages / 5 illustrations

Résumé :

Dans le combat pour la survie, les Juifs bénéficièrent dans l’Hérault et à Montpellier de l’aide active d’une partie de la population. Gens d’église, catholiques et protestants, agnostiques, libres-penseurs, universitaires, ils ont tendu la main aux représentants de la loi mosaïque, ostracisés, persécutés par les Nazis et le Régime de l’État Français de Vichy. Les Juifs qui ont survécu à la Shoah le doivent souvent à ces « Justes parmi les Nations », des hommes et des femmes, non juifs, qui n’écoutant que leur conscience, les cachèrent, les protégèrent et les sauvèrent ainsi de la mort. Célèbres ou anonymes, de tous âges et de toutes origines, de toutes appartenances religieuses et politiques, de tous milieux sociaux, ces hommes et ces femmes d’honneur avaient pour dénominateur commun le respect des valeurs morales, le rejet du fascisme et le courage d’agir malgré les risques encourus.

Mots clés : Vichy, propagande anti-juive, solidarités et résistances juives.

La vie quotidienne à Montpellier pendant l'occupation allemande (1942-1944)

10 pages / 6 illustrations

Résumé :

L’occupation par les Allemands de la zone libre, à la suite du débarquement allemand du 11 novembre 1942, est un choc pour les montpelliérains qui n’ont jamais connu l’occupation, du moins dans l’histoire récente. Les ressources étaient déjà insuffisantes depuis le début de la guerre, et le problème s’aggrave du fait du prélèvement par l’occupant. La vie quotidienne des montpelliérains s’en trouve bouleversée. Le plus grave problème est celui du ravitaillement qui rime avec rationnement et fait de la récupération de tout et n’importe quoi une nécessité. Le marché noir se développe inévitablement et la colère des ménagères s’exprime. C’est ensuite le poids des opérations militaires (contraintes de la défense passive, réquisition des hommes) qui accentue les contraintes. Les réquisitions allemandes impactent en particulier le logement. Les hôtels et même cliniques sont le domaine réservé des Allemands. Circuler est un problème, entre couvre-feu, absence d’automobiles et pénurie de pneumatiques pour les vélos. Dès lors, l’entraide et la solidarité s’organisent. Dans ce contexte, les montpelliérains ne renoncent pas pour autant à se divertir, se cultiver et faire du sport.

Mots clés : ravitaillement, marché noir, défense passive, réquisition, secours national, couvre-feu, vélo.

— 2ème partie —

La libération de Montpellier 17 - 23 août 1944

6 pages / 4 illustrations

Résumé :

En réponse au débarquement anglo-américain en Afrique du Nord le 8 novembre 1942, et devant la faible résistance des forces de Vichy, Hitler déclenche, en représailles, l’opération « Attila », envisagée dès 1940, conduite sous le nom de code « Anton » le 11 novembre de la même année. L’armée allemande envahit la France « libre », zone « no-no » opposée à la zone « ja-ja » occupée. Très rapidement, l’occupation décrétée, la Wehrmacht qui a pour mission de surveiller le littoral gagne Montpellier.

L’armée allemande et les structures de gestion administrative s’installent. Juifs et résistants sont fichés, traqués, arrêtés, torturés, fusillés ou déportés.

Avec l’annonce du débarquement des Alliés en Normandie le 6 juin 1944, les Montpelliérains et les forces d’occupation, comprirent que la libération de la ville était proche. Le débarquement en Provence, le 15 août 1944, fit perdre tout espoir de redressement de la situation militaire à l’occupant. Dès le lendemain, les autorités allemandes ordonnèrent l’évacuation de leurs troupes vers la vallée du Rhône, craignant leur blocage par les armées lancées à la reconquête du territoire national. La Libération de Montpellier est alors engagée et se concrétise, de manière décisive et définitive, le 23 août.

Mots clés : Rafles, Résistance, Bombardements, Gilbert de Chambrun, Libération.

