Description
Au sommaire de ce numéro
Pour une meilleure compréhension de cet entretien à « bâtons rompus » et en tenant compte de l’âge de l’interviewé — 93 ans — lors de cette rencontre, il était nécessaire de regrouper les divers récits reproduits ci-après. Ne sont reproduites que les réponses de l’écrivain Gaston Combarnous.
Gaston Combarnous — « Je voudrais écrire l’histoire comparative des guerres de 14-18 et 39-45. En 14, les fantassins partaient deux ou trois fois à l’assaut des positions ennemies et, s’ils avaient la chance de « s’en sortir » vivants ou même légèrement blessés, celle-ci ne les accompagnait que rarement la quatrième fois ou ne les accompagnait pas du tout. »
Le Cartulaire de l’abbaye de Sylvanès, qui a été publié dès 1910 à Rodez, enferme deux chartes (numéros 462 et 463), concernant l’abbaye de Valmagne (Cne de Villeveyrac, Hérault), qui se retrouvent dans le cartulaire propre de cette abbaye, cartulaire qui n’est hélas encore consultable qu’à l’état de microfilm (Arch. Dép. de l’Hérault, 1 Mi 260-261, 1975).
Les deux chartes en question, datées l’une et l’autre de 1161, relatent comment l’abbé de Valmagne se prépare à faire construire au lieu-dit Tourtourière (in terminio Tortoriere), près d’une source, une grange (grangiam) dont les revenus serviront à créer un nouveau prieuré (domus) qui sera ensuite bâti à Montpellier, près de la porte Saint Guilhem.
Les alentours du village de Liausson recèlent la présence d’une fondation religieuse médiévale, intéressante pour les informations que son histoire et son architecture peuvent apporter à la connaissance des établissements régionaux nés d’une initiative érémitique. Il nous a paru opportun, tout en donnant à notre commentaire une nécessaire introduction historique, d’appréhender le site en question sous la forme d’une lecture archéologique de ses vestiges : démarche jamais entreprise jusqu’alors.
La période gallo-romaine est une période d’importantes mutations, plus particulièrement dans la région méditerranéenne si profondément et durablement romanisée.
Nos paysages, nos institutions, notre langue reflètent aujourd’hui encore six siècles d’occupation. Relevez seulement dans le département de l’Hérault les nombreux toponymes se terminant par -ac, -an et -argues (Brissac, Montagnac, Pignan, Roujan, Baillargues, Guzargues…) qui, pour la plupart, trouvent leur origine dans le nom des propriétaires de domaines gallo-romains et vous aurez une idée vivante de l’importance de cette romanisation.
L’Hérault, fleuve sujet à d’importantes crues, a longtemps été une barrière pour les habitants des localités situées de part et d’autre de ses rives et désireux de passer d’une berge à l’autre, que ce soit pour des raisons personnelles ou commerciales.
A Canet, l’obstacle qu’était ce fleuve a pourtant toujours été franchi :
Lucien Febvre, auteur du « Problème de l’incroyance au XVIe siècle » écrit : « Guillaume Briçonnet a été l’un des évêques les plus notables de son temps ». II fut grand par ses connaissances intellectuelles et la profondeur de sa pensée : Il se situe aux origines de la Renaissance française dans le domaine des lettres et dans le domaine des Idées. Ce fut un des précurseurs, mais dans un sens entièrement catholique, du mouvement religieux du XVIe siècle qui a pris le nom de Réforme.
Il est important de mieux connaître cet évêque pour mieux apprécier l’importance de son rôle dans le mouvement de renouveau chrétien dont il a été l’un des animateurs en France.
Le lapicide est bien entendu de même origine rurale et locale que l’artisan puisqu’il est tailleur de meules à aiguiser et carrier de surcroît.
La carrière d’extraction sert aussi de lieu de préparation. A l’Inverse des meules, on peut penser que les stèles discoïdales étaient transférées à Usclas prêtes à être sculptées, ce qui expliquerait la présence de stèles vierges.
