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Description

Aux origines des chemins de fer dans l’Hérault (1).
Agde ou Pézenas : la querelle des tracés

L’apparition et le développement, au cours du XIXe siècle, d’un nouveau type de moyen de communication : le chemin de fer, allaient profondément modifier l’économie d’un grand nombre de pays.

La FRANCE, une des premières, devait participer à cette mutation.

Accueillis d’abord avec une certaine crainte, puis un grand scepticisme, les chemins de fer, par la possibilité qu’ils offraient de transporter, à la fois, à une plus grande vitesse, et à une plus longue distance, que ne l’avaient permis jusqu’alors le roulage et la voie d’eau, les excédents de la production de certaines régions vers de nombreux lieux de consommation ou d’autres points, momentanément déficitaires, et par leur rôle de « pompes aspirantes et refoulantes agissant, dans un sens ou dans l’autre, pour rétablir, sur tous les points du pays, l’équilibre entre les besoins de la consommation et les moyens d’y satisfaire », étaient rapidement réclamés par toutes les populations, trop souvent sans tenir compte de l’intérêt général.

De son côté, la spéculation financière trouvait, dans la diffusion de cette nouvelle technique, un terrain privilégié d’exploitation.

Le département de l’Hérault n’allait pas échappe r à la règle. Il était même un des premiers départements français à s’intéresser aux chemins de fer. La première ligne exploitée MONTPELLIER-CETTE était, en effet, mise en service en 1839, peu après celle de St. ETIENNE.

Les passions se déchaînaient très vite à l’occasion de la détermination des différents tracés et des liaisons possibles. Chaque population souhaitait, à l’origine, malgré les charges qui pouvaient en résulter, se trouver sur le passage du nouveau moyen de communication.

Pendant plus de dix ans, la recherche du « meilleur tracé » de la ligne de l’Océan à la Méditerranée, sur la section de CETTE à BÉZIERS, allait entraîner des « querelles » de ville à ville, diviser le département en deux camps, soulever de vives protestations de certains conseils municipaux ligués contre les compagnies concessionnaires, opposer, dans la même recherche des « intérêts généraux de l’agriculture, du commerce et des populations », les intérêts particuliers des différentes localités traversées.

De 1842 à 1854, le département de l’Hérault allait se passionner pour cette affaire et les principales villes s’opposer dans une « Querelle des Tracés ».

Seules, les crises, financières de 1847 et politiques de 1848 à 1851, devaient y apporter une « trêve » relative. […]

Informations complémentaires

Année de publication

1972

Nombre de pages

23

Auteur(s)

Jean SERVIERES

Disponibilité

Produit téléchargeable au format pdf