La ligne nord des villages

Résumé :

L’occupation décrétée, la Wehrmacht qui a pour mission de surveiller le littoral, s’installe à Montpellier. Un détachement est implanté au Crès pour surveiller les axes stratégiques, routes et voie ferrée.

Entre le 21 et le 25 août 1944, les troupes allemandes qui occupent le département de l’Hérault se replient vers la vallée du Rhône. Seul, un itinéraire de contour de la ville de Montpellier par le nord permet de franchir la rivière « Lez » au pont de Montferrier. La plupart des unités allemandes vont ainsi traverser les villages de Grabels, Montferrier, Clapiers, Jacou, Le Crès, en direction de Sommières et Nîmes. Celles qui proviennent de Béziers passent par Celleneuve, puis convergent vers Montferrier.

Certains de ces villages ont été occupés à partir de février 1943 en raison de leur emplacement stratégique. Les différents événements cités témoignent de la résistance des villageois et des exactions des soldats au cours de leur passage.

Mots clés : Grabels, Jacou, Clapiers, Montferrier-sur-Lez, Le Crès, asservissement de la population, assassinats, incendies, pillages, résistance, Libération,

Dans l'Ombre, Filles et Femmes, actrices de la Libération

14 pages / 6 illustrations

Résumé :

« Toute estimation du nombre de Résistantes, si on la veut fonder sur des documents et des témoignages crédibles, est en dessous de la réalité », écrivait l’historienne Hélène Chaubin en 1994.

Partant de ce constat, nous avons identifié les filles du Lycée Clémenceau, mais aussi les femmes, enseignantes et le personnel de l’enseignement, nombreuses à Montpellier à être engagées dans la Résistance.

Quelle fut la place de ces filles et femmes au sein des Mouvements de Résistance, notamment du Front National ?

Cet article décrit leur parcours et cite leurs témoignages, restés jusqu’alors méconnus, de la Libération de Montpellier.

Mots clés : Résistance, Libération, lycée de J.F. Montpellier, élèves et enseignantes.

L'épuration montpelliéraine d'août-septembre 1944 :
Un tribunal populaire particulièrement sévère

18 pages / 12 illustrations

Résumé :

Un tribunal militaire d’exception, la cour martiale de la place de Montpellier composée de militaires issus des F.F.I., non de juges et de jurys habituels propres au monde judiciaire, est mis en place dès le 29 août 1944 à Montpellier pour juger les faits de trahison et de collaboration les plus notoires

Elle fonctionne entre le 30 août et le 13 septembre 1944, avec précipitation, dans un climat insurrectionnel exacerbé par ce que l’on savait alors des crimes commis à la caserne de Lauwe par les miliciens et les policiers de la délégation régionale des Renseignements généraux. Jugeant principalement des miliciens héraultais ou des miliciens de divers départements n’ayant pu atteindre la vallée du Rhône, ainsi que quelques hauts fonctionnaires de l’administration et de la police, tous coupables ou suspectés de crimes graves contre les populations et les patriotes, de trahison et de collaboration active avec l’occupant, elle sera l’une des plus sévères de France, prononçant en 15 jours 72 condamnations à mort, dont 71 effectives.

Mots clés : Cour martiale, miliciens, hauts fonctionnaires, crimes graves, collaboration active avec l’occupant.

— 3ème partie —

Les Voix oubliées de la Libération

7 pages / 4 illustrations

Résumé :

Les voix oubliées sont celles portées par Radio-Montpellier au moment de la Libération de la ville. Le contenu des émissions citées a pu être transmis par les notes de la journaliste Régine Lacroix-Neuberth. Les auteurs ont choisi celles qui figurent parmi les plus symboliques de cette période.

Mots clés : Radio-Montpellier-Languedoc, rentrée solennelle des Facultés, culture populaire, Jean Pariselle, Gabriel Péri, Jacques Bounin, Émile Martin, A. Payan, Général de Gaulle, Libération.

