Description

Publication du
G.R.E.C. n° 86-87-88
(1er semestre 1999)

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Au sommaire de ce numéro

Le 3 juillet 1898 était érigé , à l’initiative du Conseil Municipal et sur la place de l’Hôtel de Ville – Benjamin Guiraudou étant maire, B. Bernard et E. Vernet adjoints – sous le patronage du Comité Frédéric Mistral , président d’honneur, le buste de Jean-Antoine Peyrottes , .. fils de taraillé  » et potier lui-même (1813-1858).

1998 se devait de fêter le centenaire de cette inauguration, et de rendre ainsi un nouvel hommage à notre poète.

Trois articles ont été publiés dont nous vous donnons copie ci-après, avec l’accord des auteurs. Le 31 mars, à l’initiative de Daniel Latont et de Micaëla Roques (Bibliothèque Municipale), (voir éditorial), une journée PEYROTIES s’était déroulée au Foyer Municipal avec exposition de vaisselles anciennes et l’intervention de Claude Destand , potier à Saint-Jean-de-Fos. Nous sommes heureux de rappeler ces (trop) rares hommages.

Jean Durand est vraiment un fils de CAUX, un fils aimant et attentif. Lors de son départ en retraite en 1963, il évoquera sa jeunesse à Caux.

Il dira son amour pour son père, « très modeste viticulteur de l’Hérault », qui fit de gros sacrifices pour faciliter sa carrière. Il rappellera avec tendresse le souvenir de sa mère qui a veillé sur son éducation et permis son plein épanouissement.

(Documentation de François Fresquet concernant les épreuves des Tours de France faits par Maurice Sabatier à l’âge de 19 et 20 ans ; en 1909, circuit François Peugeot et, en 1910, Tour de France Indépendant.)

Le nombre des partants était assez élevé puisqu’il se situait à 500 environ, et le parcours était de 4500 kilomètres. En voici les étapes :

Départ de Paris (Avenue de la Grande Armée), Nancy, Belfort, Lyon, Grenoble, Nice, Nîmes, Toulouse, Bayonne, Bordeaux, Nantes, Brest, Caen. Arrivée à Paris au Parc des Princes.

C’est sur l’aile du temps que vous êtes invités ce soir à prendre place. Nous allons faire une longue machine arrière de six cents ans et nous arrêter en ce XIVe siècle où se situe l’épisode que je vous conterai plus loin.

Je n’ai pas connu plus que vous, assurément, les hommes qui vivaient à cette époque, et les documents qu’ils nous ont laissés et que nous avons conservés sont aujourd’hui très rares. Néanmoins ce que nous savons d’eux nous permet de penser que, par certains côtés, ils ressemblaient bien aux hommes d’aujourd’hui.

Les passions qui agitaient leur cœur se retrouvant toujours les mêmes à travers les siècles.

Le Rhonel ou Ronel, modeste ruisseau qui traverse la ville de Clermont-l’Hérault, est souvent considéré, à tort, comme un égout. Si modeste soit-il, il contribua par le passé, au développement économique de Clermont-l’Hérault (Clermont-Lodève sous l’ancien Régime) en fournissant l’eau pure et abondante et en récupérant les eaux usées des usines de drap et des tanneries installées sur ses berges.

Étymologiquement… thème hydronymique « rhod-anellu » dont est également tiré le nom du Rhône, d’origine pré-indo-européenne.

Si le nom de Paul Vigné d’Octon occupe une trop modeste place dans notre littérature, cela est peut-être dû, entre autres, au fait qu’il se manifesta comme un bouillant et intransigeant polémiste à l’égard de la politique colonialiste de la IIIe République naissante.

Alors qu’il était médecin militaire dans la Marine nationale et, s’appuyant sur son expérience personnelle, il écrivit, sous divers pseudonymes dans des publications parisiennes, des récits qui, sous couleur d’exotisme, n’en exprimaient pas moins un point de vue assez critique envers la colonisation. Ce genre d’activité littéraire fut très peu apprécié par la hiérarchie militaire et Paul Vigné, comprenant qu’il n’était pas fait pour une carrière où tout est à base d’obéissance et de discipline, dut donner sa démission.

Comme toutes les communautés, notre village a son blason, ses armoiries, signe de reconnaissance et d’affirmation d’identité, qui correspond à ce que l’on a coutume d’appeler aujourd’hui un « logo ». Cependant les interprétations en sont diverses. Notamment concernant la lettre M. Ainsi, au-dessus de l’entrée de la Mairie, le sculpteur lui a donné des formes généreuses, tandis que le blason adopté par la Municipalité, et figurant sur les documents officiels, porte une lettre filiforme. Aussi convient-il de rétablir dans leur exactitude les armoiries de notre commune. Cette recherche nous conduira à nous poser quelques questions, à tenter d’y répondre, et nous permettra un retour dans le passé.

