Description
Au sommaire de ce numéro
Renée DÔ avec la collaboration
d’Anne-Marie CREVE & Etienne CREVE
Les fours banaux à Clermont
Dans la transaction passée entre Bérenger DE GUILHEM, Seigneur de Clermont en Languedoc et les habitants de Clermont en 1341, il est écrit dans l’article XXIII :
« Convenu et accordé entre parties, que les fours qui appartiennent, dès à présent au dit Bérenger, Seigneur de Clermont, avec toutes leurs appartenances, et le droict d’en faire bâtir plusieurs en la dite ville, seront de la Communauté dès le jour de la feste de Pas ques prochain en avant, après qu’on aura obtenu la confirmation de sa Majesté. Lesquels fours la dicte Communauté de Clermont tiendra du dit Seigneur et ses successeurs à perpétuité sous l’usage annuel de cent soixante livres tournoises, monnaye courante, payable chaque année au dit Seigneur et à ses successeurs, par la Communauté et Consuls à certains termes, savoir, à la feste de l’Assomption de la Sainte Vierge, au mois d’aoust, cinquante trois livres six sols huict deniers, en la feste de la Nativité de Notre Seigneur, autres cinquante trois livres six sols huict deniers tournois. En la teste de Pentecoste autres cinquante trois livres six sols huiet deniers tournois et pourront les Consuls et Communauté quand ils voudront et sans permission du dit Seigneur et ses successeurs ou autre opposition, construire et bastir tout autant d’autres fours qu’ils voudront sous le même usage sans aucun autre de nouveau imposé ny augmentation du vieux. […]
Grégoire Pons, curé de Clermont-l'Hérault,
Dominique Pouderous, évêque du diocèse de Montpellier,
et la Constitution Civile du Clergé (1797)
La Constitution Civile du Clergé (12 juillet 1790) est, en France, un de ces rendez-vous historiques où religieux et laïcs, catholiques et protestants… vont s’affronter : de l’Édit de Nantes (30 avril 1598) à sa Révocation (18 octobre 1685), du Concordat (15 juillet 1801) à la Séparation de l’Église et de l’État (9 décembre 1905)…, les luttes seront fortes et même déboucheront trop souvent sur le tragique.
La Constitution civile du clergé précise, le 24 août 1790, que « tous les ecclésiastiques prêteront le serment exigé un jour de dimanche après la messe, en présence du conseil général de la commune et des fidèles. Ceux qui ne le prêteront pas seront réputés avoir renoncé à leur office et il sera prévu à leur remplacement », avec la formule suivante : « Je jure de veiller avec soin sur les fidèles de la paroisse — ou du diocèse — qui m’est confiée, d’être fidèle à la Nation, à la Loi, au Roi et de maintenir de tout mon pouvoir la Constitution décrétée par l’Assemblée Nationale et acceptée par le Roi ». […]
Les victimes du Coup d'Etat du 2 décembre 1851
La 2ème République, déclarée le 24 février 1848, fut de courte durée. En effet, rapidement la bourgeoisie apeurée par le « spectre rouge » obtint aux élections qui suivirent sa déclaration, des résultats qui lui étaient favorables. C’est ainsi qu’ils désignèrent massivement Louis NAPOLÉON BONAPARTE, Président de la République.
