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Description

Les relais de la poste aux chevaux et les maîtres de poste en Bas-Languedoc

Il faut entendre par là les tenanciers des relais chargés de fournir aux courriers et aux messagers royaux, porteurs de dépêches, les chevaux nécessaires à l’accomplissement de leur mission.

Ils apparaissent dans le Bas-Languedoc au XVIe siècle, lorsque eut été établie la ligne du Lyonnais prolongée jusqu’à Marseille. Un mandement de 1538 précise qu’il doit être payé à un certain Bénigne SERRE 1565 livres pour payer les dix huit chevaucheurs d’écurie « tenant la poste de Lyon à Marseille ». Et ce mandement ajoute : « y compris la traverse de Bagnols pour la poste de Languedoc ».

C’est là la première preuve matérielle de l’existence d’une organisation de relais de chevaux en Bas-Languedoc. Jusqu’où allait cette traverse ? E. Vaillé prétend probablement jusqu’à Narbonne et peut être jusqu’à Toulouse. E. Renard ajoute que les vues de François Ier sur le Roussillon ne furent pas étrangères à l’organisation de cette route des postes qui dût lui rendre de grands services lors de la traversée du Bas-Languedoc pour aller au siège de Perpignan en 1542. Cette création, et l’assurance d’un transport de courrier régulier, est confirmée par la correspondance de Monsieur de Fourquevaux, gouverneur de Narbonne, qui notait sur ses lettres la date d’arrivée et la voie suivie. Ses lettres prouvent ainsi l’existence d’une ligne de transport de Toulouse à Narbonne et de Montpellier à Narbonne. Ces correspondances ayant un caractère officiel empruntaient donc une ligne régulière jalonnée par des relais.

En 1594, sur les neuf lignes existant alors en France et dont les gages sont payés par le Roi il faut noter celle de Bagnols à Toulouse, en raccordement avec celle de Lyon à Marseille, par Nîmes, Montpellier, Narbonne, Carcassonne, Castelnaudary et Villefranche avec 26 postes ou relais. Parmi ces relais se trouvent, sans aucun doute, ceux dont l’existence est connue par un procès verbal de la session des États de Languedoc, en date du 20 novembre 1610, qui cite dans les évêchés d’Agde, Béziers, Narbonne et Montpellier les relais de Nissan, Béziers, la Bégude de Jordy, Pézenas, Loupian, Gigean, Fabrègues, Montpellier, Colombiers et Lunel.

Ainsi se trouvaient déjà installés les relais de poste qu i devaient subsister jusqu’en 1872.

En principe les maîtres de poste devaient entretenir les chevaux nécessaires à l’usage exclusif des messagers royaux. Il apparait cependant que les titulaires de ces relais cherchèrent à s’assurer de meilleurs profits en louant leurs chevaux à d’autres qu’aux courriers du Roi. […]

Informations complémentaires

Année de publication

1972

Nombre de pages

5

Auteur(s)

Louis BATTESTI

Disponibilité

Produit téléchargeable au format pdf