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Description

Deux ouvrages sur Agde au Moyen-âge

A quelques mois d’intervalle viennent d’être publiés deux ouvrages sur Agde : l’un consacré à l’Église d’Agde du Xe au XIIIe siècle, l’autre au consulat médiéval d’Agde aux XIIIe et XIVe siècles. Ils sont l’oeuvre d’André Castaldo, Assistant à la Faculté de Droit et des Sciences Économiques de Paris, et, nous l’espérons, bientôt Agrégé de Droit.

Si les deux œuvres sont, en apparence, distinctes, elles restent, en réalité, en étroits rapports, elles se compénètrent même en ce sens que l’étude religieuse sert de cadre et de toile de fond à la seconde qui est une thèse de doctorat en droit, soutenue le 20 mars 1970 en Faculté de Droit, et que l’auteur, par un scrupule des plus louables, a voulu situer dans un milieu préalablement étudié : en somme une thèse principale, précédée d’une thèse complémentaire, dans laquelle tous les problèmes épiscopaux et urbains ont été préalablement examinés et, en grande partie, résolus. C’est dire que l’on peut, dès maintenant, mettre l’accent sur les traits majeurs qui marquent ces deux ouvrages et qui leur donnent tout leur sens et toute leur originalité.

André Castaldo est un Agathois d’origine, très attaché à sa ville natale, dont il ne s’est jamais séparé, qu’il a aimée, dont il a suivi les pulsations avec une fierté et une ardeur toutes méridionales, ce qui lui a permis d’élargir et de fortifier, en reprenant parfois quelques considérations jusqu’alors exprimées, les recherches urbaines dont les résultats vont apporter un appoint substantiel et neuf à l’histoire de nos cités du Languedoc méditerranéen.

Mais il est aussi un juriste, dont la formation n’est pas restée étroitement cloisonnée, puisqu’elle a été judicieusement complétée par l’acquisition de plusieurs certificats d’histoire, mais à laquelle il a voulu donner une priorité en subordonnant les données historiques à une construction juridique rationnelle, rigide même, à l’exclusion de toute interprétation qui ne paraîtrait pas conforme à l’esprit des sources diplomatiques et du document. De là son souci de passer au crible les textes utilisés et de condamner strictement ceux qui pourraient ne pas sembler conformes à la saine logique et porter la marque d’une falsification.

Il s’est ainsi imposé une limite chronologique stricte en situant ses travaux dans la partie vitale du Moyen-âge, c’est-à-dire dans sa période du début du Xe à la fin du XIVe siècle, une des plus vivantes et des plus fécondes de notre histoire régionale.

Ainsi conçus dans un milieu géographique et historique bien délimités, conduits par une intelligence lucide, une érudition sûre et un sens aigu de l’objectivité, les deux ouvrages gravitent autour de la personnalité de l’évêque d’Agde qui apparaît comme le véritable animateur de l’évolution urbaine, dont on peut suivre les fluctuations non seulement dans les limites d’un diocèse mais dans celles de la région. Dans cette évolution, deux aspects peuvent être distingués :

L’évolution interne et externe fait l’objet du premier ouvrage (l’Église d’Agde du Xe au XIIIe siècle), tandis que les institutions municipales et le régime du consulat, qu’on ne peut isoler de cette double évolution, mais à laquelle il faut sans cesse se référer, relèvent du second ouvrage, le consulat d’Agde aux XIIIe et XIVe siècles, qui correspond à la thèse de doctorat d’André Castaldo.

Ces considérations générales une fois faites, il importe maintenant d’examiner successivement la substance des deux ouvrages : […]

Informations complémentaires

Année de publication

1971

Nombre de pages

11

Auteur(s)

André DUPONT

Disponibilité

Produit téléchargeable au format pdf