Catégorie : Étiquette :

2.00

Description

La vie quotidienne à Montpellier pendant l’occupation allemande (1942-1944)

* Secrétaire de documentation – Archives départementales de l’Hérault.

Les difficultés du ravitaillement

Les pénuries, lot quotidien des montpelliérains

Pendant toute la période de la guerre, les produits indispensables font défaut. Cela concerne en premier lieu l’alimentation : fruits, légumes et viande manquent. En février 1943, Montpellier reçoit trois cent quarante-trois tonnes de légumes frais. En décembre de la même année, on tombe à 160 1. Lors des mauvaises périodes, les montpelliérains reçoivent moins de cent grammes de légumes par personne et par semaine. En mars et avril 1943, les bénéficiaires héraultais du « régime 2 » (les plus fragiles) n’ont toujours pas reçu les six kilogrammes de pommes de terre auxquels ils ont droit. Celles-ci proviennent de Bretagne, ce qui est loin… Le ravitaillement en viande est d’autant plus compliqué que l’Hérault est un département de monoculture, ce qui en fait un département « affamé ». Le vin est en effet sa seule vraie richesse. Il dépend donc des autres départements pour son alimentation, en particulier de l’Aveyron et de Lozère. Or, ces derniers ont tendance à garder « leur » viande.

À ces pénuries s’ajoutent les difficultés logistiques, qui mettent en danger la qualité des aliments. Le conseiller municipal Beaux signale ainsi que la viande destinée à être vendue est livrée aux bouchers plusieurs jours à l’avance (le samedi pour le vendredi suivant par exemple). Or, « beaucoup de bouchers ne possèdent pas de frigorifiques et lorsque la viande est vendue aux consommateurs, elle est avariée ou tout le moins douteuse 2 ». Mais il n’y a pas que la pénurie de frigorifiques. La commission du ravitaillement note ainsi la présence de « nombreux rats » dans le marché des halles Castellane 3

Les règles imposées par le rationnement aboutissent aussi parfois à des absurdités bureaucratiques. Ainsi les tripiers des halles Castellane reçoivent-ils un jour de février 1943 un arrivage important d’abats, ce qui n’est pas si fréquent. Or, les clients « inscrits » n’ont pas eu le temps de venir. Et ceux qui étaient présents n’étaient pas tous en règle, n’ayant pas de tickets de rationnement… Le résultat, c’est que cette viande doit rester plusieurs jours en réserve, au risque de pourrir 4

Les pénuries ne concernent pas que les produits alimentaires de base. Il suffit de lire la rubrique « objets trouvés » de la presse locale (Le Petit Méridional et L’Eclair). Un gant ou une chaussette, trouvés par terre sont signalés pour que leur propriétaire puisse les récupérer.

Campagne de récupération, Archives départementales de l’Hérault, 2 W 1213
Fig. 1 Campagne de récupération, Archives départementales de l’Hérault, 2 W 1213

Face aux pénuries : le rationnement

Face aux pénuries : les campagnes de récupération

Face aux pénuries : l'inévitable développement du marché noir

Les commerces à l'heure du rationnement

La colère des ménagères

Aggravation de la situation en 1944

Le progrès, malgré tout...

Le poids des opérations militaires et des exigences allemandes :
défense passive, évacuations et réquisitions des hommes et des logements

La défense passive

Réquisitionner les hommes

La difficulté de se loger pendant l'occupation

Circuler pendant l'occupation

Face aux difficultés de la vie quotidienne, la solidarité s'organise

Famille, enfance et jeunesse

Pendant la guerre, on se cultive et on se divertit quand même

Conclusion

Bibliographie

Notes

Informations complémentaires

Année de publication

2024

Auteur(s)

Emmanuel LION

Nombre de pages

10

Disponibilité

Téléchargeable au format pdf