Description

Publication du
G.R.E.C. n° 120-121-122
(1er semestre 2004)

Articles gratuits

Au sommaire de ce numéro

Quand André LAMOUROUX meurt le 21 février 1726, sa femme produit un testament surprenant pour notre époque mais fort significatif pour ce début de 18ème siècle :

Après les formules pieuses d’usage, il lègue ses biens à son épouse, accordant à ses 6 enfants vivants et à ceux qui pourraient être en cours de gestation, leur part légitime, mais il stipule expressément que sa « chère et bien aimée femme aura à charge d’élever ses enfants mâles ou filles à la religion catholique apostolique et romaine, prohibant sa dite héritière de le faire autrement pour quelle cause que ce soit«  […]

La tradition du travail de la laine dans la province du Languedoc remonte au Néolithique. On la connaît grâce à une série de travaux universitaires sur Narbonne, Nîmes, Clermont, Carcassonne, le Gévaudan, Lodève, Saint-Pons, Mazamet, grâce aux recherches archéologiques et aux analyses de laboratoire, aux collections des musées ou écomusées.

Le travail de la laine est bien une structure de notre histoire régionale. […]

Lorsque les dernières religieuses quittent Gorjan en 1951, ce n’est pas une page de l’histoire de Clermont-l’Hérault qui se tourne, c’est un livre qui se ferme. Ouvrons-le ! Évoquons le passé de ce couvent, encore lieu de vie il y a une cinquantaine d’années. Faisons mémoire de ce lieu de foi, si cher au cœur de nombre de Clermontais.

D’où vient mot « Gorjan » ? G. COMBARNOUS le fait remonter, pour le moins, par sa forme, à l’époque gallo-romaine ». Dans les textes en latin du XIIème siècle, on trouve « ecclesia de Gorja«  ; au XIIIème siècle « ecclesia de Gorjano ». L’abbé JULIEN cite, en 1645, un certain OTON, qui reçoit au IXème siècle, « le fief et les seigneuries directes de Gorjan » de GUILLAUME DE GUILHEM DE CLERMONT. Le tènement (lieu-dit) où se dresse la petite colline occupée depuis 1865 par la chapelle de Notre-Dame-de-Consolation s’appelle « Gourjo« , mot patois issu par déformation usuelle de Gorja. […]

C’est sur l’évocation d’Alphonse RONZIER-JOLY et de sa nombreuse famille (quatorze enfants, dont sept devenus adultes) que mon cousin, Jacques THIBERT, a suspendu son étude généalogique de la famille RONZIER-JOLY.

Comme j’ai souvenance de quelques anecdotes concernant mes oncles, tantes, cousins, cousines, je voudrais les faire partager à mes futurs descendants.

J’espère, à travers mes termes, redonner de la vie à tous ceux qui nous sont chers disparus. J’entreprends cette tâche par l’autobiographie de Rose RONZIER-JOLY (1856-1952), fille aînée d’Alphonse et d’Élisabeth MARTIN. […]

J’ai évoqué, voici quelques années, un Jésuite clermontais du XVIIème siècle, le père Bernard MEYNIER. C’était au temps de la minorité de Louis XIV, quand le cardinal MAZARIN, ministre de la Reine Régente Anne D’AUTRICHE se débattait entre jésuites, calvinistes, jansénistes, et l’insaisissable cardinal DE RETZ.

Le père MEYNIER ferraillait joyeusement avec quelques ministres calvinistes, polémistes aussi chicaneurs, passionnés et virulents que lui. Leurs disputes d’initiés ont sombré dans un juste oubli. […]

Paul LEROY-BEAULIEU a été l’un des plus grands économistes de son temps. L’histoire aurait pu le juger comme elle juge ceux dont l’œuvre ne se discute pas. Hélas l’histoire des hommes n’est guère constituée que d’ingratitudes.

Brillant professeur d’économie politique au Collège de France à partir de 1880 et de législation financière à l’École libre des Sciences politiques dont il fut l’un des fondateurs en 1872 avec Émile BOUTMY, Paul LEROY-BEAULIEU mondialement connu comme journaliste et écrivain de la Science Économique appartient à l’une des familles françaises les plus respectées de son époque. […]

Après une balade guidée par Yvon CREISSAC, dans les collines autour de Montpeyroux, un groupe de marcheurs du G.R.E.C. a été aimablement accueilli par Jean BOUTELOUP, actuel propriétaire d’une maison possédant une « cave à verdet ».

