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G.R.E.C. n° 104-105-106
(2e semestre 2001)

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Au sommaire de ce numéro

A l’orée du XXIe siècle, alors que la France n’envisage plus depuis longtemps d’autre forme de régime politique que la République, les luttes de la fin du XIXe entre les partis royalistes, bonapartistes et républicains nous paraissent bien dépassées. Qu’il nous soit permis cependant de ressusciter un instant la petite aventure d’un groupe de bonapartistes de l’Hérault.

Pour fixer cet épisode dans son cadre, il est nécessaire de rappeler un peu d’histoire. Chacun sait que la Royauté, représentée en dernier lieu par LOUIS-PHILIPPE avait sombré en 1848 et fut vite remplacée par le régime impérial de Napoléon III qui dura jusqu’aux désastres de 1870. […]

Si les hasards de vos promenades guident vos pas vers le point le plus élevé de la colline du Puech Castel, le panorama de la ville de Clermont-l’Hérault qui s’étale à vos pieds forcera votre admiration. Puis, après quelques instants, vos yeux seront invinciblement attirés par trois masses monumentales qui constituent les éléments majeurs de notre patrimoine architectural : l’Eglise Saint-Paul, l’Eglise Saint-Dominique, le château.

Le château des Seigneurs de Clermont de Lodève !!! Allez vers lui… ! Franchissez le seuil de sa porte nord… ! Une sensation étrange vous gagne peu à peu… Est-ce la solitude du lieu ?, la masse imposante des remparts chargés d’Histoire ?, le silence de toutes ces pierres que l’on aimerait écouter et qui gardent jalousement les souvenirs qui les hantent ? […]

La loi de 1905 est le résultat d’une politique anticléricale menée par les Républicains qui accèdent au pouvoir dès 1879, bien décidés à appliquer leur programme visant à laïcise la République.

La laïcisation de l’enseignement primaire en est la première réalisation, d’abord sous le ministère FERRY (février 1879 à décembre 1880) puis sous son long gouvernement (septembre à novembre 1881 janvier 1883 à mars 1885), et constitue sans nul doute une étape importante dans le cheminement vers la séparation puisqu’elle semble le meilleur moyen d’affaiblir l’opposition au régime après les remous de l’affaire DREYFUS. […]

Avant que l’exode rural du dernier demi-siècle ait dispersé les familles et concentré la population autour des grandes agglomérations, les historiens constataient qu’en général une famille, modeste ou bourgeoise, était présente dans la même ville ou une même région durant 300 à 350 ans puis disparaissait. Les familles nobles, si elles pouvaient se prévaloir de généalogies plus longues – remontant aux Croisades pour quelques-unes -, ce n’était que pour une partie de leurs ascendances. Au XVIIIème siècle, les nobles à 16 quartiers – c’est-à-dire 16 arrière-arrières grands-parents nobles – n’étaient déjà plus nombreux.

Je veux ici esquisser l’histoire d’une famille, les RONZIER, qui, en effet, a été présente et nombreuse à Clermont pendant un peu plus de trois siècles. Bien sûr, elle n’y fut pas la seule. […]

Si on étudie ce tableau on constate, sans surprise, que la population à diminué pendant les XIXe et XXe siècles pour atteindre en 1984 son chiffre le plus bas : 80 habitants, c’est-à-dire près de la moitié de celle de 1829. Ce n’est qu’après la guerre de 1914-1918 qu’il y a eu une augmentation de la population ; mais la baisse a repris les années suivantes.

La deuxième observation que l’on peut faire porte sur les âges de cette population : jusqu’en 1925 les moins de 20 ans représentaient plus d’1/3 de la population. C’était la tranche d’âge la plus importante. En 1984, c’est l’inverse : 15 % de moins de 20 ans pour 28 % des plus de 60 ans. C’est inquiétant pour l’avenir du village. […]

Mon petit récit sur Saint-Félix « Autour des Biens Nationaux » était lorsque j’ai découvert, bien tardivement, l’étude de Maurice GALLlX : La vente des Biens Nationaux pendant la Révolution dans les Districts de Montpellier et de Lodève, (Montpellier Imprimerie du Paysan du Midi, 1951). J’emprunte les indications ci-après, relatives à Mr de CLARIS et à Mme de POULPRY, à l’exemplaire obligeamment communiqué par Mr GALLlX.

Les biens du Président de CLARIS ne se limitaient pas à Saint-Félix, où le détail de ses propriétés n’apparaît pas. Il possédait aussi 35 hectares de terres et des bâtiments à Saint-Guiraud, qui furent vendus en 91 lots. A Saint-Félix même, il ne fut pas le principal émigré frappé par les ventes révolutionnaires. […]

Sur la terre durcie, la neige a posé son épais manteau. La nuit doucement est tombée, allumant dans le ciel limpide mille étoiles clignotantes.

Noël ! Noël ! Des cloches tintent dans le lointain… Noël ! Noël ! La route crisse sous le pas joyeux des villageois portant, soigneusement enveloppés, les cadeaux traditionnels… Noël ! Noël ! Tout est joie, tout est liesse. Seule, à l’entrée du village une chaumière reste sombre. […]

Les moines qui ont construit l’abbaye de Bladeyrols, choisirent pour le faire, un endroit assez retiré, dans un frais vallon, au bas du causse du Larzac, où coule le ruisseau du Méglous qui se perd gentiment dans la Lergue, laquelle après avoir frôlé Clermont-de-Lodève, marie sagement des eaux à celles du fleuve Hérault.

Ces moines vivaient là très heureux, sous la houlette débonnaire de leur père abbé, le très révérend père MAXIMIN. Certains d’entre eux, les pères du chœur, seuls habilités à dire la messe, passaient le plus clair de leur temps à prier pour le salut des âmes des pêcheurs tandis que les frères convers se livraient, eux, aux basses besognes nécessaires à la vie du groupe, c’est-à-dire qu’ils étaient de corvée aux cuisines, cultivaient le jardin potager, prenaient soin des animaux (porcs, vaches, chèvres, volailles…) […]

« E subretout pichota, fagues ben atencieu / « Et surtout petite, fais bien attention
En traversen lou bosc, lou bosc de Substencieu ! / En traversant le bois, le bois de Substention !
Se de plan meichants corbs ne rescountraves un vòu / Si de bien mauvais corbeaux tu rencontrais un vol
Au mens cap d’escoufressa, au mens ajes pas pòu ! / Au moins pas de panique, au moins n’en n’aie pas peur  !
Tapa-te plan lous uolhs que ne t’embournhoun pas, / Couvre-toi bien les yeux afin qu’ils ne t’éborgnent,
Amaga-te sout’un ieuse, t’assegutaran pas. » / Cache-toi sous un chêne, ils ne te poursuivront pas.  » […]

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Année de publication

2001

Nombre de pages

84

Disponibilité

Produit téléchargeable au format pdf