Description

Publication du
G.R.E.C. n° 161-162-163
(2e semestre 2010)

Articles gratuits

Au sommaire de ce numéro

Voici bientôt vingt années (juillet 1992), le bulletin du G.R.E.C. proposait un article intitulé : « Centre de l’Hérault : Vers un avenir paysager ? ». Quelques chapitres courts y retraçaient l’histoire de la construction de nos paysages familiers, celle de leur abandon progressif, et posaient la question d’une gestion moderne du territoire rural au service d’un retour à une prospérité locale en la matière. Depuis, les notions d’identité historique, de patrimoine au sens large, de paysages pittoresques, de développement durable aux plans culturel, économique, social et touristique ont bien évolué sans toutefois qu’une réelle valorisation des paysages n’ait été prise en considération, réfléchie, mise en oeuvre. […]

Faisant face au vieux bourg, le Calvaire de Caux et son Chemin de la Croix s’élèvent depuis plus d’un siècle au carrefour d’antiques chemins. Tantôt vénéré, tantôt délaissé, ce témoignage de ferveur chrétienne occupe dans l’histoire et la géographie du village une place importante que cet article se propose de dessiner. […]

Chacun sait, évidemment, que Saint-Félix de Lodez fut à l’origine installé un peu au N-E de son emplacement actuel, à Saint Julien d’Avizas. Une croix reste aujourd’hui le souvenir de cette première localisation.

Puis la petite agglomération se déplaça dans sa situation présente, vers le XIVème siècle, probablement pour se rapprocher de la route qui descendait de la Montagne, du Larzac et de Lodève en direction de Montpellier, qui devenait progressivement une ville importante, et de la Vallée du Rhône.

Le principal obstacle sur cette route était, au pied de Gignac l’Hérault, qui ne sera commodément franchi qu’au début du XIXème siècle. […]

Il existe à Paris un très bel hôtel particulier qui porte le nom de Clermont. Il fut construit entre 1708 et 1714 par la marquise de SAISSAC. Il se situe au 69 rue de Varenne dans le 7e arrondissement de Paris près de l’hôtel Matignon. L’hôtel abrite actuellement le Ministère chargé des relations avec le Parlement. Le bâtiment a été inscrit aux Monuments Historiques en 1980. C’est l’un des plus anciens hôtels particuliers du faubourg Saint-Germain parisien. […]

Camille CLAUDEL est née le 8 décembre 1864, dans la petite ville de Fère-en-Tardinois, chef-lieu de canton de l’Aisne.

Elle est l’aînée d’une famille catholique par sa mère, car, avant Camille, était né le 1er août 1863, un garçon Charles-Louis qui décèdera le 16 du même mois, laissant Mme CLAUDEL mère, inconsolable et encore en deuil, à la naissance de Camille, le 8 décembre 1864. Suivront Louise en 1866, et le benjamin Paul, dit « Le Petit Paul », en 1868.

Famille austère et peu démonstrative en affection où règnent la violence des querelles continuelles et l’autoritarisme maternel. […]

Nos églises se dressent toujours, au milieu de nos villages, tel le nez au milieu de la figure. Le Français, qui se définit comme « croyant et non-pratiquant » en conclut, qu’indifférent aux vicissitudes et aux turbulences de nos histoires, le catholicisme poursuit sereinement sa marche multiséculaire. Il est vrai que, du haut des tours qui les abritent, les cloches mesurent toujours nos journées par la triple sonnerie de l’angélus, et qu’elles s’ébranient toujours pour annoncer baptêmes, mariages et enterrements, scandant ainsi l’incessant renouvellement des générations. Certes quelques frémissements de surface modifient certaines traditions catholiques : ainsi on ne parle plus au Bon Dieu en latin mais en français et les prêtres ne portent plus des robes noires. Mais le Bon Dieu qui sait tout est forcément polyglotte et puisque « l’habit ne fait pas le moine », il faut conclure : « rien de nouveau sous le soleil », en ce qui concerne l’église catholique. […]

Contrairement à ce qui se produit pour bien d’autres villages, les textes sont muets ou manquent sur l’origine de la communauté de Lacoste. On est mieux documenté sur la colline de Cornils, située à deux kilomètres au sud du village : occupée dès le VIème siècle av. J.-C., elle avait perdu toute valeur stratégique et semblait abandonnée du VIème siècle de notre ère jusqu’au XIème siècle ; pas moins de trois communautés religieuses vont s’y succéder au cours du XIIème siècle : en 1138, en 1154 et en 1190.

