Description

Publication du
G.R.E.C. n° 89-90-91-92
(2e semestre 1999)

Articles gratuits

Au sommaire de ce numéro

La multiplication dans ces dernières décennies, après un certain silence qui occupa l’entre-deux guerres, des monographies, histoires, diplômes universitaires, sans parler de maints articles publiés sur des moments privilégiés (?) de notre Histoire…, appelle sérieuse réflexion critique, dans le sens plein du terme.

Il n’y a plus aujourd’hui d' »historien » qui puisse se dire tel, sans appel à d’autres sciences, si grande est la complémentarité à laquelle toute recherche dite historique doit faire appel. Les Universitaires l’ont bien compris. J’en donnerai pour preuve, dans le domaine de la Toponymie, les travaux de notre compatriote Daniel MOULIAS-CARRAT dont le Mémoire de Maîtrise et d’Histoire (de 1994), sous la direction des Professeurs Jean-Claude HELAS et Pierre-André SIGAL, traite de l' »Hagiotoponymie des Anciens Diocèses de Saint-Pons de Thomières et Béziers » et le Mémoire de D.E.A. d’histoire et Civilisation (octobre 1996) de la « Microtoponymie de l’Ancienne Baronnie de Clermont-l’Hérault », sous la direction des mêmes Professeurs et du Professeur Jean-Loup ABBÉ, ouvrages que Daniel MOULIAS-CARRAT a fort judicieusement et aimablement déposés en notre Bibliothèque municipale pour nous en permettre la consultation. Souvent, en effet, ces D.E.A. ou Mémoires de Maîtrise demeurent connus des seuls Universitaires 1 […]

« La généalogie connaît dans la France d’aujourd’hui un succès incroyable, lié sans doute au déracinement actuel des populations : elles ont perdu leurs repères et cherchent à les retrouver. La généalogie contribue à ancrer notre identité familiale autant que personnelle. C’est une occupation intelligente et passionnante. La chasse aux ancêtres demande beaucoup de sagacité et pousse à faire du « tourisme intellectuel » : aller dans les mairies, consulter les registres permet de fouler la terre des ancêtres, quelquefois d’identifier les maisons. Elle permet de se raconter des histoires vraies. Elle peut avoir aussi un aspect fondamental quand les généalogistes se transforment en historiens de leur propre famille et exploitent l’espace social où ont vécu leurs ancêtres »
(J. DUPAQUIER) […]

Le groupe « Mémoire », d’Aspiran, a présenté pendant l’été, une exposition sur l’histoire du phylloxéra dans cette commune. Elle s’accompagne d’une collection d’outils anciens pour le travail de la vigne ; et bien sûr, les plus âgés des habitants du village prirent plaisir à nous expliquer comment on les utilisait. De sorte qu’il y avait un grand parallélisme entre cette partie de notre exposition et les textes et photographies présentés dans le Bulletin précédent du G.R.E.C, par M. MENTOR de COOMAN à propos de Canet ; ce qui est normal, les deux villages étant voisins.

Mais pour nous, l’idée essentielle de notre exposition se trouvait sur les panneaux consacrés à ce phylloxéra qui endeuilla notre région dans les dernières années du XIXe siècle. Nous avons pu les réaliser, ainsi que la plaquette éditée sur ce sujet grâce à nos recherches aux « Archives départementales » et « Communales », nos lectures et les témoignages oraux recueillis dans diverses familles. […]

Longtemps de petites villes comme Clermont-l’Hérault n’ont pas donné à leurs rues de noms officiels. C’était l’usage qui les baptisait.

Ainsi les plus anciennes rues de Clermont portent-elles des noms de caractère topographique, désignant une direction, un lieu, un accident du terrain. Quelques-unes subsistent, de plus récentes ont pu s’y ajouter : rue d’Arboras et rue Bozène où était la maison du seigneur d’Arboras de ce nom, rue Malbourguet (née du « Mas de Bourguet »), de Caylus, de Lacoste, de Montpellier, de Rougas, des Tiradous (en escalier, mais non en tiroirs !), rue de la Coutellerie (à flanc de coteau – nom venu de costellarié (et non des couteliers comme prouvé dans les précédentes revues). […]

Jacques BELOT m’a demandé d’écrire un article sur les églises de Clermont pour le G.R.E.C.. J’ai accepté bien volontiers.

Je ne prétends pas être un spécialiste de la question, bien que j’aie déjà publié dans le bulletin plusieurs études sur le sujet : ainsi, en 1984, un article intitulé : « Notes historiques sur les anciennes églises du terroir de Nébian » (n° 34, p. 31-36), puis, dans les années 1987-1992, une série de notices sous la rubrique « Eglises rurales de l’ancien Diocèse de Lodève » dont celles du terroir de Clermont. En 1988, j’ai publié aux éditions Pierre CLERC de Montpellier un ouvrage plus important consacré à l’ensemble des églises de l’ancien Diocèse de Lodève durant la période du Moyen Age : Clermont-l’Hérault y figure en bonne place avec treize notices. J’avais donc amassé sur le sujet une documentation relativement importante. […]

Soulignés par le tracé d’anciens remparts, un château-fort dressé sur une éminence et son bourg dessinent la physionomie médiévale de la ville de Clermont-l’Hérault.

Jusque-là inconnue, l’architecture civile de cette agglomération castrale a révélé les grands traits qui la caractérisent à partir de l’examen archéologique d’un quartier en cours de démolition, l’Îtot d’Enez, rendu vétuste par manque d’entretien. […]

Note de synthèse par Luc Aoeouv, Architecte des Bâtiments de France (extrait de « Le quartier du Pioch, requalification d’un centre ancien »: 1998).

