Description

Publication du
G.R.E.C. n° 241
(2e semestre 2024)

Paul Demarne (1904-1944), Commandant du Maquis Bir-Hakeim
Paul Demarne (1904-1944),
Commandant du Maquis Bir-Hakeim

Au sommaire de ce numéro

Clermont-l'Hérault. La guerre de 1939-1945

La signature de l’armistice le 11 novembre 1918 qui mettait fin à la guerre la plus meurtrière que l’Histoire n’ait jamais enregistrée (1 457 000 tués ou disparus en France), apporta à la population l’espoir d’une paix durable. Les événements qui se déroulèrent dans les années 30 montrèrent que cet espoir était illusoire.

En 1933, Adolf Hitler, chef du parti National socialiste, est élu Chancelier d’Allemagne où il exerce une dictature très stricte. Il décide le retrait de l’Allemagne de la Société des Nations et de la Conférence du désarmement. En 1934, Hitler se débarrasse par des exécutions sommaires des personnalités marquantes et à la mort du Maréchal Hindenburg, président du Reich allemand, prend ses pouvoirs, il est désormais chef unique de l’empire allemand : le führer. Un pacte de non agression est signé entre l’Allemagne et la Pologne. […] p. 7-17.

Résistantes dans le Clermontais : le courage au féminin

Des femmes se sont engagées dans la Résistance. Leurs profils sont variés. Il n’existe pas de résistante-type. Femmes médecins, prostituées, institutrices, ménagères, ouvrières, serveuses, employées de mairie et de préfecture, couturières ou étudiantes, jeunes ou moins jeunes, mères ou non, toutes ont apporté leur contribution, quitte à en payer le prix fort. Elles ont accompli de multiples fonctions : agents de liaison et de renseignement, hébergement de résistants en fuite, recrutement pour les maquis, distribution de tracts et de journaux, transport et caches d’armes et d’explosifs, ravitaillement, fourniture de faux papiers, assistance sociale auprès des victimes de la répression et de leurs familles, organisation de réunions clandestines et de filières d’évasion. Elles ont pleinement participé à soutenir l’action menée par […] p. 19-28.

La disparition tragique de Paul Demarne Commandant du Maquis Bir-Hakeim au Mas Rouge (Gignac) dans la nuit du 3 au 4 août 1944

La disparition, les armes à la main, de Paul Demarne, commandant du maquis Bir-Hakeim, dit « Daniel », dans la nuit du 3 au 4 août 1944, au lieu-dit Mas Rouge sur la route départementale de Gignac à Pézenas, a donné lieu, dès la Libération, à de nombreuses interprétations. On y a vu une action allemande mais on a évoqué des luttes entre les maquis qui, aux alentours de Gignac, attendaient un parachutage allié et, plus précisément des F.T.P., on a même envisagé la suppression du Commandant par des membres de Bir-Hakeim ou par la Milice. Il ne s’agissait que d’hypothèses, certaines visant à atteindre la mémoire de Paul Demarne et du maquis.

En 2020, nous avions repris l’enquête en nous appuyant sur le compte-rendu manuscrit de l’événement rédigé par Max Demarne, avec entretien avec Léon Cablat qui était en 1944 garde municipal, avec Etienne Raunier comme adjoint, et Xavier Lapeyre maire. De plus, nous avions les déclarations du […] p. 30-33.

La statue de Paul Demarne (1904-1944), Commandant du Maquis Bir-Hakeim, érigée sur la place de Canet (Hérault) en 1947

Paul Demarne, né à Saint-Georges-d’Orques, en 1904, après une carrière militaire en Algérie et en France, s’était établi è Canet (Hérault) après son mariage, en 1925, avec Reine Limoges dont il eut trois enfants, comme exploitant agricole. En 1939 il est mobilisé, et il devient en 1941-1942 militaire en Algérie puis à Montpellier et Sète. Revenu à la viticulture, à partir de juin 1943, il commence à organiser un groupe de Résistance dans le Clermontais ce qui lui valut de devenir, en décembre chef départemental des maquis A.S. de l’Hérault. Il décide d’intégrer le groupe de combat de l’A.S. du Clermontais au maquis Bir-Hakeim. P. Demarne est à la tête d’un groupe franc en liaison avec le maquis Bir-Hakeim dont il partage certaines de ses actions dans le Haut Gard. […] p. 34-36.

Pierre Damiani (1928-2011) membre du maquis Bir-Hakeim et rescapé du combat de la Parade (Lozère, 28 mai 1944)

La famille Damiani a largement participé à la Résistance et s’est illustrée dans de nombreuses actions, en particulier dans les départements du Gard, de l’Hérault et de la Lozère. Joseph Damiani (1894-1957) est le père des jeunes résistants Pierre et Jacques.

