Montpellier s’étend de jour en jour, sa population augmente de façon fulgurante ainsi que les nouvelles constructions. Les vieilles familles montpelliéraines se sèment un peu perdues, noyées au milieu de ces nouveaux quartiers, de ces résidences qui poussent comme des champignons dans la campagne qui s’efface de leur paysage.

Il n’est pas rare d’entendre dire par les anciens : « On ne reconnait plus rien ! »

Il est un quartier qui n’échappe pas à la règle, c’est celui qui se trouve derrière la Gare Saint Roch. Difficile d’en définir les limites exactes. il commence au pont de Lattes , et s’étale à l’ouest vers l’église des Saint François, il l’est vers l’Eglise Don Bosco, au sud vers le Lez, autrement dit : entre la Place Carnot el la Place Faulquier, avec au milieu une longue artère « la rue Méditerranée » et « le Plan Pasquier », « le chemin du Moulin des 7 cens ». Il progresse, tel un delta. jusqu’au futur Port Marianne.

Il porta pendant plusieurs siècles le joli nom de « Faubourg du Pueh Pinson » ou en occitan « Le Pioch Pinçou » Le nom changea, avec le temps, au profit du « Quartier de la Méditerranée et de la Cité Pasquier » nom du propriétaire qui au coeur de cet espace construisit des maisons de tolérances et qui deviendra le quartier chaud de Montpellier.

Au demeurant, lieu populaire où se côtoyèrent, de tous temps, en parfaite harmonie, les chalands qui remontaient du Port Juvénal, les lessiveuses du bord du Lez, les jardiniers, les vignerons, les ouvriers de l’usine à gaz, les ouvriers du chemin de fer P.L.M., les employés de diverses usines, fabriques, manufactures nombreuses en ce lieu, sans oublier les femmes de petites vertus et bien plus tard les Gitans. Quartier que les vieux montpelliérains, encore de nos jours, à mots couverts, en clignant des yeux appellent le « Quartier chinois ».

Mais tout évolue, les bas quartiers deviennent les beaux quartiers de Montpellier et c’est tout le sud, qui, en longeant le Lez, se transforme et devient le quartier chic.

Nous allons retrouver l’histoire de ce quartier, à partir de documents d’archives, de témoignages de vieux habitants du quartier, mais aussi au gré de ma fantaisie.