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Description

La gymnastique artistique aux agrès et le Cercle d’Éducation Physique

Comme tous les sports, la gymnastique artistique a énormément évolué si on se rapporte à ce qu’elle était au début du XXe siècle. Nous verrons plus tard les raisons de cette évolution.

Le 3 février 1869, un décret signé par Napoléon III introduisit l’enseignement de la gymnastique dans les écoles. Au début du vingtième siècle la gymnastique était perçue comme un sport proche de l’éducation physique, ayant pour but d’éduquer les enfants. Le matériel et les exercices n’étaient pas ceux d’aujourd’hui. Il n’est qu’à re-garder les programmes de gymnastique des premiers Jeux Olympiques d’Athènes pour en avoir une idée plus précise. Ce n’est qu’aux J.O. d’Anvers en 1924 que les gymnastes, en individuels et en équipes, s’affrontèrent sur les agrès.

Les fédérations nationales, masculines et féminines, existaient séparément, et c’était surtout au niveau régional que se fédéraient les clubs proches, pour organiser des concours où se mêlaient différentes disciplines : un gymnaste pouvait obtenir une récompense en gymnastique et une en saut en hauteur. Les concours permettaient le rassemblement de centaines d’enfants et d’adultes (10 à 15 mille lors de grandes manifestations nationales) qui allaient, selon leur âge, s’engager dans un parcours mis en place dans un stade, offrant divers agrès et autres appareils.

Le Cercle d’Éducation Physique et la gymnastique héraultaise

C’est au travers de l’activité des clubs qu’il faut se situer. Nous allons parcourir celle du Cercle d’Éducation Physique né en 1921 à Montpellier, devenu en 1996 le CEP Montpellier Gym. Nous avons choisi le CEP parce qu’il fut le premier à comprendre que la gymnastique en tant que sport, mais aussi en tant que pratique éducative, devait évoluer au même rythme que la société, que ce serait long, qu’il ne fallait pas perdre de temps. Nous vérifierons auprès des autres clubs si les bonds en avant de la gymnastique, dus aux prestations des gymnastes lors des Jeux Olympiques et Championnats du monde, les ont amenés à s’adapter, modifier leurs objectifs et leurs programmes d’entraînement.

En 1921, lorsque le CEP est créé, d’autres clubs existent dans le département, tels que le Réveil Montpelliérain, l’Alerte de Sète, la Vigilante de Béziers, la Vaillante de Lunel (1895), qui participent à des concours et championnats.

En 1929, le CEP crée une section féminine. Une équipe de gymnastes pouvait présenter un exercice au sol, un élément réalisé à 10 aux barres parallèles, des pyramides,… Le club pouvait faire une démonstration de mouvements avec tous ses gymnastes, les enfants occupant le premier rang. Petit à petit les rencontres, se firent dans des lieux plus éloignés.

En 1930 le CEP, sur un terrain attenant à son siège, découvrit à Montpellier un nouveau jeu, le Basket Ball. Parmi les joueurs, participait Robert Busnel qui allait devenir international, obtenir la médaille d’argent aux Jeux Olympiques de 1948, et de 1960 à 64 être le Directeur Technique National de la Fédération Française de Basket Ball .

Lors d’une fête nationale à Paris, le CEP obtint un 1er prix d’excellence en section de 24 gymnastes et aux pyramides avec engins. Des récompenses furent aussi attribuées au saut à la perche, pour des exercices de porter à 2, 3, 4 gymnastes, et lors d’exercices avec engins ou à mains libres. […]

Informations complémentaires

Année de publication

2010

Nombre de pages

8

Auteur(s)

Jean-Claude ALBERT

Disponibilité

Produit téléchargeable au format pdf