Description
Au sommaire de ce numéro
Quand nous lui avons présenté notre petite biographie de l’ingénieur Jean Durand, de Caux, M. Jacques Bellot s’est étonné de la singularité, mais aussi de la beauté indéniable de notre nom. Il nous a demandé comment ce patronyme, originaire sans contredit du Nord de notre pays, se trouve maintenant dans le Midi de la France et, particulièrement, dans l’Occitanie. C’est ce qui nous a incité à développer les très nombreux liens qui unissent maintenant notre famille à nos provinces méridionales, étendues de la Gascogne à la Provence. Les raisons en sont multiples : il y a eu les motifs professionnels, les voyages, mais, surtout , les alliances avec des familles originaires de ces contrées, sans oublier évidemment l’intérêt porté par tous aux charmes du pays et à son climat.
Nous nous sommes donc décidés à vous soumettre cette étude pour donner des réponses aux questions posées. Cela nous a été facilité par le fait que nous possédons une grande partie des archives familiales et qu’un certain nombre de nos ancêtres et parents ont joui d’une notoriété ayant laissé des traces dans les mémoires et dans les écrits. […]
L’histoire des GUILHEM, seigneurs de Clermont du XIIe siècle à 1715, a été écrite.
Nous sommes, par contre, très peu renseignés sur les CASTANIÉ, qui leur succédèrent de 1719, à la Révolution. Ils furent trois. Le premier fut GUILLAUME IV CASTANIÉ d’AURIAC, de 1719 à sa mort, en 1725. Après avoir acheté le Comté de Clermont, il l’augmenta de seigneuries environnantes, et en 1720 fit l’acquisition de la Manufacture Royale de Villeneuvette. Son fils , GUILLAUME V, seigneur de 1725 à 1765, s’employa à faire de Villeneuvette la plus magnifique usine du Languedoc. Enfin, à partir de 1765, sa nièce, Catherine de POULPRY, se défit presque aussitôt de Villeneuvette et se contenta d’être, de loin, Seigneur de Clermont, jusqu’à la Révolution qui mit fin à la Seigneurie.
Cette famille, un moment exceptionnellement riche, n’a pas été assez considérable, assez nombreuse, assez durable pour qu’on l’ait étudiée.
Eux-mêmes n’ont pas fourni d’informations. D’assez petite extraction, ils ne cherchaient pas à attirer l’attention sur leurs ancêtres. Ils disparurent sans descendance après une courte période d’éclat sous le règne de Louis XV. Étudier leur ascension serait intéressant, car elle ne fut pas due, comme pour les nobles de robe, aux offices royaux, mais à la spéculation financière. Les offices accompagnèrent la fortune pour la consacrer. Ce furent principalement le système de LAW et le trafic maritime qui enrichirent les CASTANIÉ. […]
La réalisation du récent volume de la Carte archéologique de la Gaule consacré au Lodévois (SCHNEIDER, GARCIA 1998) nous a permis de faire le point sur les découvertes archéologiques réalisées dans cet arrondissement pour une période allant de 1000 av. J.-C. (la fin de l’âge du Bronze) à l’an mil de notre ère.
Dans le chapitre consacré à Clermont-l’Hérault deux notices dominent nettement par l’abondance de la documentation archéologique qu’elles regroupent : celle consacrée à l’oppidum (village gaulois) de La Ramasse et celle faisant le bilan des recherches sur le site gallo-romain de Peyre-Plantade. Avec l’agglomération médiévale située sur les pentes du Puech-Castel de Clermont nous avons là les trois principaux sites d’habitat de la commune. […]
Parler de Clermont-L’Hérault au XXe siècle ne peut se faire sans évoquer les Maires qui ont eu en main l’administration de la ville. Leur nombre, réduit, en dépit de la guerre de 1939-1945, dénote une certaine stabilité. Pour mémoire : Benjamin GUIRAUDOU, Jules BALESTIER, Victor GUIRAUD ont exercé leur fonction entre 1891 et 1919. Leur succéderont le Docteur Léon RONZIER-JOLY jusqu’en 1940, Maître Paul BARRAL, et Benjamin GAUZY, désigné par délégation spéciale en août 1944, puis Jean ROUAUD se verra confier les destinées de la commune de 1947 à 1971, époque où il sera remplacé par Marcel VIDAL, Maire encore de nos jours et seul Sénateur dans l’histoire de notre cité.
