Description

Publication du
G.R.E.C. n° 78-79-80
(avril à septembre 1997)

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Au sommaire de ce numéro

Au printemps 1892, naissait à Clermont-l’Hérault l’un de nos plus illustres érudits, Gaston Combarnous, décédé le 25 novembre 1987 à l’âge de 95 ans. Ce dixième anniversaire de sa disparition méritait d’être souligné, si importants furent ses travaux durant près de 80 ans, puisqu’il eut la chance de publier l’année même de sa mort.

Sa très forte personnalité, son immense culture et son amour (parfois excessif !) de sa terre clermontaise, l’ont conduit à traiter des sujets dans des domaines très divers, car il pouvait, sans effort apparent, passer de la recherche préhistorique à l’étude des mœurs contemporaines, du biniou ou du cor de chasse à des musiques aux résonances plus classiques !… Aussi était-il à la pointe de tout ce qui se faisait en maints domaines, tant livresques que ludiques, car il aimait intensément la fête et la vie. Un être, même pour ses détracteurs, hors du commun.

Henri Prades fut un archéologue autodidacte qui joua un rôle essentiel dans la création d’une archéologie régionale en Languedoc, et qui fut le premier à identifier et à évaluer l’une des découvertes les plus intéressantes de ces dernières décennies. Il suscita des sentiments d’amitié profonds et durables, proches de l’adulation, de la part de ses défenseurs, mais il souleva aussi une extrême hostilité de la part de ceux avec lesquels il eut des passes d’armes. Il est triste de constater qu’à la fin de sa vie, il fut rejeté par ceux qui lui devaient en partie leur carrière.

Henri naquit en 1920 dans une humble famille espagnole qui habitait une petite maison du XIIe siècle du village fortifié de Nébian dans l’Hérault. C’était un bon élève qui avait une grande admiration pour le maître d’école du village et en 1937, il entra à l’École Normale d’Instituteurs. Après plusieurs postes de campagne, il devint directeur d’une école dans un quartier défavorisé de Montpellier. Il y noua des liens d’amitié avec des familles de gitans et de gens du voyage qu’il aida dans leurs luttes avec les autorités. Il assura des cours du soir pour les adultes et adolescents illettrés, sur son propre temps libre.

Nous arrivons au terme de la présentation des églises rurales de notre diocèse avec l’article ci-après: 6e et dernière partie. Pour rappel des précédents articles, veuillez vous reporter aux n° 42-43 / 46-47-48 / 51-52 /56-57-58/61-62-63 (années 1987 à 1992).

Très prochainement sous la plume de notre auteur, curé de Saint Guilhem-le-Désert et archiviste de l’Évêché de Montpellier, paraîtra un ouvrage de synthèse qui fera date : « Les églises du Diocèse de Lodève au Moyen-Âge« .

Nous tenons à exprimer à l’abbé ALZIEU notre très vive reconnaissance pour sa participation active à notre revue et la primeur donnée pour la partie « rurale » de nos églises. [Jacques Belot.]

Jean Plantavit de la Pause a été l’un des plus illustres évêques de notre ancien diocèse.

Il étonne ses contemporains par l’éclat de sa conversation, l’étendue de ses connaissances, la sagesse de l’administration de son diocèse qui se trouvait, du début du XVIe au XVIIe siècle, dans une situation bien difficile. En effet, les guerres de Religion, les troubles de la Ligue, les nombreux passages de troupes, les brigandages des pillards avaient laissé partout des ruines. Aussi la présence à la tête de l’ancien diocèse d’un homme d’exception a-t-elle été un véritable don de la Providence pour relever et restaurer le patrimoine, et plus particulièrement notre cathédrale, détruit lors du saccage du 4 juillet 1573 par les troupes calvinistes.

Durant le temps où nous recherchions des informations concernant le château d’Arboras et ses possesseurs à travers les âges, nous avons ignoré l’existence d’une rue Bozène à Clermont-l’Hérault, jusqu’au jour où, lors d’une exposition de peinture au château même d’Arboras, nous nous sommes trouvés devant une huile représentant « une vue de la rue Bozène à Clermont« .

Une rue Bozène à Clermont-l’Hérault cela voulait dire que la famille de ce nom, ayant eu des seigneurs d’Arboras, avait dû jouir en ville, en son temps, d’une grande notoriété. Alors ?

Complétant les deux séries d’articles consacrés aux « Mariannes de l’Hérault » (n° 74, 75 et n° 77 du CREC) de récentes informations nous permettent une fois encore d’enrichir la connaissance de ce patrimoine civique, particulièrement important dans notre département, que constituent les monuments à la République.

