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Description

Les Marques de Tâcherons du Comble de la Cathédrale Saint-Etienne d’Agde

La cathédrale Saint-Etienne d’Agde est un ouvrage fortifié, entièrement construit en basalte, qui fut édifié pour la majeure partie pendant la deuxième moitié du XIIe siècle. Son couronnement de mâchicoulis, en arcs bandés sur des contreforts rectangulaires, en fait un des premiers témoins de ce type de fortifications, souvent cité comme exemple.

Le plan de l’édifice est en forme de T, sans abside, et le transept est légèrement incliné par rapport à l’axe de la nef. Sur les deux croisillons du transept s’élèvent deux tours : celle du sud dépasse à peine le toit, et l’absence de couronnement et de mâchicoulis sur cette tour a toujours laissé supposer qu’elle était restée inachevée, et devait à l’origine s’élever à la même hauteur que l’autre ; l’autre tour, sur le croisillon nord, forme un donjon fortifié qui s’élève à 35 mètres du sol.

Une particularité très intéressante, que présentent diverses parties de l’édifice, réside dans le grand nombre de marques de tâcherons tailleurs de pierres que l’on y rencontre, et dont certaines sont remarquables. Ces marques se trouvent (ou se trouvaient) principalement sur les voussoirs de la voûte de la nef, entre l’arc doubleau et le mur ouest, sur la partie des deux tours qui dépasse le toit, et sur le dallage qui recouvrait le comble jusqu’au mois de juin 1975. Trois autres bâtiments contigus à la cathédrale, le palais épiscopal, la salle capitulaire et le cloître, dont la construction est sensiblement contemporaine, présentent également de nombreuses pierres signées.

Nous limiterons cette première étude aux marques que nous avons relevées sur le comble.

Au début de l’été 1975, les travaux entrepris en vue de la modification de la toiture ont été l’occasion de la mise au jour du dallage du comble précédemment caché par une couverture en tuiles. Cette partie de l’édifice ayant été profondément modifiée depuis cette date, il était d’autant plus urgent d’en faire une étude, au moins sommaire, qu’une telle occasion ne pourra plus jamais se renouveler. Malheureusement, lorsque nous y sommes montés, une partie importante du dallage avait déjà été démontée, et nous n’avons pu procéder à un relevé systématique de la partie restante. Les quelques éléments que nous présentons permettront malgré tout de sauver de l’oubli certaines caractéristiques remarquables de cet ouvrage. […]

Informations complémentaires

Année de publication

1976

Nombre de pages

16

Auteur(s)

Michel ADGE

Disponibilité

Produit téléchargeable au format pdf