Catégorie : Étiquette :

Description

Un savant naturaliste : le montpelliérain Xavier Montrouzier (1820-1897), missionnaire mariste en Océanie

Parmi les missionnaires originaires du département de l’Hérault, l’on en trouve quelques-uns de la race de ceux, nombreux dans le monde, qui furent aussi des savants, spécialistes de diverses matières. Plusieurs furent des archéologues réputés, tel le P. Pargoire de Saint-Pons de Mauchiens, spécialiste de l’Orient, le P. François Azaïs, un capucin, de Saint-Pons de Thomières, des linguistes comme Coulbeaux et Castan… De tels hommes ont contribué à faire connaître la géographie de terres encore inconnues ou peu connues, tel le Pignanais Arbousset, missionnaire protestant au Lesotho, à décrire les richesses de ces pays, (les mines en Nouvelle-Calédonie, par exemple), et l’histoire des contrées lointaines et de peuples ignorés ou mal connus en Europe, à leur époque. Xavier Montrouzier fait partie de ce groupe.

De Montpellier en Océanie (1820-1897)

Les origines, la formation et la famille

Né à Montpellier, le 3 septembre 1820, mort en 1897, à Saint-Louis, en Nouvelle-Calédonie, Xavier est le fils de Jean-François Montrouzier et de Mélanie Chrestien. C’est un neveu du docteur Chrestien, un des médecins célèbres de la région, un des fondateurs des Conférences de Saint-Vincent de Paul à Montpellier. Xavier a deux soeurs et deux frères. Les trois garçons sont devenus prêtres. Henri est Jésuite et Gabriel, prêtre du diocèse de Montpellier. Ce frère aîné, né à Montpellier le 10 février 1816, ordonné en 1841, va être nommé, à la suite de fréquents changements, à Sainte-Madeleine de Béziers (1842), à Saint-Joseph de Sète (1843), à Clermont-l’Hérault (1844). En février 1844, Mgr Douarre sollicitait, dans une lettre au cardinal Barnabo, une faveur : faire nommer Gabriel « missionnaire apostolique », car, explique-t-il, ce personnage d’une famille respectable et frère du mariste Xavier, donne des missions dans le diocèse de Montpellier.

On le retrouve ensuite comme desservant à Saint-Guiraud, en 1847, puis à Saint-Xiste où il est arrivé en 1848. Aumônier de l’Ecole Normale des Filles en 1854, puis au pensionnat de l’Immaculée-Conception, à Montpellier, en 1856, il se retrouve en poste à Saint-Louis de Bédarieux, et finit comme aumônier de l’hôpital et de la confrérie des Pénitents blancs de Lodève. Il meurt en 1888, à l’âge de 72 ans.

« Gabriel était pour Xavier plus qu’un frère par le sang : il servit comme auditeur patient et sensible aux effusions assez impétueuses et tourmentées de Xavier ».

Henri, le jésuite, est né le 10 septembre 1824. Il fait deux années de droit à Toulouse avant d’entrer au noviciat de la Compagnie le 14 octobre 1843. Il a travaillé comme canoniste et professeur de théologie et de droit canon au scolasticat de Vals, où il meurt, le 2 novembre 1872, de la fièvre typhoïde. Partisan de l’infaillibilité pontificale, il a souvent prêché sur ce thème, un de ses sujets de prédilection. […]

Informations complémentaires

Année de publication

2008

Nombre de pages

10

Auteur(s)

Louis SECONDY

Disponibilité

Produit téléchargeable au format pdf