En 1789 Mourèze était un petit village d’environ 140 habitants aux revenus très modestes. Ils vivaient de l’exploitation de la terre, des bois, de l’élevage. Leur vie était très dure et toujours à la merci d’une mauvaise récolte.

Il est donc permis de supposer que la population de Mourèze — et d’ailleurs — accueillit avec l’espoir d’une vie meilleure les changements qui se produisaient à Paris. Ne leur avait-on pas demandé d’exprimer leurs doléances ?

Et de fait, pendant cette période, une œuvre prodigieuse, à la fois politique, économique, sociale et culturelle fut mise en place. Mais en même temps la France devait faire face à des désordres intérieurs (la Grande Peur en 1789 — soulèvement de la Vendée en 1793), à la menace extérieure, d’abord sans fondement, puis bien réelle dès 1792.

Les employés municipaux viennent de consolider un « obélisque » supportant la Vierge du Rosaire, érigé courant la dernière décennie du XIXe. Cette énorme masse repose sur une petite nécropole publique où nos ancêtres ensevelis de 1792 à 1858 reposent toujours, la translation des corps n’ayant pas été effectuée.

Pendant ce demi-siècle, seuls les Pénitents blancs (catholiques zélés et riches), pouvaient prétendre être ensevelis dans l’actuel cimetière qui était leur propriété. Cette confrérie admettait tout de même la dépouille d’un non initié sous réserve d’étude… du cas et de versement d’une somme adaptée ! Le registre des statuts et délibérations de l’association faisait état des transactions.

Voici cinquante quatre ans bientôt, le 20 novembre 1943, disparaissait, presque dans l’indifférence générale, Paul Vigné d’Octon, un écrivain de chez nous, qui fut en même temps un homme politique siégeant au Parlement en des heures passionnées.

Sur lui, comme sur tant d’autres de ses contemporains qui eurent pourtant leur heure de célébrité (ainsi, Paul Baron dont j’ai précédemment évoqué la carrière, et qui fut son camarade d’enfance, étant tous deux nés dans la même maison), sur lui, dis-je, est partiellement tombé le voile de l’oubli. Montpellier, sa ville natale, n’a pas, jusqu’à ce jour, daigné donner son nom à une de ses rues !. Et pourtant, lui qui a écrit, au début de ses souvenirs, les lignes suivantes :

« Faire aimer le pays natal en évoquant tous les souvenirs qui m’y lient, et en montrant la profondeur des racines qui m’y attachent, chanter la gloire de la petite patrie, préserver de l’oubli la mémoire de ceux qui la glorifient par leurs œuvres, n’est-ce pas la plus noble besogne et la plus capable d’égayer le crépuscule d’une vie ? »

Né le 16 octobre 1937 à Grenoble et y résidant, Michel Rosset est un autodidacte qui vit au quotidien ses passions : sculpture, poésie et peinture. Chevalier dans l’Ordre International des Lettres et des Arts, Palmes d’Argent dans l’ordre de l’Encouragement Public, il a obtenu plus de 50 diplômes et médailles dans les divers concours.

Artisan serrurier par son métier, il sculpte depuis 30 ans avec pour principaux thèmes, les métiers et les gens humbles de nos campagnes. Ses sculptures réalisées manuellement sont en fer.

Peintre depuis l’âge de 18 ans, il est à classer dans la peinture naïve et impressionniste à l’huile et sur toile. Ses œuvres sont exposées à son domicile (1, rue Ponsard, 38100 Grenoble).

Le poète (17 recueils dont certains publiés à compte d’Éditeur) collabore à plus de 40 revues ou journaux (Rustica, Les Veillées des Chaumières, Art et Poésie…).

C’est cet homme-là que, fidèle à sa démarche qui est de découvrir ou faire connaître à ses adhérents des talents divers, le G.R.E.C. vous propose d’approcher aujourd’hui.

Lou Paratge de Mount-Pelié

Aco’s un vièlh fougau ount l’amitat coungria
lé sem toutes galois, urouses, en familha…
S’em intrats au Paratge couma en religieu
Per sauva nostra lenga e nostras tradicieus,
La bela lenga d’Oc, nostra lenga mairala, […]

Le Paratge de Montpellier

C’est un vieux foyer où l’amitié procrée.
Nous y sommes tous joyeux, en famille…
Nous sommes entrés au Paratge comme en religion
Pour sauver notre langue et nos traditions,
La belle langue d’Oc, notre langue maternelle, […]

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Informations complémentaires

Année de publication

1997

Nombre de pages

67

Disponibilité

Produit téléchargeable au format pdf