La désagrégation des centres anciens est une réalité préoccupante et ce tant du point de vue économique et social qu’esthétique ou archéologique. L’ensemble des communes des hauts cantons de l’Hérault est, entre autres, touché par ce processus. C’est dans ce contexte plus large que s’enracine le projet. Il concerne la commune de Clermontl’Hérault et plus particulièrement le quartier du Pioch. Son objectif est d’enclencher la requalification du quartier. […]

Dans le bulletin du G.R.E.C. (2e trimestre 1998) nous avons mentionné l’existence à Clermont d’une rue Fernand MÉRY, qui borde le Foyer-Résidence du Pioch. Si ce personnage est bien connu sur le plan national, et même international, peu de Clermontais, aujourd’hui, connaissent la vie de cet écrivain, journaliste, grand défenseur des animaux et vétérinaire humaniste.

C’est grâce à la gentillesse de Madame Alice ANTOINE que nous avons pu entrer en contact avec Madame MÉRY, qui, spontanément, a accepté de nous envoyer documents et souvenirs sur son mari. […]

Les Editions Calmann-Lévy ont fait paraître en 1983 la 18ème édition d' »Israël chez les Nations » dont la première remonte en 1892 deux ans avant que n’éclate l' »Affaire Dreyfus« .

Ce livre, devenu un classique du Judaïsme, a été écrit par un homme qui était à la fois une intelligence supérieure, un grand esprit, un coeur généreux, un vrai chrétien. […]

L’Assemblée Constituante ayant écarté le suffrage universel, les élections vont se dérouler selon un système censitaire. Le droit de vote était réservé aux hommes de 25 ans payant une contribution égale à trois journées de travail. Seraient éligibles les citoyens payant une contribution égale à dix journées de travail.

Les citoyens « actifs », c’est-à-dire ceux qui avaient le droit de vote, réunis en Assemblée municipale élisaient les membres de la Municipalité. Chaque commune devait avoir un Maire et des Officiers municipaux, une Assemblée de notables (pour les affaires importantes) et un Procureur. Ils formaient le conseil général de la Commune. […]

Cette histoire n’est pas une fiction ; les péripéties de l’action se sont réellement déroulées à une époque que n’ont pas oubliée ceux qui l’on connue, dans un décor qui ne doit rien à l’imaginaire. l’auteur de ce récit l’a vécu tel que sa plume le raconte. À défaut d’autres mérites, ces lignes ont, du moins, celui de l’authenticité. (Louis JOULLIÉ. †)

L’hiver 1944-45, le premier que notre Languedoc vécut libéré de l’Occupation, fut paradoxalement un des plus rudes dont nous eûmes à souffrir. A Bessan, petit village de la plaine héraultaise où ma femme et moi enseignions, la pénurie se fit disette. Le troc devint une institution. Hélas ! le savoir, seul bien que nous eussions pu offrir aux autres, n’avait aucune valeur d’échange. […]

J’aime beaucoup à converser avec les gens des endroits que je visite en touriste ; ils me renseignent, souvent bien plus que ne le font mes Guides Verts ou Bleus où je puise les indispensables éléments d’ordre général, sur ce qu’il y a à voir sur place.

Ces habitants me racontent leurs petites histoires, bien trop insignifiantes pour être écrites dans ces doctes ouvrages : elles ne me laissent pas indifférent car à travers elles, je sens battre le pouls de la vie de l’endroit.

Témoin ce que m’a narré, dans un petit village, Verlignan-sur-Sigran, près de Béziers, un vieux monsieur auprès duquel je m’étais assis tout en suivant, sous les immenses platanes de l’allée du boulevard entourant le village, le jeu, les gesticulations et les réflexions des joueurs de boules. Comme je lui demandais qui était donc ce Gilbert ETIENNE (1792-1865) dont le boulevard portait le nom, il me raconta l’histoire de ce bienfaiteur de la commune. […]

En arrivant devant le bâtiment de la station de pompage, les deux garçons sautèrent de vélo. Les derniers mètres de l’embranchement se raidissaient brusquement. Succédant au goudron de la petite route, un chemin pierreux attaquait sec la pente de la colline. Ils ne venaient pas pour une partie de VTT, d’autant que les gros sacs de route accrochés à leur dos étaient rien moins que propices à ce genre de sport.

Par cette chaude après-midi, un soleil de la fin août rayonnait sur les vignobles alentour. Leur course à vélo depuis Clermont les avait assoiffés. Aussi apprécièrent-ils l’eau de la bouteille qu’ils sortirent de leur sac. Il leur restait encore trois bouteilles. En auraient-ils assez pour leur petite expédition ? Les garrigues étaient fort sèches à cette saison. Ils s’interrogèrent du regard. « Bah ! On retournera s’approvisionner… » […]

LOU NAVIGAIRE / LE NAVIGATEUR
Un jour, Courejounet, per far lou mariol, / Un jour, Courejounet, pour faire l’intéressant,
Partiguet tout galoi, sus un vielh negafol, / Partit tout joyeux, sur une vieille barque,
Se prenguen per l’egal das grands navigaires ! / Se prenant pour l’égal des grands navigateurs !
(El que sul Larzac era pastre, pecaire !) / (Lui qui, sur le Larzac était berger, peuchère !)
 […]

Commander ce numéro :

Informations complémentaires

Année de publication

1999

Nombre de pages

80

Disponibilité

Produit téléchargeable au format pdf