Nous ne nous attarderons pas sur la période de la Grande Guerre qui vit Clermont perdre plusieurs de ses enfants, que la Ville honorera grâce au Monument, oeuvre de Paul DARDÉ, édifié en 1925 sur l’actuel Square des Anciens Combattants. […]
La célèbre Transaction des Consuls clermontais avec le Seigneur de Clermont en 1341 indique la présence de fabricants de drap à Clermont. Il est probable qu’elle ait eu une existence nettement antérieure, comme à Lodève, ou, en 1161, s’organisa une fabrication importante grâce à l’introduction par Bernard GUI d’un procédé de teinture écarlate à base d’une petite graine.
Quoi qu’il en soit, l’industrie du drap très importante à Lodève, l’était également à Clermont et à Villeneuvette, dont le territoire appartenait à Clermont avant qu’il ne fût donné à la célèbre Manufacture Royale. […]
Le Musée alpin de Chamonix a consacré une exposition à « l’Epopée VALLOT au Mont-Blanc » jusqu’au mois d’avril 1999.
Grand savant mécène de la science Joseph VALLOT dont le lycée de notre ville porte le nom (Délibération du Conseil Municipal du 22 mars 1962, approuvée par Arrêté interministériel (Intérieur et Éducation nationale) du 25 juin 1964), est né à Lodève le 16 février 1854 au Château de Saint-Martin, route de Bédarieux, ancienne propriété de Mgr. de FUMEL, dernier évêque de notre cité. Son père, Émile VALLOT, ingénieur, et sa mère Marie-Léontine PUECH, fille d’un riche manufacturier de notre ville, appartenaient à la bourgeoisie très riche de notre région. (Son père ayant hérité d’un parent du nom de TOULOUSE qui, au XVIIIe siècle, conçut et breveta le cerclage en fer des véhicules dont le succès fut retentissant. VALLOT aurait pu vivre une vie oisive et heureuse de riche bourgeois, mais, dès sa jeunesse, le goût des sciences le passionne après ses études au Lycée CHARLEMAGNE, à Paris).
Longtemps, on ne prit pas au sérieux ce jeune bourgeois arrivant en calèche pour suivre les cours de la Sorbonne et fréquenter les Laboratoires de Recherches des Hautes-Études, du Muséum d’Histoire Naturelle et de l’École Normale Supérieure. […]
Au fil des archives, on constate que dans l’ensemble la population de ce XIXe siècle, surtout dans sa première moitié, était illettrée. Cependant nous avons vu qu’en 1792, il Y avait un maître d’école Michel FONTEZ. Il avait prêté le serment de fidélité à la Nation.
Pourquoi donc, puisqu’il y avait une école trouvait-on tant d’illettrés à Mourèze? […]
Le domaine de « Trois Fontaines » est situé sur la commune du Pouget, en bordure de la route qui relie Gignac à Pézenas, près du bord de l’Hérault, juste en face du village de Canet.
Cet emplacement correspond à ce que plusieurs documents transcrits dans le Cartulaire de l’Abbaye d’Aniane désignent comme « la villa de Sainte Eulalie » ; mais ce n’est qu’au XIe siècle qu’apparaît la mention d’église dans ce même Cartulaire : « ecclesia parochiali Sancti johanis que est in villa de Sancta Eulalie« ; or, cette appellation de paroisse de Saint-Jean-de-Sainte-Eulalie est celle sous laquelle par la suite on trouve régulièrement désigné l’emplacement de « Trois Fontaines » dans les lieux-dits du Pouget.
Cet endroit fut sans doute habité de longue date : Des tessons de poteries de la Graufesenque y ont été ramassés (traces de l’époque gallo-romaine). […]
Les suggestions qu’on peut formuler sur tel ou tel aménagement s’inscrivent dans une question plus vaste : quel visage va prendre Villeneuvette ?
L’esprit du lieu, qui fut celui de la Manufacture, avant comme après la Révolution, a disparu. Il ne pouvait subsister.
