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Description

Les Confréries de Pénitents aujourd’hui :
culture, religion, politique

* Docteur en Sociologie

Etudes héraultaises a déjà eu l’occasion de publier plusieurs articles consacrés aux confréries de pénitents de notre région. Maurice Agulhon dès 1985 (« Les Confréries de Pénitents au XIXe siècle ») envisageait les causes multiples du dépérissement et de la quasi disparition des confréries à la fin du XIXe siècle, en s’appuyant essentiellement sur son terrain provençal. Par la suite, Catherine Reboul (les pénitents blancs de Montpellier à la fin du XVIIIe siècle), Louis Secondy (les pénitents blancs de Mèze, 1588-1918) ; Catherine Papini (les pénitents blancs de Castelnau-de-Guers sur le long XIXe siècle), immédiatement suivie de Guilhem Secondy (les pénitents bleus de Montpellier au siècle des Lumières) allongeaient la liste des monographies locales.

Tous ces articles sont à replacer dans le mouvement actuel de la recherche historique qui multiplie les inventaires à partir des archives privées, de plus en plus souvent déposées aux Archives départementales. Ils s’attachant aux caractéristiques structurelles et aux lignes d’évolution de ces associations, depuis leur apogée sous l’Ancien Régime jusqu’à leur progressive extinction tout au long du XIXe siècle. On pouvait croire ainsi que l’institution pénitente n’existait plus que comme trace résiduelle, et que l’attention des historiens relevait de l’hommage dû à la « beauté du mort », selon l’expression de Michel de Certeau.

Pourtant, les confréries de pénitents ne sont pas mortes. Aujourd’hui elles vivent, et d’une présence que l’on pouvait difficilement prévoir il y a cinquante ans. C’est que le XXIe siècle est religieux, selon la prophétie prêtée à Malraux, et le manifeste de tant de façons diverses que les confréries ont trouvé leur place, modeste et réduite certes, mais bien vivace dans le panorama religieux de ce début de millénaire. Il suffit de solliciter les moteurs de recherche sur Internet pour voir défiler des dizaines de pages qui leur sont consacrées, et le plus souvent qu’elles affichent elles-mêmes comme autant de fenêtres ouvertes sur une réalité méconnue.

Il convient donc de passer à une histoire du temps présent, et de se risquer à dégager quelques lignes de force de l’institution pénitente aujourd’hui. L’entreprise n’aurait aucun sens de la restreindre aux seules confréries montpelliéraines, ou même languedociennes : des monographies, à supposer qu’elles fussent possibles tant le « terrain » peut se révéler sensible, n’éclaireraient guère sur la dynamique actuelle qui touche un territoire plus vaste. Cependant, l’Hérault a joué au XXe siècle, et joue peut-être encore aujourd’hui, un rôle déterminant pour fédérer et organiser les confréries contemporaines. Ceci suffirait à justifier la place de cet article au sein des Études héraultaises. […]

Informations complémentaires

Année de publication

2015

Nombre de pages

19

Auteur(s)

Guy LAURANS

Disponibilité

Produit téléchargeable au format pdf