Pierre Damiani (1928-2011) ne dispose pas d’une véritable notice dans le Maitron et nous avons pu reconstituer son engagement dans la Résistance grâce aux documents conservés par sa famille. Il convient de noter que sa vie de résistant commence en 1944 alors qu’il avait seize ans !

Le document de base est une longue lettre de Pierre Damiani adressée à une étudiante en 2007 dans laquelle il résume ses activités résistantes, après avoir précisé le choix du nom de Bir-Hakeim et de la bataille de mai-juin 1942, pour désigner le maquis, qui dépendait de l’Armée Secrète (A.S.). […] p. 37-46.

De Gignac à La Vacquerie et Saint-Hippolyte-du-Fort : une équipe de Bir-Hakeim dirigée par le Capitaine Demarne en février 1944

De mars 1943 à mars 1944, Marius Alion (1894-1972) s’occupait, à Gignac, du ravitaillement, du recrutement et des liaisons avec le maquis Bir-Hakeim, alors stationné en Ardèche, sous les ordres successifs du Commandant Barot (Jean Capel), du Capitaine de Roquemaurel et du capitaine Demarne.

Dans la nuit du 25 au 26 février 1944 ; trois jeunes gens du maquis Bir-Hakeim se présentent chez M. Alion et se joignent à un groupe déjà présent à Gignac. Ils sont envoyés passer la nuit chez le maire de La Vacquerie qui est un ami de M. Alion. Le 26, un convoi comprenant un camion et trois voitures, avec une vingtaine d’hommes, part de Gignac pour rejoindre le gros du maquis en Ardèche. […] p. 47-48.

La Résistance en Clermontais Mémoire des Hommes

Le Ministère des Armées a mis en ligne sur son portail culturel, le site Mémoire des Hommes, les listes nominatives récapitulatives des dossiers d’homologation qui déterminent l’appartenance de groupements militaires de la Résistance aux Forces françaises de l’intérieur (FFI).

À notre connaissance, ce sont les seuls documents certifiés qui donnent les noms des résistants par section d’appartenance (maquis combattants et réseaux). Ainsi trouve-t-on non seulement Bir-Hakeim, mais aussi les différents groupes francs actifs dans le secteur de Clermont-l’Hérault, comme le maquis Léon et les Francs-Tireurs et Partisans communistes. Pour les Guérilleros du Groupe de travailleurs étrangers de Clermont, nous disposons seulement d’une notice historique qui complète le témoignage unique laissé par Lluis Montagut. […] p. 50-64.

Les lignages des Cabrières ou une enclave raimondine
(IXe-XIIe siècles)

Quand nous évoquons la citadelle de Cabrières, nous imaginons à tous les coups la résidence d’un comte wisigoth et de la reine Deoteria. Nous nous figurons une viguerie s’étendant sur un large territoire. Nous rêvons d’un Cabrières au lignage puissant combattant avec l’énergie du désespoir les croisés de Simon de Montfort. Nous voyons dans ces seigneurs, les derniers défenseurs d’un Languedoc libre.

Or, les rares traces historiques parvenues jusqu’à nous indiquent bien autre chose. Moins grandiloquente mais bien plus intéressante. Ces quelques pages tentent de synthétiser des années de travail passées à suivre les rares traces des seigneurs de Cabrières. Elles ôteront le clinquant de la légende pour laisser entrevoir la réalité d’une seigneurie du Xe siècle à la veille de la croisade des Albigeois. Un prochain article traitera du lignage des Imbert de Cabrières entre 1209 et la fin du lignage, soit au XVe siècle. […] p. 65-92.

Michel Siffre (1939-2024), chercheur pour l'éternité

On a appris le 24 août dernier la disparition de Michel Siffre, sans doute le plus grand spéléologue français de la seconde moitié du XXe siècle, géologue, psycho-physiologiste, archéologue, écrivain, homme de terrain, libre et passionné. Pour le grand public, il est à mettre au nombre de ces grands explorateurs-vulgarisateurs de l’extrême qui ont marqué cette période par leur présence médiatique à la télévision, au même titre que le commandant Cousteau, le vulcanologue Haroun Tazieff ou encore le naufragé volontaire Alain Bombard, qui ont suscité bon nombre de vocations. Mais c’est surtout un immense scientifique, spécialiste mondial de la chronobiologie humaine, qui à seulement 23 ans a imaginé un protocole expérimental qui a révolutionné la discipline […] p. 93-100.

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Année de publication

2024

Nombre de pages

Non renseigné

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Disponible au format "papier" sur https://www.grec-clermontais.fr/contact