L’extraction manuelle des pierres était fonction de la stratigraphie du front de taille. Considérant la relative fragilité du grès et la faible épaisseur finale des meules et des stèles, on exploitait en « lits », horizontalement donc, plutôt qu’en « délit » vertical.
Est-il meilleure transition, tant est riche ce site qui abrita (nous le lirons dans l’article qui suit), une lignée de Parado, que le rappel d’un ouvrage publié en 1959 à l’imprimerie Chalaguier de Clermont-l’Hérault, le premier à mettre aussi passionnément en valeur ce cirque qui vit se succéder tant de millénaires et se côtoyer tant de peuples et civilisations :
Ouvrage devenu introuvable, mais que nous nous devions d’évoquer pour le centenaire de la naissance de son auteur, quelques jours à peine après l’inauguration, par la mairie de Mourèze, en présence de personnalités nombreuses et d’un public admiratif, de la Salle d’accueil de l’Office de Tourisme, de l’Esplanade si méditerranéenne, bien dans l’esprit de notre écrivain, et du Centre de Lagunage…
L’excellent article de Pierre Grau « De la généalogie à l’histoire » paru dans notre revue au numéro 35 (1985) me dispense de traiter des sources, orales ou écrites, auxquelles on doit se référer pour obtenir les renseignements sur ses ancêtres. Il ne sera donc question ici que de quelques conseils tendant à aider le chercheur dans l’exploitation des informations recueillies afin qu’il établisse le mieux possible son arbre généalogique et éventuellement l’histoire de sa famille.
Avant de commencer, il est nécessaire de souligner qu’entreprendre des recherches généalogiques demande un peu d’intuition, beaucoup d’organisation et énormément de disponibilité.
Lorsque Léon Delmas évoqua l’hypothèse d’un tel séjour, je fus certes piqué de cette curiosité qui animerait tout lecteur de J.-J. Rousseau. Et l’envie me prit de voir rassemblés les divers passages de la correspondance de l’écrivain philosophe, afin de soumettre un tel problème à la sagacité de tous nos lecteurs et, qui sait, de susciter peut-être quelque recherche plus approfondie :
A ce jour, une seule prise de position sur ce sujet. Catégorique, elle émane de M. le comte Henri d’Aulan, propriétaire du château de Lavagnac, à la date du 18 novembre 1974.
« LOU PEGOT » ou « PEGOT LOU COURDOUNIE »
Velhant sus nostres morts, es un picus usatge
Encara praticat dins nostre vielh vilatge
Aco per vous counta (era au siecle darrier)
L’istoria dau Pegot, lou brabe courdounié.
« PEGOT LE CORDONNIER »
Nous veillons sur nos morts, c’est une pieuse coutume
Encore observée dans notre vieux village
Ceci pour vous conter (c’était au siècle dernier)
L’histoire du Pegot, le brave cordonnier
CEUX QUI NE VOIENT QUE LA NUIT
Précipitamment, maladroitement, j’ai heurté
Puis renversé un brave homme qui attendait
Le signal sonore pour traverser la chaussée.
Malheureux que j’étais : L’aidant à se relever
Je me suis empressé de lui demander de m’excuser
Il m’a regardé, si l’on peut dire regarder.
Ses yeux étaient grands ouverts
Aussi profonds que la lumière
Absents, fixes, très dilatés
Reflets fidèles des activités humaines au cours des siècles, les paysages qui nous entourent, glissant des Avant-monts méditerranéens à la Moyenne Vallée de l’Hérault, n’ont peut-être jamais autant qu’aujourd’hui, suscité un Intérêt aussi réel.
Des Interrogations multiples, témoignent du souci récent des hommes à s’émouvoir de leur cadre de vie, et placent la période actuelle à une époque charnière : entre l’époque où le profit à court terme laissait des régions entières s’enlaidir, sous prétexte d’exploiter leurs richesses et sans s’inquiéter des lendemains, et l’époque possible, où un sens redéfini du mot « richesses » ouvrirait pour longtemps, à certaines régions, la porte d’une nouvelle prospérité.
Informations complémentaires
Année de publication | 1993 |
---|---|
Nombre de pages | 70 |
Disponibilité | Produit téléchargeable au format pdf |