Description
Au sommaire de ce numéro
In memoriam Andrée et Jean Piacère « républicains de la veille »
Les débuts de la IIIème République furent si difficiles et hésitants qu’il ne fut pas possible d’envisager à ses débuts l’installation, sur l’espace public des oeuvres d’art pour célébrer ce nouveau Régime tant attendu, depuis la Révolution Française, par les « républicains ».
Dans le département de l’Hérault, la Commune de Marseillan fait ériger, sur une place publique, en 1878, une statue en pierre de Marianne, œuvre de TAILLEFER. Le 4 mai 1879, le Conseil Municipal de Béziers décide d’ériger une Statue de la République réalisée par INJALBERT mais la délibération resta alors sans suite. Le 14 juillet 1880 est la première grande célébration du 14 juillet, en 1884 de nombreuses mairies sont construites et, en 1889, on célèbre le centenaire de la Révolution Française. […]
La déportation dans des camps outre Rhin de résistants de l’Hérault, durant la Seconde Guerre Mondiale, n’a pas fait l’objet d’études particulières et ne figure dans les ouvrages de synthèse que d’une façon très aléatoire.
Le recensement effectué par Gérard BOULADOU a donné un chiffre global de 214 individus comprenant les déportés résistants, les déportés politiques, les déportés raciaux et les divers sur lesquels 75 sont morts avant la fin de la guerre et 2 depuis leur rapatriement. Il est clair qu’il s’agit là de chiffres inférieurs à la réalité. Le Comité des Œuvres Sociales des Organisations de Résistance (COSOR), créé officiellement en janvier 1945, avait pour but de « secourir sans distinction de race, d’opinion ou de confession, toutes les détresses nées de l’oppression nazie » et, pendant plusieurs années, vient à l’aide des familles de fusillés et de déportés. A Montpellier, il est animé par Madeleine CHAPERT-COUCI fille et épouse de déportés. Deux listes manuscrites de déportés, disparus ou rentrés (ADH 91 J9) ont été établies par Gérard BOULADOU, probablement en relation avec le COSOR de Montpellier sans que les archives de ce dernier aient été conservées. […]
1 – Péret, fief de l’abbaye Saint-Sauveur de Lodève.
L’agglomération de Péret se forme au cours des Xe-XIIe siècles dans l’orbite du castrum de Cabrières. A l’instar de Lieuran, Fontès ou Neffiès, le village, tourné vers la plaine, est implanté sur les flancs externes de la ceinture de collines enserrant le terroir de Cabrières au centre duquel domine la silhouette imposante de son château. De fait, Péret relève à l’origine de la viguerie carolingienne puis de la seigneurie féodale de Cabrières. Cependant, les abbés du monastère Saint-Sauveur de Lodève détiennent des droits sur Péret antérieurement au XIIe siècle, en particulier sur l’église Saint-Félix, provenant sans doute d’une donation des seigneurs de Cabrières. En effet, Saint-Sauveur de Lodève a été fondé, sinon refondé, par l’évêque saint FULCRAN près de la cathédrale, comme il le prétend dans son testament de 988. L’église de Péret a pu faire partie de la dotation du nouveau monastère, comme celles de Neffiès et de Saint-Georges de Boussac à Aspiran, offertes vraisemblablement par cette puissante famille de l’aristocratie locale. Les archives de cette abbaye étant pratiquement toutes disparues, il nous est impossible de préciser ce fait. Toutefois, on conserve la copie de privilèges pontificaux des papes CALIXTE II de 1123 et ALEXANDRE III de 1164, qui nous livrent les plus anciennes mentions de l’église Saint-Félix : […]
XVIIe : Une église catholique bâtie par des protestants !
1598 : HENRI IV met fin à un demi-siècle de guerres de « religion » ; par l’édit de Nantes, il accorde aux protestants la magistrature de quelques villes (la Rochelle, Montauban, Uzès, Ste Foy l’Argentière) mais aussi des « places de sûreté » où ils peuvent conserver leur temple et afficher leur religion Clermont-de-Lodève en est une ; l’abbé DURAND, historiographe de Clermont, nous apprend que « Depuis qu’en 1598, Clermont avait été donné aux calvinistes comme place de sûreté, ceux-ci s’y étaient réfugiés en grand nombre, si bien qu’en 1602 ils n’y comptaient pas moins de 200 familles. Mais ils vivaient tranquilles au milieu de la population catholique, qui,à son tour, ne les inquiétait nullement pour leurs opinions religieuses », et que, toutefois « depuis l’Edit de Nantes, la ville de Clermont était du nombre des villes où il n’y avait point d’exercice public du culte réformé. » […]
Le figuier, c’est le Ficus carica L., de la famille des Moracées qui comprend, entre autres représentants, le mûrier (Morus L.), qui a donné son nom à cette famille. Le figuier est pratiquement le seul élément, sur les 750 du genre Ficus, à vivre en Europe, les autres se trouvant en zones chaudes, tropicales ou subtropicales.
On le nomme aussi figuier de Carie, car il serait originaire de cette cité antique d’Asie mineure, située en face de l’île de Rhodes, et dont un de ses rois, Mausole fut inhumé en 353 av. J.-C. dans un fastueux tombeau, le mausolée, qui est considéré comme l’une des sept merveilles du monde. Le figuier, issu de Carie cela poussa Linné à lui donner l’adjectif carica ; c’est aussi l’arbre à cariques, la carique étant, par dérivation de son lieu de naissance, une figue sauvage. En pays d’Oc, où il croît abondamment, à l’état libre ou cultivé, on le nomme figuièr, figuièra, figueida…, producteur des figas. […]
Additional information
Année de publication | 2018 |
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Disponibilité | Disponible au format "papier" sur https://www.grec-clermontais.fr/contact |