Spiritualistes et matérialistes à la conquête du vote féminin.
L'exemple de Montpellier en 1944-1945

12 pages / 9 illustrations

Résumé :

Le 21 avril 1944 le suffrage devient réellement universel en France. Pourtant ce changement fondamental pour la démocratie française implique des enjeux nouveaux. En effet, si les femmes réclamaient l’égalité politique depuis longtemps, il faut désormais les accueillir dans la cité. Les élections municipales d’avril-mai 1945, mais surtout les mois qui les précèdent, génèrent donc des débats et des interrogations face à cette première expérience inconnue. Les groupements partisans et les différents acteurs sociaux et politiques essaient de se positionner face à cette nouveauté. Il faut capter le vote féminin et pour cela les groupes partisans se mobilisent avec des représentations archétypales de la femme. Catholiques et communistes parient sur l’apport du vote féminin dans leur volonté de s’imposer électoralement. Montpellier, à la croisée du Midi blanc et du Midi rouge, est un exemple intéressant des réflexions et des luttes durant les premiers mois de la Libération de septembre 1944 à mai 1945.

Mots clés : suffrage femmes, Libération, GPRF, communistes, catholiques, élections municipales Montpellier.

Encadrer la jeunesse à la Libération

12 pages / 6 illustrations

Résumé :

Cet article retrace, à l’occasion du 80ème anniversaire de sa création en 1945, l’historique, parfois mouvementé, du CREPS de Montpellier, héritier, comme ses homologues français, de la volonté politique de Vichy de régenter les activités sportives et de jeunesse et d’en former les cadres. Il conclut sur un avenir possible et accorde, en son domaine, une place reconnue à la capitale régionale.

Mots clés : CREGS, CREPS, écoles spécialisées, Centres régionaux d’éducation populaire, Jean Sarrailh, Pierre Tharaud.

Midi Libre, Résistance et Libération

6 pages / 6 illustrations

Résumé :

Midi Libre, créé par Lucien Roubaud, chef régional du Mouvement de Libération Nationale, s’inscrit dans la dynamique de la Résistance. Sa première édition, du 27 août 1944, marque la Libération de Montpellier intervenue quelques jours plus tôt. Une brillante équipe de journalistes professionnels contribue à son rayonnement régional.

Midi Libre s’affirme vite comme le journal engagé au plus près de la vie locale, mais sans oublier d’informer plus largement et de relater les affrontements militaires, les reculs des armées allemandes, la libération des territoires de la France occupée dans la première période de sa diffusion. Ce quotidien diffuse les conceptions sociétales du MLN et s’affirme en se détachant clairement des analyses portées par La Voix de la Patrie.

Mots clés : Mouvement de Libération Nationale, SFIO, Parti communiste, radicaux socialistes.

La Voix de la Patrie - Journal issu de la Résistance

10 pages / 6 illustrations

Résumé :

Le 23 août 1944, L’Éclair et Le Petit Méridional, proches du gouvernement de Vichy, cessent de paraître. Le Petit Méridional devient, pour quelques jours, L’information du Languedoc — Bulletin publié par le Comité Régional de Libération. Deux journaux lui succèdent dont La voix de la Patrie qui a déjà une histoire clandestine son premier numéro date en effet de Mai 1941. Le journal est l’organe régional du PCF clandestin, puis du Front National pour la Libération de la France. Nous rappelons ici cette histoire et ceux qui participèrent à sa fondation : Louis Mardon ; Marcelle Barjonet ; Charles Robert ; Le peintre Jean Milhau ; Henri Pupponi ; Marcel Égretaud ; Pierre Montcouquiol…

La vie de ce grand quotidien régional n’a pas été ensuite un grand fleuve tranquille, mais un combat de chaque jour. D’autres signatures ont permis sa parution : Pierre Calmette ; Maurice Verdier ; Monique Séguy épouse Chau Seng ; Georges Doumenc… D’autres plus discrets ont aussi contribué à la vie de ce journal jusqu’en 1953 où il céda la place à La Marseillaise.

