Revue Etudes sur l’Hérault 1982-3 Plantes médicinales et Médecine populaire en Bas-Languedoc

Ce catalogue préparé à l’intention des visiteurs de l’exposition « Plantes médicinales et médecine populaire en Bas-Languedoc », ne doit en aucun cas être considéré comme un traité de phytothérapie ou une étude ethnologique sur les savoirs médicaux traditionnels.

Ce document est simplement un jalon sur le chemin de la connaissance du patrimoine culturel occitan. Son ambition est de marquer le passage de cette exposition, de laisser un souvenir. Mais aussi de préparer le terrain de la réappropriation culturelle.

Ici, trois démarches scientifiques : l’histoire, la phytopharmacie, l’ethnologie, nous font découvrir des savoirs et des, pratiques millénaires. C’est à quoi se sont employés Jacques FRAYSSENGE, Madame Elisabeth MOTTE-FLORAC, le Professeur Jacques PELLECUER, Philippe ALLAIN et Michel VIDAL, mais aussi tous ceux qui d’amont en aval ont largement contribué à la réalisation de l’exposition et de ce catalogue.

Du Conservateur d’archives au berger de l’arrière pays, du graphiste au botaniste, que tous ceux qui ont participé à la construction de cet édifice soient remerciés. C’est bien à partir de cet outil de développement culturel, le Muséobus, que l’Office Départemental d’Action Culturelle entend mettre en place une dialectique de l’action culturelle, dans laquelle créateurs, chercheurs, spectateurs, ne sont pas séparés par des barrières institutionnelles ou intellectuelles mais agissent ensemble en fonction de leurs propres compétences, de leurs propres savoirs, de leurs propres pratiques. Cette expérience ne peut s’arrêter ainsi, un mouvement est lancé. À l’exposition, à ce catalogue succéderont d’autres actions, d’autres supports qui rendront compte de la richesse de cette faculté « merveilleuse » de l’humanité à vivre de tous temps en adéquation avec son milieu.

Cette expérience est une rencontre avec des plantes bien sûr, mais aussi avec des gens, simples, comme les plantes.

Qui, mieux qu’Henri BOSCO, ainsi que nous le rappelle Pierre LIEUTAGHI dans « Le livre des bonnes herbes », peut évoquer ce temps « du grand jardin perdu où nous étions maîtres et frères de l’arbre et de l’herbe » ? « Il y a quelque part un paradis perdu qu’on doit pouvoir retrouver en soi, et peut-être, dès lors, sur terre. J’en rêve et je le pressens. Croyez-y. On en garde la nostalgie puisqu’on le met dans le passé mais c’est aussi une nostalgie d’avenir que ce jardin doit inspirer à nos songes ».