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Description

Retour aux sources textuelles sur Agde grecque

* Aix-Marseille Université, CNRS, UMR 7299-Centre Camille Jullian, Aix-en-Provence.

Avant sa localisation précise en 1938-1939 par Raymond Aris et les débuts de l’archéologie urbaine, l’histoire d’Agde grecque reposait uniquement sur les textes anciens. Dès les premières découvertes de terrain, les archéologues se sont tout naturellement appuyés sur ces écrits laconiques indiquant tout juste qu’elle était au bord/près du fleuve Hérault et qu’elle avait été une ville de Marseille. C’est donc en tant que telle qu’Agde est entrée dans l’Histoire et c’est cette approche qui a guidé la recherche jusqu’à date récente.

L’un de ces textes mentionnait les Rhodiens avant les Massaliotes. En dehors des quelques observations de Jean-Jacques Jully à propos des vases archaïques « rhodiens » ou égéens de la nécropole de Saint-Julien à Pézenas, cet aspect n’a pas vraiment retenu l’attention et a même été vu comme partie d’une légende. Puis, avec la fouille de la nécropole indigène du VIIe s. av. n. è. d’Agde/Le Peyrou, qui a restitué des vases grecs, André Nickels a brièvement repris la question et considéré l’épisode rhodien comme réel, mais ponctuel et sans suite.

En revanche, la date de fondation a longtemps fait discuter et a varié entre le VIIe et le IVe s. av. n. è. A. Nickels l’a fixée autour de 400, là où il supposait la présence de Grecs Phocéens aux côtés des indigènes depuis le VIe s. Il justifiait cette date surtout par les résultats obtenus dans l’immédiat arrière-pays et notamment à Bessan/La Monédière, un site indigène dont l’abandon, justement autour de 400 et peut-être forcé, aurait sonné le glas de l’indépendance indigène et permis aux Grecs Massaliotes de s’installer durablement et renforcer le site d’Agde. […]

Informations complémentaires

Année de publication

2022

Nombre de pages

12

Auteur(s)

Daniela UGOLINI

Disponibilité

Produit téléchargeable au format pdf