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Description

Architecture civile de Vias,
ensemble de portes de la première moitié du XVIIe siècle

Vias, sis loin de Pézenas et à peu de distance du littoral, se présente de nos jours comme une petite agglomération vouée à la viticulture. Il ne nous reste que peu de vestiges de son histoire architecturale car, à la fin de la seconde guerre mondiale, les Allemands firent sauter le centre de la cité qui fut sinistrée à 80 %. De son passé médiéval, seule subsiste son église fortifiée du XIVe siècle, vraisemblablement édifiée après le raid de l’amiral Roger de Liria. Les remparts, contemporains de cette église, mais édifiés sur des bases beaucoup plus anciennes car il s’agissait d’un mur en pierres sèches de grand appareil, furent démolis à la demande des habitants lors de la reconstruction après la guerre de 1939-45 car ils entravaient le développement de la ville. En dépit de toutes ces vicissitudes, la cité conserve encore un nombre surprenant de portes sculptées du début du XVIIe siècle, et c’est à une promenade à travers la ville que nous vous convions pour vous les présenter au gré de ses petites rues dont le tracé serpentant autorise le promeneur à les découvrir l’une après l’autre et à les admirer une à une.

Commençons par la place du 14 Juillet (fig. 1, n° 1 et fig. 2, n° 2).

Dans l’angle de la place, près de la fontaine, s’ouvre une porte piétonne : deux pilastres surmontés de chapiteaux doriques encadrent une baie en plein cintre. Ils supportent un entablement sur lequel court une frise, sorte de bandeau arrondi où s’enroule en spirale un ruban. Une clé décorée d’un écusson timbre le haut de l’arcade. Sur cette clé, se lit l’inscription suivante : G. M. 1603 où lettres et chiffres sont en plomb rapporté. Il faut souligner les particularités des pilastres : dotés de très hauts piédestaux qui les rattachent à la Renaissance, ils coupent les moulures qui soulignent les impostes de l’arc de la porte.

Rue Voltaire (fig. 1, n° 2 et fig. 3, n° 1).

Porte carrée qu’encadrent des pilastres ornés de tables pleines ; des consoles sculptées de feuilles de laurier stylisées surmontent chacune six gouttes et supportent un linteau appareillé décoré de deux tables pleines situées de part et d’autre de la clé faisant saillie. Un fronton arrondi, échancré à sa partie supérieure, somme le tout. La composition décorative qui occupe le centre du fronton comprend un bossage rectangulaire dont le long côté est disposé parallèlement au haut de la porte, deux volutes plates et asymétriques prennent appui sur ce bossage tandis que leurs extrémités supérieures jouxtent la naissance d’un piédestal sur lequel repose un vase godronné qui occupe l’espace central laissé libre par l’échancrure du fronton.

Rue des Poètes (fig. 1, n° 3 et fig. 4, n° 2).

Porte serlienne classique, sommée d’un écusson portant les lettres I G A I et la date : 1605. Une demi-croisée en partie murée s’ouvre juste au-dessus, reproduisant ainsi un parti courant pour les façades d’escalier […]

Informations complémentaires

Année de publication

1972

Nombre de pages

7

Auteur(s)

Annick ROBERT, Jacques PEYRON

Disponibilité

Produit téléchargeable au format pdf