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Description

Cahier d'ARTS et TRADITIONS RURALES

La spéléologie héraultaise
avant l’ère Martel (1760-1890)

2021

Des premières traces de l’homme de Néandertal à la grotte de l’Hortus, à Valflaunès, jusqu’à nos jours, les cavités souterraines du département de l’Hérault jouèrent pendant des millénaires un rôle essentiel dans les pratiques utilitaires et cultuelles des hommes, avec pour point d’orgue la grotte de la Coquille, ou grotte de l’Aldène, à Cesseras, où les premières civilisations humaines laissèrent d’importants vestiges de leur fréquentation des mondes souterrains, avec traces d’habitat et sépultures, gravures pariétales et même empreintes de pas conservées dans le sol argileux de la grotte.

Bien avant que Édouard Alfred Martel (1859-1938) ne fonde autour de 1890 la discipline nouvelle qu’est la spéléologie, à la fois science de la formation et de l’évolution des cavités souterraines, et pratique sportive, de nombreux curieux et savants avaient parcouru, et parfois même décrit, les merveilles souterraines des garrigues et des causses de l’arrière-pays héraultais.

Dès les années 1760, un botaniste, Antoine Gouan, visite puis décrit ainsi la grotte dite Baume Cellier, l’une des cavités des monts de St-Guilhem.

Avec les années 1770, un géologue, Antoine de Gensanne, visite puis décrit ensuite la Baume de la Coquille, dans les canyons du Minervois, suivi en 1818 par un académicien, Étienne de Jouy et en 1834 par un futur député, le jeune Louis Viennet.

Avec les années 1770 encore, un magistrat, François Lonjon, se lance dans l’exploration d’un aven-grotte, la Baume des Demoiselles, près de Ganges, puis vient en 1780, la découverte des parties profondes de la cavité, décrite en 1785 par un autre magistrat, Benoît Joseph Marsollier des Vivetières.

Avec les années 1820, Jean Marie Amelin, professeur à l’École régimentaire du Génie de Montpellier, parcourt puis décrit à son tour la Baume Cellier, la Baume de la Coquille, la Baume des Demoiselles, ainsi que d’autres cavités héraultaises (Lirou, Cauduro, Madeleine, etc.), et réalise les premières illustrations graphiques connues pour ces trois cavités, désormais devenues des attractivités touristiques que de nombreux visiteurs aisés fréquentent désormais couramment. Puis en 1841 un capitaine du Génie, Philippe Narcisse Benoit, visite et décrit une autre des merveilles souterraines du département, la source et grotte du Jaur, à St-Pons-de-Thomières.

On verra même en 1885 un ermite vivant en grotte, Pierre Solomiac, ancien berger estropié de naissance, d’où son surnom de Jambe de fer, devenu guide de la grotte de la Coquille, publier une étude détaillée de la cavité, où il avait découvert en 1884 un réseau inconnu, et se voir dédier par Achille Mir une belle chanson en occitan.

Avec eux, le monde souterrain héraultais s’ouvre à la connaissance des hommes et leurs narrations de visites, parfois naïves, de temps à autre plus savantes, sont particulièrement précieuses, riches d’informations les plus diverses sur les difficultés d’exploration alors rencontrées comme sur les richesses minérales et la beauté exceptionnelle des cavités qu’ils visitèrent et dont l’une, la grotte des Demoiselles, à St-Bauzille-de-Putois, deviendra une cavité touristique majeure du sud de la France.

Christian Pioch, spéléologue depuis 1969, mais aussi spécialiste de l’histoire des garrigues nord-montpelliéraines et du Larzac méridional, nous conte avec mille détails ici, en plongeant dans le dédale des récits anciens, l’histoire des premiers spéléologues héraultais, aussi riche que passionnante.

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Informations complémentaires

Année de publication

2021

Nombre de pages

140

Disponibilité

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ISSN

ISSN : 0769-0177