« Clapàs » est un mot occitan (ou de la langue d’Oc) signifiant « amas de pierres ».

(Le mot occitan « clapiè« , avec un accent grave sur le « e« , a le même sens).

Ce mot vient de « clap » : pierre, caillou, sous-sol pierreux… (que l’on retrouve dans le patronyme « Claparède » par exemple).

Source : Dictionnaire Occitan-Français, de Louis Alibert, édité par l’Institut d’Estudis Occitans.

Voyons d’abord les décrets pris pendant la période révolutionnaire.

1) Contre le clergé :

  • Le 2 novembre 1789 les biens du clergé sont « mis à la disposition de la nation ».
  • Le 14 décembre 1789 : création d’assignats ou bons hypothèques sur les biens du clergé.
  • Le 17 avril 1790 : l’Assemblée Constituante vote la nationalisation des biens de l’église.
  • Août et septembre 1792 vague antireligieuse ; les prêtres réfractaires sont bannis de France, les ordres religieux dissous, les vases sacrés et les croix précieuses confisqués, le costume ecclésiastique interdit.

Trois siècles d’histoire, dans une petite communauté qui fut à la fois usine et village ont laissé un site complexe. Beaucoup de ruines, des additions au fil des âges, qui subsistent, plus ou moins modifiées, des éléments détruits. Maurice Daumas, dans son ouvrage sur L’Archéologie industrielle en France (Paris, 1980) décrit fort bien le délabrement, surtout celui des bâtiments récents.

Il y a donc, dans ce qui devient, un peu artificiellement, un village-musée, quelques mystères. Certains seraient faciles à résoudre. Deux pourraient être des témoins précieux de l’histoire de la Manufacture.

Nous sommes dans un village de l’Ardèche en ce mois de décembre 1992. L’hiver tardif n’a pas encore enveloppé le beau paysage de sa traditionnelle parure blanche. Henri Tournon habite le bourg depuis des lustres, et tout le monde connaît sa vieille casquette à rayure et sa petite moustache grisonnante. Il vient d’avoir quarante-neuf ans ; sa santé est encore excellente. Il habite une masure en pierres sèches, entourée d’un petit jardin. Le bonhomme n’a, pour vivre, qu’une modeste châtaigneraie, quelques chèvres et brebis qu’il enferme dans le pré qui touche sa maison et qu’il a entourée d’une clôture. Pour économiser ses herbages, le berger, l’après-midi, emmène ses bêtes sur les coteaux avoisinants. Pour augmenter un peu ses revenus, Henri, en grand connaisseur de champignons qu’il est, cueille des cèpes et des girolles qu’il vend aux automobilistes de passage.

Le repas du mariage de Marie Journet avec le Julien Dubiez, du Mas Thérond, près de Bédarieux, dans l’Hérault, tire à sa fin et l’on arrive aux chansonnettes que chaque convive, comme c’est toujours la coutume, se doit de pousser autant pour éveiller la compagnie que pour se faire valoir.

« La Chanson des blés d’or« , « Les chênes« , « L’Angélus de la mer« , bref toutes les rengaines sans lesquelles un repas de mariage digne de ce nom ne peut se terminer, ont été plus ou moins bien interprétées ; elles ont été applaudies avec la fougue que met le vin à faire se développer dans ces cas-là la chaleur communicative des banquets.

Dans les villes et villages languedociens où il fut enseignant, Louis Joullié, – né en 1919 à Pézenas – sut toujours captiver l’auditoire par son immense érudition et sa tournure d’esprit empreinte de fantaisie.

Doté d’un regard magnétique, attentif à l’éclosion, dans les yeux levés vers lui, de questions encore informulées, il possédait aussi une chaleur communicative prompte à adoucir le rude climat du Larzac, « domaine de rocs et de pierrailles, proie offerte l’hiver aux souffles glacés de tous les aquilons », où il s’exila de 1945 à 1948.

Son savoir n’avait d’égal que sa modestie. Les éloges provoquaient immanquablement son départ précipité, tandis que l’on discourait encore sur les sites ou les objets qui, sous sa plume, s’animaient, pensaient, se révoltaient… Il s’éteignit, en 1994, à Sète.

La Leiçou de Françes / La leçon de Français

Un cari a quatre rodas, un poulit atelatge, / Un char à quatre roues, un joli attelage,
La filba dau marquis, arribo de biatge. / La fille du marquis arrive de voyage.
Janet lou domestique es aqui, prevenent. / Janet, le domestique est là, prévenant.
La patrouna au castel,es un evenemen ! / La patronne au château, c’est un événement 
Partida estudia amoundau a Paris […] / Partie étudier, là-haut, à Paris […]

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Informations complémentaires

Année de publication

1999

Nombre de pages

65

Disponibilité

Produit téléchargeable au format pdf