Description
Le plafond du Château de Capestang (15e siècle) Étude préliminaire
A peu de distance de la belle église collégiale de Capestang, demeurée inachevée au XIVe siècle, se dressent les restes de l’ancien château que les archevêques de Narbonne possédaient dans cette ville.
La partie actuellement la plus visible de ce château se remarque dès l’abord par son appareil militaire, qui n’est pas sans rappeler fortement celui de la cathédrale d’Agde : ses murs, construits en moyen appareil très soigné de calcaire coquillier, sont épaulés vers l’extérieur de contreforts rectangulaires, entre lesquels sont bandés des mâchicoulis en larges arcatures. Ces détails de construction, joints à la présence de marques de tâcherons identiques à celles que l’on rencontre à Agde, incitent à dater le monument de la fin du XIIe siècle. L’aspect encore impressionnant de ces quelques vestiges de fortifications pourrait alors faire penser aux démêlés qu’avait à cette époque l’archevêque de Narbonne avec Gaucerand, seigneur de Capestang.
Probablement au siècle suivant, sinon au XIVe siècle, les murs de la grande salle qui se trouve à l’étage, et qui était probablement la salle d’apparat du château, furent percés de quatre fenêtres gothiques, en grande partie murées par la suite.
La partie supérieure de cette salle était constituée à l’origine par le comble apparent du toit, dont les pannes étaient portées par deux arcs en maçonnerie. Les extrémités des arcs, appuyées sur les culs de lampes moulurés et décorés d’une tête de femme, sont actuellement la seule partie visible sous le plafond.
Mais la partie certainement la plus originale, et qui mériterait à elle seule une restauration soignée, en est certainement ce plafond construit au milieu du XVe siècle, et qui est encore, malgré les dégradations et les mutilations qu’il a subies, une extraordinaire œuvre d’art.
LE PLAFOND
Entièrement construit en bois résineux (sapin ou épicéa, semble-t-il), ce plafond, de construction très simple, est composé de quatre poutres maîtresses de 8,40 m de portée et de forte section (455 x 240 mm), et qui soutiennent un solivage de 18 solives apparentes. Sur tes solives, est posé un plancher jointif, après interposition de minces lambourdes dont les chants, taillés en biseau, participent à la décoration.
Sur cet assemblage est rapporté tout un ensemble de pièces profilées et peintes, qui en assurent la décoration. La mouluration en est d’ailleurs assez pauvre. A chacune de leurs extrémités, les poutres encastrées dans les murs s’appuient sur des corbeaux en bois élégamment profilés, et dont les faces verticales sont décorées d’un motif champlevé selon le style gothique du XVe siècle, souvent terminé par un fleuron. […]
Informations complémentaires
Année de publication | 1977 |
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Nombre de pages | 10 |
Auteur(s) | Michel ADGE |
Disponibilité | Produit téléchargeable au format pdf |