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Description

Saint-Jean de Pézenas,
Commanderie de l’Ordre de Malte aux XVIIe et XVIIIe siècles

La Commanderie de Pézenas des Hospitaliers de Saint-Jean de Jérusalem, habituellement désignés aux Temps Modernes sous le vocable d’Ordre de Malte, appartenait administrativement au Grand-prieuré de Saint-Gilles qui, associé à son homologue toulousain, constituait la Langue dite « de Provence », complexe agglomérat de 75 Commanderies implantées en France méridionale, au Sud d’une ligne idéale Bordeaux-Grenoble, en approximative coïncidence avec le recrutement Hospitalier de la « nation » des parlers d’Oc.

A un niveau plus spécifiquement géographique, Pézenas appartiendrait au secteur bas-languedocien, comprenant une dizaine d’assez solides Commanderies étirées de Jalès, déjà cévenole et rhodanienne, à Homps et Douzens aux approches du Carcassès.

Notre documentation est extraite, pour l’essentiel, du fonds des Hospitaliers de Saint-Jean, de fondamentale importance par son ampleur et sa richesse, Temps Modernes seuls considérés ici, conservée aux archives départementales des Bouches-du-Rhône.

Les procès-verbaux des Visites Générales et des Visites d’amélioration en constituent les séries documentaires majeures.

La Visite Générale, en principe quinquennale et concernant à une date donnée l’ensemble du Grand-Prieuré, dresse un état minutieux des domaines et seigneuries de chaque Commanderie, vérifie si les ordonnances concluant les visites antérieures ont été satisfaites, précise par de nouvelles prescriptions les bonifications de toute nature qui se révéleraient nécessaires, enfin fournit tous renseignements sur le mode de gestion (régie, bail parcellaire ou général, inféodation…) et sur le revenu, par « membre » ou global, de la Commanderie.

De ce revenu « brut », il faut déduire certaines charges :

Les unes dites locales, notamment les congrues des curés installés dans les paroisses de l’Ordre ; les autres, dues au Commun Trésor de l’Ordre (la responsion et, depuis le début du XVIIIe, la taxe des vaisseaux) et au Roi (participation aux décimes fixés par l’Assemblée du Clergé, abonnement à la capitation et, en seconde moitié du XVIIIe, aux vingtièmes). Dans le cas particulier de Pézenas, il convient d’ajouter une pension annuelle de 900 livres au Grand-Maître de l’Ordre.

On obtient ainsi, le « net au Commandeur » que celui-ci se doit d’employer pour le mieux de sa Commanderie afin d’accéder à une « dignité » de plus haut revenu.

C’est la Visite d’amélioration qui en décide, vérifiant la capacité gestionnaire dont il a fait preuve depuis son « entrée en rente » et il est tenu de fournir toute comptabilité justificatrice. A l’instar de la Visite Générale, la Visite d’amélioration se termine par l’indication des revenus brut et net qui, bien que restreinte en l’occurrence à une seule Commanderie, n’en vient pas moins préciser les orientations de longue durée antérieurement esquissées.

Au total 23 Visites, de l’un et l’autre type, nous permettent de déterminer, en moyenne 1 à 2 fois par décennie, le revenu brut de la Commanderie de Pézenas pour les 2 siècles de cette étude, et d’en tracer avec assurance, la courbe évolutive. […]

Informations complémentaires

Année de publication

1978

Nombre de pages

22

Auteur(s)

Gérard GANGNEUX

Disponibilité

Produit téléchargeable au format pdf