Ce dernier souhaitait se faire réélire Président en 1852, ce que ne permettait pas la Constitution et que l’Assemblée refusa de modifier. Louis NAPOLÉON BONAPARTE trouva la solution à son problème par un Coup d’Etat. […]
La voie entre Cessero (Saint-Thibéry, Hérault) et Segodunum
(Rodez, Aveyron). Lieux d'étape de la moyenne vallée de l'Hérault
Cet article se propose d’établir un bilan des recherches menées depuis plus de deux décennies sur la portion de la voie romaine de Cessero (Saint-Thibéry, Hérault) à Segodunum (Rodez, Aveyron) située dans la moyenne vallée de l’Hérault et en particulier sur les lieux d’étape qui jalonnent cet itinéraire. Les enquêtes orales, les prospections pédestres et les fouilles archéologiques programmées et préventives effectuées sur cette petite portion de territoire de la province de Gaule Narbonnaise ont permis de rassembler une riche documentation. Celle-ci précise le tracé de la voie et montre que le trafic routier qui s’est développé, principalement pendant le Haut-Empire, grâce à l’intensité des échanges entre littoral et Massif central, a entraîné la création de lieux d’étape sur quelques kilomètres. Des comparaisons avec d’autres établissements de bord de voie, en Narbonnaise, Aquitaine, Belgique, et également en Pannonie, sont proposées et indiquent le recours à un plan type, non systématique mais fréquent et présentant divers modules, qui semble apparaître à la fin de l’époque augustéenne et dont l’adoption est liée à sa grande fonctionnalité. À côté des ressources engendrées par le passage sur la voie, certains établissements développaient également des activités agricoles et/ou potières indiquant leur plurifonctionnalité. […]
L'église de Liausson et la loi de 1905
relative à la séparation de l'Eglise et de l'État.
Perché sur un promontoire rocheux, le village de Liausson contemple le lac du Salagou dont, sous le soleil, la couleur bleue est rehaussée par le rouge de la terre, la ruffe, et par le vert des vignes et des arbres.
Un peu à l’écart du centre du village, le promeneur découvre un quartier nommé « Le Mas de l’église ». Mais, il ne trouve pas là la moindre chapelle Pourtant, le tintement d’une cloche lui révèle qu’il doit bien y avoir une église à proximité.
C’est au XIIème siècle qu’une chapelle – qui deviendra église paroissiale – est construite dans l’actuel Mas de l’église au fond du cimetière. Elle fut dédiée à St Félix de Gérone, un espagnol mort martyr en 304 au cours des persécutions de Dioclétien.
En 1708, une belle cloche est acquise par le village. Elle est baptisée Berthe-Léoniè et intallée dans le petit clocher de cette église. […]
Jacques Audibert (1928-1960)
préhistorien du Lodévois et du Montpelliérais
à Marie-Claude PINAULT-BÉRARD in memoriam
Aux lendemains de la Seconde Guerre Mondiale, l’archéologie départementale et la préhistoire en particulier, après la publication de la Loi sur les fouilles archéologiques de 1942, était représenté par quelques chercheurs amateurs auxquels on doit les premiers inventaires et découvertes des sites archéologiques, dont certains, les dolmens par exemple, avaient déjà été signalés dès le milieu du 19ème siècle. La création du CNRS en 1939, permit alors de recruter des chercheurs professionnels qui, jusqu’à aujourd’hui, ont contribué au développement continu des recherches archéologiques. […]
La chanson de Clans
Pour terminer ce bulletin du printemps 2020, une chanson typiquement clermontaise de saison, composée à la fin du XIXe siècle par l’ouvrier tisserand Emile MARQUÉS. Traditionnellement, les Clermontais se rendaient le premier dimanche de mai en pèlerinage à la chapelle Notre-Dame des Clans, située dans la commune de Celles, au pied de l’Auverne. Il ne s’agit pas d’un cantique, mais d’une romance populaire qui était chantée en chemin. « Les couplets sont nombreux, car la route était longue », nous dit Gaston COMBARNOUS. L’air est emprunté à l’opéra-comique Le Pré-aux-Clercs de Ferdinand HEROLD (1791-1833). Le refrain et le couplet se chantent pareillement sur le timbre « Rendez-moi ma patrie », à la différence que pour le couplet, la deuxième phrase est redoublée. Le texte occitan est retranscrit en graphie patoisante, pour témoignage de de la phonologie locale. […]
Informations complémentaires
Année de publication | 2020 |
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Disponibilité | Disponible au format "papier" sur https://www.grec-clermontais.fr/contact |