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Description

25 € + 8 € (de frais d'envoi)

Le Südwall,
ou l’illusoire rempart méditerranéen
en 1942-1944

Disponible en mars 2023 (142 pages)

L’armée allemande fut présente
sur le littoral méditerranéen français
de novembre 1942 à août 1944.

Afin de se prémunir de tout débarquement allié, elle y réalisa un vaste ensemble d’ouvrages défensifs, le Südwall, le rempart ou mur du sud. Conçu pour être sur le Mittelmeerküstenfront (le front côtier méditerranéen), cet équivalent du fameux mur de l’Atlantique s’étendait de la frontière espagnole à la frontière italienne.

Réutilisant et renforçant pour cela les anciennes fortifications françaises de Port-Vendres, Sète, Marseille, Toulon, etc., l’armée allemande fortifia également les vastes espaces intermédiaires où pouvaient survenir les forces d’invasion venues attaquer le flanc méridional de la Festung Europa (la forteresse Europe). Des dizaines de milliers de mètres cubes de béton, des dizaines de milliers d’obstacles maritimes ou terrestres, des centaines de milliers de mines furent ainsi coulés ou déployés de Cerbère à Menton pour permettre la formation d’une multitude de points défensifs destinés à contrer cette éventuelle invasion, tant sur les plages que sur les élévations du relief.

Les départements des Pyrénées-Orientales, de l’Aude et de l’Hérault furent particulièrement concernés par la mise en œuvre de ce vaste dispositif qui s’étendait sur l’intégralité des côtes et sur une profondeur de plusieurs kilomètres. Dans les secteurs fortifiés des Albères, de Leucate, La Nouvelle, Gruissan, Narbonne-Plage, St-Pierre-la-Mer, Vendres, Agde, etc., plusieurs batteries côtières de marine furent ainsi aménagées avec une multitude d’ouvrages, du plus petit élément bétonné de type tobrouk, au plus monumental bunker.

On sait cependant combien cet immense et illusoire dispositif défensif ne servit à rien, ni en Normandie, ni en Provence. Il fut ainsi percé en quelques heures, avec des pertes relativement minimes, par des armées d’invasion disposant de la plus forte armada de tous les temps, en navires, en avions, en blindés et en troupes. Aussi, tout ce qui se situait entre Albères et Camargue tombera sans combat, abandonné à la hâte dans la seconde quinzaine d’août 1944 lors du repli général des troupes allemandes en direction de la Bourgogne.

Étant autant d’obstacles à la circulation, comme d’entraves à l’exploitation et à l’usage des sols, les ouvrages les plus gênants furent détruits et démantelés en 1944-1946. Puis le développement des stations touristiques du littoral accéléra le processus. Notamment dans le département de l’Hérault, où seule la localité d’Agde a pu conserver, mais aussi su mettre en valeur, le vaste ensemble fortifié de la Tamarissière, riche en casemates de toutes sortes.

Il en subsiste cependant ici ou là, notamment dans l’Aude, des éléments parmi les plus remarquables qui soient, souvent en assez bon état de conservation, à Leucate, à Port-La-Nouvelle, à l’île St-Martin, au cœur de Gruissan même, comme au pied de la montagne de la Clape. Fréquemment d’accès aisé, les vestiges de cet immense système défensif, longtemps méconnu, permettent aux curieux et autres promeneurs d’y déambuler et, parfois même, d’en parcourir sous terre les surprenants tunnels.

Pour autant, en quittant nos régions, les troupes allemandes n’ont pas laissé derrière elles qu’une seule multitude de structures bétonnées, de maisons et de terre dévastées, des ports inutilisables, des champs de milliers de mines, etc., comme nombre de populations endeuillées par la perte d’un proche, d’un ami ou d’un voisin en raison de la répression politique et raciale, de la déportation de main-d’œuvre et des nombreux crimes de guerre commis lors du repli. Elles laissèrent parfois ici ou là, sous forme de graffitis voire de fresques, comme au château Laurens, à Agde, les traces graphiques de plusieurs années d’occupation. L’illusoire rempart méditerranéen ne fut pas en effet qu’une seule et vaine prouesse technique, et porte ainsi une mémoire qui confine de temps à autre, de manière inattendue, à l’art…

Christian PIOCH s’est plongé dans le dédale des archives disponibles et a réalisé une vaste moisson photographique qui permet de dévoiler ici l’histoire, pour le moins exceptionnelle, parfois surprenante et longtemps méconnue du Südwall languedocien et de ses originales et captivantes murailles de l’inutile.

25 € + 8 € (de frais d'envoi) disponibilité : début mars 2023

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Année de publication

2023

Nombre de pages

142

Disponibilité

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ISSN

ISSN : 0769-0177