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Description
Les Voix oubliées de la Libération
* Professeur honoraire, agrégé EPS, docteur en sociologie, diplômé de L’INSEP.
** Professeur Émérite de Géographie urbaine et Aménagement du territoire, Université Paul Valéry, Montpellier 3, Laboratoire ART-DEV. Membre de l’Académie des Sciences et des Lettres de Montpellier.
p. 116 à 121
Les voix oubliées sont celles portées par Radio-Montpellier au moment de la Libération de la ville. Le contenu des émissions citées a pu être transmis par les notes de la journaliste Régine Lacroix-Neuberth. Les auteurs ont choisi celles qui figurent parmi les plus symboliques de cette période.
Mots clés : Radio-Montpellier-Languedoc, rentrée solennelle des Facultés, culture populaire, Jean Pariselle, Gabriel Péri, Jacques Bounin, Émile Martin, A. Payan, Général de Gaulle, Libération.
Radio Montpellier-Languedoc, qui avait cessé sa diffusion à la suite du dynamitage de la station par les Allemands le 20 août 1944, reprend ses émissions 3 dès le début du mois de septembre « sur un poste reconstitué à titre provisoire », puis réceptionne au mois de novembre un émetteur envoyé par la station de Toulouse. Ce dernier, de faible puissance, ne couvre qu’un espace de 20 km autour de la ville et tombe « en panne » fréquemment ! Toutefois les journalistes en place veillent à couvrir l’actualité quotidienne de la ville dans les temps d’antenne que la radio nationale a concédés, soit 7 heures par jour jusqu’en décembre, le relais de Paris étant imposé à cette date.
En effet, à la Libération, le monopole de la radio d’État s’impose ici comme partout. La radio d’État, « Radio Montpellier-Languedoc » (fig. 1), reprend ses émissions, profitant de l’interdiction de sa concurrente privée « Radio Montpellier ».
Dès janvier 1945, les émissions sont fixées entre 12 h 15 et 12 h 30, puis entre 18 h et 19 h. Ces horaires diminuent en conséquence l’audience de la radio locale ! Cet état de fait déclenche une protestation conjointe du M.L.N., du Front National, de la C.G.T., des Syndicats Chrétiens, du Rectorat, de l’Université, de l’École d’Agriculture, de l’Évêché, du délégué à l’information, du Comité Régional de la Libération et du Comité des Intellectuels… mais sans effet immédiat ! Quel était le contenu de ces émissions locales ? En quoi étaient-elles le reflet de la vie locale et, en contrepartie, comment faisaient-elles vivre la population de Montpellier ?
En réponse à ces questions, nous devons faire le constat que l’Institut National de l’Audiovisuel n’a pas conservé d’enregistrement de la station pour cette période de notre histoire. Toutefois, nous avons pu consulter les archives privées d’une journaliste Montpelliéraine 4. Il s’agit de Régine Lacroix-Neuberth dont le remarquable parcours d’actrice, de metteur en scène 5 et de fondatrice de la fédération française de technesthésie a été présenté dans la revue Études Héraultaises 6 7.
Son regard porté sur la vie montpelliéraine est empreint d’émotions diverses, inscrites dans le registre du temps contraint de la guerre et de l’espoir de la liberté 8.
Sa première émission du mois de novembre 1944 concerne la rentrée universitaire. Au fil de la lecture, nous intégrons le rythme de cette voix particulière qui offre corps au texte selon le sens donné par Marguerite Duras 9.
La rentrée universitaire
Un hommage aux morts de la Résistance
Émile Martin, maire de Montpellier à la Libération
Rêver la liberté retrouvée
Protéger la jeunesse et former le citoyen
La capitulation allemande : le 8 mai 1945
Est-ce bien vrai que c'est fini ? Revivre ici !
Notes
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Informations complémentaires
Année de publication | 2024 |
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Auteur(s) | Christian GUIRAUD, Jean-Paul VOLLE |
Nombre de pages | 8 |
Disponibilité | Téléchargeable au format pdf |