L’usine, raison d’être et moteur du village, a cessé de travailler, voici presque un demi-siècle, laissant des bâtiments vides, maintenant en grande partie ruinés. La population homogène d’ouvriers dévoués qui peuplait le village s’est dispersée, remplacée par de nouveaux résidents, la plupart sans attaches avec le Villeneuvette ancien. […]
En parcourant la région, on découvre dans quelques villes ou villages, les vestiges de notre patrimoine que sont les Tours d’Horloge. Il y a quelques centaines d’années, ces édifices existaient dans presque toutes les cités. Plusieurs ont disparu au cours des âges, mais il en reste un nombre suffisant pour mériter notre attention.
Les tours de Pouzols, Popian, Gignac, Nébian, Saint-André de Sangonis, Fontès, Montpeyroux, Saint-Jean-de-Fos, sont proches de Clermontl’Hérault, mais il en existe bien d’autres dans le département comme Le Caylar, Nissan-Lèz-Ensérune, Saint-Martin-de-Londres, Viols-le-Fort, Cournonsec, Loupian, Pignan, Roujan, Grabels, Sauvian,…
Chacune de ces tours possède une histoire, que nous allons essayer, suivant les documents qui existent encore, de raconter ici. […]
Les pentes de Cirque dolomitique de Mourèze sont ardues à parcourir surtout par cet après-midi de mai, un mois de mai anormalement chaud comme on n’en a pas vu un depuis au moins vingt ans, aux dires des gens du pays.
Une bonne gourde d’eau fraîche remplie à la fontaine de marbre rose sur la place du village me permet de ne pas trop me déshydrater au cours de ma promenade dans ce paysage aux allures plutôt lunaires.
Les formes plus ou moins contournées que les agents naturels, pluies, soleil et autres vents, ont données aux roches ont reçu des habitants du coin des noms évocateurs : ici, ils y voient une tortue, là, un ours, ailleurs un sphinx ou bien une toupie… […]
René DOUZAL est né en Agde, sur le Jeu de Ballon, en 1928. Licencié en Droit, Licencié ès Lettres, il s’envole outre-mer afin d’enseigner. Son professorat d’Espagnol le conduit au Congo, au Maroc, en Martinique. Il poursuit sa carrière de « professeur pigeon-voyageur » à Vannes, Perpignan, puis à Sète où il vit actuellement.
Dans « Le Nombril d’AGATHE« , chronique d’un passé récent, l’auteur, sous le regard impassible de la déesse d’Agde, émaille ses nouvelles d’observations drolatiques, caustiques, provocantes. Mais il concède, avec honnêteté et pudeur, des instants de tendresse nostalgique à son enfance dans l’atelier de menuiserie de son père, « centre de gravité de la famille », aux maîtres tant respectés et maintenant disparus, aux amis dispersés, à la jeunesse qu’il prétend enfuie. (Magali MOUNIER) […]
Au nom du cercle occitan du clermontais : « TEGA-LOS ! » je remercie notre ami Jacques Belot pour sa constance dans le soutien qu’il apporte régulièrement à la diffusion des différentes expressions de « la lenga nòstra » dans la revue du G.R.E.C.
Nous sommes heureux de vous présenter aujourd’hui quelques textes d’un ami très cher, auquel il est temps de rendre hommage. Parmi ses multiples talents de peintre, graveur, botaniste, historien, polyglotte, c’est surtout sa vocation de voyageur, poète et écrivain (en français et en occitan) qui nous enthousiasme. Ces quelques extraits vous laisseront entrevoir sa poésie. La finesse de son écriture saura certainement vous séduire comme elle nous a enchantés. Nous avons d’ailleurs l’intention de le publier (souscription en édition bilingue) dans un proche avenir. […]
Sembla una tarasca, un moustre, un gigant / Cela ressemble à une tarasque, un monstre, un géant
Que marcha douçamen au mitan dau soucan ; / Qui marche doucement au milieu du vignoble ;
Bufa, sousca, craina e roundina. / Il souffle, il soupire, il grince et rouspète.
Vendemias d’aquest’an… Es emb’una « machina ». / Vendanges de cette année… C’est avec une « machine ».
[…]
Informations complémentaires
Année de publication | 2000 |
---|---|
Nombre de pages | 124 |
Disponibilité | Produit téléchargeable au format pdf |