Le promontoire de Lacoste a peut-être connu un premier habitat regroupé. La découverte sur l’oppidum de « la Ramasse » à Clermont-l’Hérault de meules provenant de Lacoste a révélé l’exploitation d’une carrière de basalte dès le IVème ou le IIIème siècle av. J.-C. Néanmoins, en l’état actuel des recherches, on ne peut accréditer l’hypothèse qu’un oppidum occupait le site du village. […]

Le diocèse de Lodève était borné au nord par celui d’Alès, au nord-ouest par celui de Rodez et Vabres, à l’ouest et au sud par celui de Béziers et à l’est par celui de Maguelonne-Montpellier.

Cette limite est l’héritière du territoire de la cité romaine LUTEVA et du « Pagus des Lutevant » peuple gaulois antique qui habitait cette région. Leur capitale était LUTEVA. Elle restera toujours le chef-lieu de son Pays à travers tous les siècles. […]

Garder le souvenir et rendre compte de manifestations qui ont marqué pendant des siècles l’histoire locale de Saint-Guilhem-le-Désert devient, aujourd’hui, un impératif car, peu à peu, les témoins disparaissent et il ne sera bientôt plus possible de les décrire. Jusqu’aux années 60, les modes de vie et les traditions locales étaient identiques d’une année à l’autre avec des racines qui remontaient à plusieurs siècles. La transmission de la mémoire s’opérait de façon orale à l’intérieur des cercles familiaux et les actes extérieurs réunissaient la plus grande partie de la communauté. […]

Il est difficile d’imaginer aujourd’hui la place importante que tenait l’église au village (plus encore peut-être que dans les villes) dans la vie de nos ancêtres. « Son clocher domine le village » qu’il signale de loin et ses cloches portent haut, fort et loin leurs messages aux chrétiens, mais aussi à tous les habitants de la communauté villageoise.

Impossible d’ignorer les faits marquants de la vie tels que les baptêmes (donc les naissances) les mariages et les décès, en plus des fêtes religieuses qui rythment l’année, et des pèlerinages et processions divers. Chaque dimanche messes et vêpres vident les rues et les champs et rassemblent la communauté villageoise. […]

Qui n’a jamais rêvé du mythe de Pygmalion ?

Ce jeune et beau sculpteur, nous raconte ce cher Ovide, tombe amoureux de la demoiselle d’ivoire qu’il a fait surgir de la matière de ses rêves. Tellement amoureux qu’il brave sa timidité naturelle pour s’adresser, lors d’une fête donnée en son honneur, à la déesse Vénus. […]

Dans la cour du Mas BLANQUET, de petits groupes, hommes nettement séparés des femmes, sont attablés autour de la flamme crépitante d’une chandelle, vacillant au moindre souffle de la brise de cette soirée d’été.

Les discussions vont bon train car Sylvain MOURNANT n’a pas lésiné sur l’abondance et la qualité du repas qu’il a offert aux habitants de Méroulas pour célébrer le mariage de son fils unique René, avec Marion BÉRASSE, une demoiselle de Saint Parland, un village voisin. […]

AI portal Badarèl monti peniblament
Las cambas me fan mau e pasmens siài content.
Fèsta dei Ouartièr Naut, la fèsta dei estiu
Malgrat la calorada, es per ieu agradiu
De faire un càp de mai la bèla passejada.
Fèsta dei Ouartièr Naut e de la Circulada !
Carrièira dei Borguet vesi ma vesineta
Amable e risolièra, la veusa Espanhùoleta.
Dins la frescor de la Capèla
De nombr6ses tablèus de pinturas plan bèlas
Una peteta ! Non ! E vesi a l’intrada
Una mina de tria, per totes remirasa
 […]

Au portail Badarel je monte péniblement
Les jambes me font mal et cependant je suis content.
Fête du Quartier Haut, la fête de l’été.
Malgré le soleil qui tape dur, c’est pour moi agréable
De faire une fois encore la belle promenade.
Fête du Quartier haut et de la Circulade !
Je vois ma petite voisine
Aimable et rieuse, la veuve Espagnolette.
Dans la fraîcheur de la chapelle
De nombreux tableaux de peintures très belles.
Une poupée ? Non ! et je vois à l’entrée
Un mime de choix, admiré de tous
 […]

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Informations complémentaires

Année de publication

2010

Nombre de pages

84

Disponibilité

Produit téléchargeable au format pdf