Revue Etudes Héraultaises
2022 n° 59

Chers amis lecteurs,

Ce numéro d’Études Héraultaises constitue une étape dans la transition éditoriale de la revue. Cette publication situe tout l’intérêt de nos chercheurs sur les particularismes d’un département profondément inscrit dans son contexte régional. Cet ancrage spatial est indispensable à la construction d’un regard neuf sur nos milieux de vie. Il est particulièrement soutenu par un désir d’appréhension de la dynamique territoriale en cours. Ainsi, les enjeux actuels ne sont pas seulement patrimoniaux, mais s’appuient sur les réponses possibles aux « ruptures sociales » en devenir. Il s’agit d’apporter une aide à la compréhension d’un monde qui change et d’en faciliter l’adaptation des comportements. C’est dans cet objectif que nous avons publié le précédent numéro, dont le titre symbolise les mutations actuelles « Occitanie, un littoral en mouvement ».

Les leçons de l’histoire sont riches de sens et conduisent à relativiser toute vision prospective étroite liée aux aléas engendrés par les rapports sociaux et un environnement difficilement maitrisable. Elles permettent surtout de considérer le changement comme un facteur de la modernité.

Que retenir d’essentiel dans ce numéro ?

Les articles couvrent les champs scientifiques de l’archéologie, de l’histoire ancienne, médiévale ou moderne, pour aborder, dans une suite chronologique, ce qui est encore inscrit dans la mémoire des acteurs de la Grande Guerre. Ces marqueurs du temps sont essentiels pour construire un regard vers le futur. Nous observons aujourd’hui une transformation des modes de vie sous l’influence de profonds changements environnementaux. L’article sur la « bouvine » permet ainsi d’illustrer les ruptures au sein d’une activité traditionnelle qui, pour s’adapter, fait acte de résilience. La complexité de l’analyse proposée témoigne tout à la fois des comportements durables et de ceux qui sont désormais obsolètes.

Une note sur le peintre J.-J.-B. Laurens permet de compléter notre plateforme scientifique par le témoignage sensible d’un paysagiste du XIX^e siècle.

Bonne lecture.

Pour le comité de rédaction,
Le directeur de la publication

Christian Guiraud