L’industrie du vert de gris, plus connu dans la région sous le nom de « verdet », était jadis florissante dans la Moyenne Vallée de l’Hérault. Asssociée à la viticulture, seulement fin XIXème, et à la teinturerie, surtout à la teinturerie isolante, cette « fabrique » artisanale est très particulière : c’est une activité domestique et sa main-d’œuvre est presque exclusivement féminine. […]

Dans le Cartulaire de l’Église de Lodève – « Livre Vert, État des Églises », Bernard GUI, en 1325, indique :

– « L’Église de la Bienheureuse Marie de Mourèze est paroissiale et curiale : à la collation de l’évêque elle doit procuration ».

Elle paie pour la dîme 4 livres 8 sous et elle vaut 60 livres.

Elle a comme annexe l’église rurale de Saint-Pierre de Naves dont la valeur est estimée 20 livres ; le prieur de Saint-Pierre de Naves est appelé au synode et elle paie 6 deniers. […]

Partition musicale et textes des couplets […]

Chacun sait ici que Villeneuvette fut Manufacture Royale et qu’elle est enfin née, après quelques vicissitudes, d’une Ordonnance de Louis XIV, préparée par COLBERT, le 20 juillet 1677 :

« …disons, déclarons et ordonnons, par ces présentes signées de notre main, que le fonds et terrain où la Manufacture de Villeneuve-lez-Clermont a été construite et établie, terres, prés, champs, vignes, olivettes, maisons, jardins, garrigues, vacans, canaux, aqueducs, moulins et toutes autres choses en dépendant, […]

Rosa es en coulera e soun endinhacieu / Rosa es en colèra e son indignation
Esclata contra Julou e sa televisieu : / Esclata contra Julou e sa television :
— Julou, n’ai un sadoul de veire de coulhouns / — Julou, n’ai un sadol de veire de colhons
Couri, susa, crida piquen dins un baloum ! / Cèrrer, susar, cridar picant dins un balon !

La fin d’un bel après-midi de juillet 1712 voit Albin PÉROTTE descendre lentement les pentes du Mont Caussil où il vient, la journée durant, de mener paître son troupeau de brebis. Le Mont Caussil, c’est son lieu de pâture favori.

Il a coutume de s’y rendre souvent car l’herbe y est abondante et variée ; outre, du haut de son sommet, il peut dominer le paysage et apercevoir vers l’est les villages de Brénas, de Basse et même par beau temps, tout là-bas dans la plaine toute rouge du Salagou, le clocher de Salasc village où il possède quelque famille […]

— Qu’en pensez-vous, Monseigneur ? Une bien belle cérémonie ! Et qui marquera dans l’histoire de notre cité.

— Je dirai aussi bien une chaude journée, répondit au Prieur de l’église Saint-Paul Pierre RAYMOND, l’évêque de Lodève, qui se sentait en nage sous sa lourde chape en gravissant les lacets du chemin qui du portail Naou les menait au château.

Le soleil en effet tapait dur sur les pentes de la butte d’où se découvraient au-delà des remparts de la cité les cultures de la vallée de la Lergue. […]

Uèi, se cresèt z anar sur Aubrac per manjar un aligòt dins un masuc, vos trufatz del tot !
Aujourd’hui, si vous voulez aller sur l’Aubrac pour manger un aligot dans un buron, c’est peine perdue !

Lo mestier das montanhòls es irremissiblament tancat per totjorm.
Los restaurants del païs an tugat de gelosia la vertadièra vida das darrièrs montanhòls en estiu 2002 !

Le métier de buronnier est perdu à jamais.
Les derniers vrais buronniers ont disparu à l’été 2002, victimes de la jalousie des restaurateurs du pays !

Serà coma la sopa de mongetas de la grand dei CHABROL!!!
Venètz pas jangolejar cap la porta, degun vos dobrirà pas&#8239!

Ce sera comme la soupe aux haricots de la grand-mère de CHABROL !!!
Inutile de venir réclamer derrière la porte, personne ne vous ouvrira plus. […]

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Informations complémentaires

Année de publication

2004

Nombre de pages

88

Disponibilité

Produit téléchargeable au format pdf