Mots clés : Front National, Voix de la Patrie, journalistes, Parti communiste.

Lieux de mémoire

4 pages / 6 illustrations

Résumé :

La carte « lieux de pouvoirs » dévoile les choix stratégiques de localisation des pouvoirs civils, militaires et de police. Montpellier est un centre régional d’importance pour les forces d’occupation à la recherche des meilleures installations dans la ville. Celle des « lieux de mémoire » construite à partir des stèles et plaques commémoratives des martyrs de la résistance, et des hauts lieux d’interrogation et de torture, illustre les lieux de vie et d’action dans la cité occupée.

La caserne de Lauwe et la figure de Laure MOULIN accentuent la dimension symbolique du souvenir de l’occupation et de la Résistance.

Mots clés : Cartographie, lieux de mémoire, lieux de pouvoirs, stèles et plaques commémoratives.

— Annexes —

Témoignage : Défense passive

2 pages / 1 illustration

Résumé

Le 20 août 1944, juste avant la libération de la ville, l’occupant fit sauter le poste émetteur de TSF qui était installé à l’étage supérieur de l’Hôtel des Postes. Plusieurs heures avant l’explosion la circulation aux abords de la Place de la Préfecture fut interdite…

Cette destruction avait été précédée du bombardement de Montpellier par les américains…

Mots clés : Central téléphonique, défense passive, bombardement.

Montpellier bombardée, mais Montpellier libérée !

20 pages / 59 illustrations

Résumé

Le premier bombardement sur Montpellier s’est produit le 27 janvier 1944 sur l’aérodrome de Fréjorgues.

Par la suite, les résistants, ayant appris que deux trains allemands étaient sur le point de partir pour prêter main forte au front de Normandie, ont averti les Alliés. L’un des trains, composé de wagons d’essences et de munitions, stationnait dans la gare de triage d’Arènes, l’autre transportant des troupes de soldats équipés et armés, au moment de l’alerte était en gare des voyageurs. Les photos de Jacques Calçat prises au lendemain du bombardement du triage d’Arènes et celles des archives municipales de Montpellier témoignent de la violence des impacts et de l’importance des destructions sur la cible visée et des dégâts collatéraux. Selon les estimations, plus de 130 soldats allemands ont perdu la vie en raison de leur confinement dans les wagons. Mais la population civile a également perdu 53 membres et compté 83 blessés.

Les photographies présentées sont porteuses de l’importance de cet événement, au-delà de ce qu’aurait pu en décrire un simple récit.

Mots clés : bombardements de Montpellier, témoignages photographiques, Jean et Jacques Calcat.

Martyrs, Résistants et Libérateurs : une héroïsation de la liberté

6 pages / 1 illustration

Résumé

Les représentations sociales de la libération de Montpellier se sont construites sur les récits de la Résistance (habitants et maquisards) et des militaires français ou alliés. Au fil du temps, de nombreuses publications sur cet événement ont enrichi notre mémoire collective. Comment ont-elles influencé la manière d’observer, d’interpréter, de comprendre, voire de mieux expliquer cette période de notre histoire et d’en construire « un outil » de solidarité sociale ? L’héroïsation d’acteurs remarquables a permis de modéliser des comportements sociaux de résistance envers toute forme de domination, voire d’oppression. C’est un élément nécessaire à la transmission d’une mémoire collective…

Mots clés : récits, histoire, héros, liberté.

Informations complémentaires

Année de publication

2024

Nombre de pages

206

Auteur(s)

Alain ALQUIER, Christian GUIRAUD, Christian PIOCH, Christian ROCHE, Emmanuel LION, Gérard ROQUEFORT, Jacques BLIN, Jean-Paul VOLLE, Marie-José GUIGOU, Michaël IANCU, Michel HÉLUWAERT, Olivier de LABRUSSE, Richard VASSAKOS, Rose BLIN-MIOCH, Stéphane COURSIÈRE

Disponibilité

Produit disponible au format papier, Revue disponible sur commande