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Description
La ligne nord des villages
* Géographe, Professeur Émérite de l’Université Paul Valéry, Montpellier 3, Laboratoire ART-DEV.
Membre de l’Académie des Sciences et des Lettres de Montpellier.
** Présidente de l’association Lou Dragàs, histoire de Grabels. Membre de l’UFF de 1970 à 1990, CSF de 1985 à 2005, adjointe au maire de Grabels de 2008 à 2020.
*** Professeur honoraire, agrégé de Géographie. Ancien élève de l’École Normale Supérieure.
L’occupation décrétée, la Wehrmacht qui a pour mission de surveiller le littoral, s’installe à Montpellier. Un détachement est implanté au Crès pour surveiller les axes stratégiques, routes et voie ferrée.
Entre le 21 et le 25 août 1944, les troupes allemandes qui occupent le département de l’Hérault se replient vers la vallée du Rhône. Seul, un itinéraire de contour de la ville de Montpellier par le nord permet de franchir la rivière « Lez » au pont de Montferrier. La plupart des unités allemandes vont ainsi traverser les villages de Grabels, Montferrier, Clapiers, Jacou, Le Crès, en direction de Sommières et Nîmes. Celles qui proviennent de Béziers passent par Celleneuve, puis convergent vers Montferrier.
Certains de ces villages ont été occupés à partir de février 1943 en raison de leur emplacement stratégique. Les différents événements cités témoignent de la résistance des villageois et des exactions des soldats au cours de leur passage.
Mots clés : Grabels, Jacou, Clapiers, Montferrier-sur-Lez, Le Crès, asservissement de la population, assassinats, incendies, pillages, résistance, Libération,
Présentation
Depuis la mi-août, les troupes allemandes d’occupation, notamment la 19ème armée, organisent leur repli vers la vallée du Rhône pour rejoindre les territoires du Grand Est (Bourgogne, Franche Comté, Alsace). De l’Aveyron, du Tarn, du Sud-Ouest toulousain, du Languedoc occidental, les « Marschgruppen » (groupes de marche), organisés en colonnes à pied ou motorisées, progressent vers l’Est. Elles doivent franchir l’Orb, l’Hérault, le Vidourle avant d’atteindre le département du Gard et, au-delà, le couloir rhodanien. Au niveau de Montpellier, le Lez, petit fleuve côtier, coule en obstacle des garrigues de Saint-Clément – sa source – au débouché à Palavas, sur une trentaine de kilomètres du nord au sud. Les ponts y sont rares pour le franchir de l’ouest vers l’est. Les principaux, parallèles, – routier et ferroviaire pour le second – relient Montpellier à Castelnau-le-Lez et Le Crès. Ils assurent les liaisons vers Lunel et Nîmes. Mais cet axe majeur est soumis à d’intenses tirs de l’aviation alliée, à l’image de celui du 19 août 1944, où un train militaire est mitraillé en gare du Crès et 13 wagons de munitions explosent. Un char Tigre est incendié 1. L’autre obstacle majeur est la traversée de la ville, parcours qui n’est plus sécurisé, les troupes de garnison ayant évacué leurs positions, abandonnant le terrain aux groupes de maquisards.
Au Sud, dangereuse, la route littorale depuis Sète est exposée aux raids aériens et aux sabotages. Seuls les itinéraires nord conduisent au pont de Montferrier, et de là vers Sommières et Nîmes. Celui qui joint Grabels à Montferrier, Clapiers, Jacou et Le Crès où s’opère la jonction ferroviaire, draine l’essentiel des colonnes venant de l’Ouest.
Le pont de Montferrier devient ainsi le point de convergence des troupes allemandes en repli, y compris celles qui ont pu rejoindre, les jours précédents, Juvignac et Celleneuve. C’est alors un nœud de défense et d’attaque pour les résistants FFI, FTP et milices patriotiques locales, front des derniers combats de libération de la ville et des villages environnants. La configuration géographique de Montferrier – le sommet de la butte de la terrasse du château – offre un terrain propice à la surveillance du pont et de la route qui conduit à Clapiers et Prades-le-Lez, où sont positionnées les troupes allemandes.
Les journées de libération de Montpellier trouvent donc écho tout au long de la ligne nord des villages, de Grabels à l’Ouest comme point de départ jusqu’à l’unité-carrefour de Clapiers / Jacou / Le Crès, avec Montferrier comme cœur stratégique.
Notes
La Libération des villages en août 1944
Mars-Août 1944 : des villages confrontés à la guerre, occupés, libérés
Grabels
Grabels pendant la guerre 1939-1945
L'occupation du village de janvier-février 1943 à juillet 1944
Deux évènements d'importance avant la libération de Montpellier
La journée du 24 août :
Les quatre exécutions par la colonne de Rodez 1
Incendie du domaine de la famille Paulhan à Bel Airi> 2
La prise d'otage à Bel Air
La traversée de Grabels
Notes
Montferrier les 24 et 25 août 1944
Jeudi 24 août : assassinat de 6 personnes
Le combat du 25 août :
Bibliographie
La Libération de Jacou Août 1944
Loger les occupants
Le passage de « la colonne de Rodez », les 24 et 25 août
Le 30 août, retour à Jacou de soldats allemands prisonniers
Bibliographie
Sur les Allemands à Jacou :
Sur l'arrestation de « la colonne de Rodez » à Salinelles :
Notes
Clapiers 21 et 24 Août 1944
21 août 1944, assassinat de deux étudiants Lionel Bompar et André Bourrelly
25 août : l'assassinat d'Alban Tasso, garde-champêtre
Bibliographie
Sur Bompar et Bourrely :
Sur Alban Tasso :
Le Crès, village stratégique, mitraillé du 17 au 19 Août 1944
Mitraillage et explosion des trains le 19 Août en gare des Mazes
L'atterrissage forcé de l'avion du Capitaine Arrowsmith le 19 août
Épilogue : la voie ferrée, objectif stratégique.
Bibliographie
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Informations complémentaires
Année de publication | 2024 |
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Auteur(s) | Marie-Annick ALEXANDRE, Jean-Paul VOLLE, Olivier de LABRUSSE |
Nombre de pages | 14 |
Disponibilité | Téléchargeable au format pdf |