Description

La chapelle de l’ancien hôpital de Nosseran (Le Cros, Hérault)

Agnès BERGERET *, Patrice CERVELLIN ** et Vivien VASSAL **
avec la collaboration de Noisette BEC *** et Élisabeth LEFEUVRE ***

* INRAP – ** GRAL – *** CCLL

La bergerie de l’Hôpital est implantée sur la commune du Cros, au nord du département de l’Hérault. Monument en partie caché au sein de bâtiments agricoles, son étude doit beaucoup à B. Derrieu, guetteur éclairé et actif, qui nous a présenté le dossier. Dans le cadre d’une convention passée entre l’Institut National de Recherches Archéologiques Préventives et la Communauté de Communes du Lodévois et Larzac, et avec l’accord enthousiaste des propriétaires de l’édifice, M. et Mme P. et E. Bousquet, il a fait l’objet d’un diagnostic archéologique en mars 2012, sur une prescription émise par B. Ode.

L’intervention archéologique avait deux objectifs : documenter un édifice peu connu et bien préservé, et confronter cette approche de terrain, sous la forme d’une étude de bâti associée à des sondages, à une recherche en archives guidée, dans un premier temps, par un indispensable et très pointu retour aux sources. Afin de valoriser les différentes phases de construction mises en évidence (six au total), une restitution virtuelle s’est peu à peu imposée comme le meilleur support (cf. infra). L’ensemble des approches donne corps au passé ignoré du site, connu aujourd’hui sous le nom de la « bergerie de l’Hôpital ».

Au Moyen Âge les établissements hospitaliers avaient pour vocation l’assistance envers les plus démunis, que ces derniers soient souffrants ou non, l’accueil des pèlerins et des voyageurs. L’accentuation de l’approche thérapeutique s’est développée sous la Révolution et, aujourd’hui, ces établissements sont associés à l’accueil de l’ensemble des malades et la prise en charge des soins.

La fondation de ces structures d’accueil est encadrée par l’Église, dès la fin de l’Antiquité. Durant le haut Moyen Âge, ces lieux se multiplient en ville et en contexte rural. L’hospitalité accordée aux plus pauvres est ainsi assurée au sein des groupes épiscopaux avec la domus Dei, dans les monastères ou dans des lieux spécialement construits à l’initiative de laïcs. Quelle que soit la personne à l’origine d’un établissement, l’Église en a la responsabilité. Lorsqu’il s’agit d’un laïc, l’évêque nomme un prévôt en charge des tâches administratives et placé sous sa responsabilité directe.

Les aspirations de ces établissements touchant tout autant à l’hébergement et à l’encadrement spirituel, plusieurs bâtiments et espaces sont distingués, parmi lesquels le lieu d’accueil des nécessiteux, le lieu de vie des assistants, une chapelle et un cimetière.

La fouille de ces établissements est rare, surtout dans les contextes ruraux. Le site du Cros ne livre qu’un des aspects de cet ensemble, centré sur la chapelle, seul édifice encore en élévation ; les lieux d’accueil n’ont pas été conservés. […]

Informations complémentaires

Année de publication

2014

Nombre de pages

19

Auteur(s)

Agnès BERGERET, Élisabeth LEFEUVRE, Noisette BEC, Patrice CERVELLIN, Vivien VASSAL

Disponibilité

Produit téléchargeable au format pdf