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Description

Pierre Louvet archiviste et historien à Montpellier

Bien que né à Beauvais, le 3 février 1617, Pierre Louvet, de nos jours, n’est guère connu en Beauvaisis. Historien du Languedoc et de la Guyenne, mais aussi de la Provence, il n’a pas excité la curiosité récente des chercheurs. Bien qu’il ait classé les archives municipales de Montpellier, nul ne songea, en 1984, au moment du Congrès des Sociétés savantes qui se tint en cette ville, à évoquer le souvenir de son premier archiviste.

Une vie errante

Après une enfance studieuse à Beauvais, Pierre Louvet, enfant d’une famille fort pauvre, devint docteur en médecine peut être à Aix-en-Provence.

En 1647 environ, il épouse Marguerite Achard dont il eut deux fils François et Jean-Pierre. Il vit alors à Sisteron qu’il appelle sa « seconde patrie ».

Mais, très rapidement, il se tourne vers l’étude de l’histoire et va mener une vie errante dans le Midi de la France.

Pierre Louvet et l’éclipse

En 1654, nous trouvons Pierre Louvet à Marseille où il enseigne la géographie. C’est alors qu’il se distingua à l’occasion d’une éclipse du soleil.

« Il alla ensuite à Marseille, dit Moreri, où il parut avec honneur en plusieurs rencontres. Une fois, entre autres, un charlatan qui avoit eu l’adresse d’assembler quantités d’honnêtes gens et de populace, pour traiter en leur présence, de la magie, de l’astrologie, des éclypses et des prédictions qu’il prétendoit qu’on pouvoit faire par le moyen de ces connaissances, séduisant le peuple par ses vains discours, M. Louvet, après l’avoir entendu discourir tant qu’il voulut, le réfuta avec tant de force et de solidité devant la même assemblée et dévoila si bien la fausseté de tout ce qu’il avoit dit, que tout le monde fut honteux de la crédulité qu’il avoit eue pour cet imposteur, et combla M. Louvet de louanges et d’honneurs. C’étoit la veille d’une éclypse qui parut en ce tems-là. Les médecins surtout, dont M. Louvet avoit pris le parti, firent partout son éloge, et le firent scavoir à leurs confrères de Montpellier, en sorte qu’y étant allé quelque temps après il en fut accueilli d’une manière très honorable. Il enseigna la géographie dans cette dernière ville, et eut entre ses écoliers plusieurs présidens et conseillers de la Cour des Aydes. […]

Informations complémentaires

Année de publication

2001

Nombre de pages

2

Auteur(s)

Mathieu MÉRAS

Disponibilité

Produit téléchargeable au format pdf