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Description

La confrérie des pénitents blancs de Castelnau-de-Guers :
de la restauration de 1809 à la vente de la chapelle en 1921

La confrérie des Pénitents blancs de Castelnau-de-Guers fut créée en 1599 à la demande de messire Henri de Guers. Cette société construisit une chapelle en 1620 et subsista jusqu’à la fin du XIXe siècle.

Avant la Révolution, le manque de documentation nous empêche d’en faire une étude précise, c’est la raison pour laquelle nous nous efforcerons d’étudier la vie de la confrérie au cours de la période que nous connaissons bien grâce à un registre (1809-1854), quelques documents épars (1855-1871), les notes de François Mascon relevées dans les archives du presbytère et les documents concernant la vente de la chapelle conservés aux A. D. H. Le registre, parfois brouillon et désordonné, écrit tête bêche, et qui se termine en 1854, donne tout de même des renseignements très précis concernant le mode de recrutement des responsables et la liste des officiers, la reddition des comptes des trésoriers, certains plus appliqués que d’autres qui présentent parfois un bilan très succinct, et les principales activités de la confrérie, en particulier la réception des Pénitents voisins de Saint-Thibéry décrite minutieusement. Après 1854, les listes de membres ainsi que quelques informations sur les travaux à effectuer à la chapelle et menus achats sont consignés sur des feuilles volantes, ce qui permet de supposer que les confrères, dans la seconde moitié du XIXe siècle, n’apportaient plus autant de soin à tout noter et il n’y aurait rien d’étonnant car on sait par ailleurs que la confrérie était alors en déclin: de 70 membres en moyenne dans la première moitié du XIXe siècle, la société n’en comptait plus que 41 en 1874 et 21 en 1893.

A noter deux dates importantes :

  • 1809, année de la création du Conseil des Anciens dont le règlement est entièrement inscrit dans le registre en notre possession.
  • 1853 où des statuts sont établis et approuvés par l’évêque le 28 août. Le 20 août 1854, Mascou, fils en fait une copie et signe au trésorier Isidore Thoulouze une quittance pour paiement de ses honoraires. Malheureusement, ce document a disparu. Les seules traces de ces statuts ont été conservées par François Mascon.

En 1809, la reprise des activités de la confrérie est symboliquement concrétisée par l’achat d’une cloche. Le 14 mai 1809, le prieur Antoine Christol dit : « des évènements qu’on ne peut se rappeler qu’avec horreur nous ont privés de cet avantage, mais aujourd’hui que la confrérie reprend pour ainsi dire son premier lustre, il conviendrait d’avoir une cloche pour de nouveau rappeler à tous nos confrères ces heureux temps et les inviter à l’assistance de nos saints offices ». En effet, les activités avaient été interrompues par la Révolution qui interdit les confréries par la loi du 18 août 1792 et il convenait, au début du XIXe siècle, de restructurer l’organisation et y mettre bon ordre.

1809-1853

Parmi les officiers, nous trouvons le doyen, le prieur, le sous-prieur, 2 maîtres de cérémonies, 4 à 6 choristes, 1 maître de chœur, 1 trésorier syndic, 2 auditeurs des comptes, 2 sacristains, 1 bassinier ou quêteur, 2 visiteurs des malades et un portier.

Parfois, un prieur honoraire (1825 : Jean Arnal ; 1835 : Vergnes) ou un prieur auxiliaire (1827 : Guillaume Noël Vergnes) ou un prieur surnuméraire (1829 : Guillaume Noël Vergnes), le doyen sans doute.

En 1850 on crée un poste de porte-croix et, cette année là, la liste des officiers s’allonge de deux sacristines (Clotilde Mascon et Marie Thoulouse). Il est à noter que les femmes peuvent à Castelnau-de-Guers devenir pénitentes, mais doivent, par ordre de l’évêque du 31 mars 1846, former des confréries entièrement séparées des hommes. Elles figurent en effet à la fin du catalogue, séparément. Peu nombreuses, les femmes ne sont que 2 pénitentes et 13 postulantes entre 1853 et 1856 et il ne reste qu’une pénitente et 6 postulantes en 1862. Les femmes préfèrent la confrérie du Saint Rosaire. […]

Informations complémentaires

Année de publication

2001

Nombre de pages

9

Auteur(s)

Catherine PAPINI

Disponibilité

Produit téléchargeable au format pdf