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Description
Montpellier bombardée, mais Montpellier libérée !
* Historienne
p. 173 à 192
Le premier bombardement sur Montpellier s’est produit le 27 janvier 1944 sur l’aérodrome de Fréjorgues.
Par la suite, les résistants, ayant appris que deux trains allemands étaient sur le point de partir pour prêter main forte au front de Normandie, ont averti les Alliés. L’un des trains, composé de wagons d’essences et de munitions, stationnait dans la gare de triage d’Arènes, l’autre transportant des troupes de soldats équipés et armés, au moment de l’alerte était en gare des voyageurs. Les photos de Jacques Calçat prises au lendemain du bombardement du triage d’Arènes et celles des archives municipales de Montpellier témoignent de la violence des impacts et de l’importance des destructions sur la cible visée et des dégâts collatéraux. Selon les estimations, plus de 130 soldats allemands ont perdu la vie en raison de leur confinement dans les wagons. Mais la population civile a également perdu 53 membres et compté 83 blessés.
Les photographies présentées sont porteuses de l’importance de cet événement, au-delà de ce qu’aurait pu en décrire un simple récit.
Mots clés : bombardements de Montpellier, témoignages photographiques, Jean et Jacques Calcat.
Les nouveaux Montpelliérains sont toujours surpris d’apprendre que la ville de Montpellier a été bombardée par les alliés anglo-américains, lors de la Seconde Guerre Mondiale.
27 janvier 1944, l'aérodrome de Fréjorgues bombardé
Le premier bombardement sur Montpellier s’est produit le 27 janvier 1944. Mon père, ce jour-là, travaillait sur le clocher de Sainte-Anne, pour un tailleur de pierre (une entreprise nîmoise spécialisée dans les monuments historiques). De là-haut, il a assisté au premier bombardement sur l’aérodrome de Fréjorgues ; c’était midi, mon père descendait de l’échafaudage, les sirènes résonnaient déjà dans toute la ville. Ce fut le premier raid sur Montpellier et la promesse d’une libération prochaine, car c’étaient les alliés qui testaient une trentaine de bombardiers B-24, sur le site occupé par la Luftwaffe.
Mon père nous racontait souvent que de là-haut, il voyait des nuages de fumée recouvrant les toits de la ville et qu’en dessous du clocher St Anne, il apercevait la D.C.A. allemande avec leur mitrailleuse positionnée sur le toit de la Maison Roblot (magasin funéraire) à l’époque installé rue Nationale (aujourd’hui rue Foch). Le photographe de la rue St-Guilhem avait profité de l’échafaudage pour prendre des photos aériennes. Les Allemands étaient montés, eux aussi pour voir si on ne les avait pas photographiés.
Paul Génelot
Les photos qui vont suivre proviennent des collections recueillies par Paul Génelot. Il me paraît logique de vous présenter ce montpelliérain passionné de l’histoire du chemin de fer. Il est né le 3 décembre 1930 à Grenoble (Isère), fils d’un cheminot. Depuis sa tendre enfance, il a vécu dans l’ambiance des gares et des trains. À Nîmes, en 1949, il obtient un Brevet Technique de Cordonnier, la porte de la S.N.C.F. lui semble fermée. Pourtant en 1952, il réalise son rêve, il devient un agent d’exploitation des chemins de fer. En 1963, il se reconvertit dans un poste administratif et pendant douze ans, il organise les voyages du tourisme ferroviaire dans toute l’Europe. Il matérialise sa passion pour le rail, en créant « les Amis des Chemins de Fer » de sa région et en écrivant des articles dans la revue « La Vie du Rail ». Il participe à de nombreux salons du livre, on l’a souvent croisé aux côtés de Roland Jolivet, autre passionné de l’histoire de Montpellier. Il a publié trois ouvrages qui connaissent un grand succès. Paul Génelot est décédé le 15 janvier 2018 à Montpellier.
5 juillet 1944, la gare de triage d'Arènes bombardée
Photos 9 à 16 : Convois calcinés de munitions et de soldats allemands bombardés en gare de triage d'Arènes. (Photo : J. Calcat)
Photos 17 à 26 : Plusieurs bâtiments détruits en Gare de triage d'Arènes et aux abords. (Photo : J. Calcat)
Les photos des Archives Municipales de Montpellier
Les Forces Françaises Combattantes
Bibliographie
Notes
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Informations complémentaires
Année de publication | 2024 |
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Auteur(s) | Marie-José GUIGOU |
Nombre de pages | 20 |
Disponibilité | Téléchargeable au format pdf |