Les oboles massaliètes du trésor de Fontès (Hérault) (IIIe siècle avant J.-C)

Les oboles massaliètes du trésor de Fontès (Hérault)

* Directeur de recherche (ER) au CNRS, Centre C. Jullian, Université d’Aix-Marseille ; 34jcr@orange fr
** Professeure agrégée d’histoire : gisele.gentric@wanadoo.fr

Le trésor d’oboles émises par Massalia (Marseille), découvert en 1879 à Fontès (Hérault). Sur l’oppidum du Celessou, a été signalé pour la première fois, dans les Procès verbaux de la Société Archéologique de Montpellier, séance du 7 juin 1879 : "en cultivant une vigne, près le village de Fontès (canton de Montagnac), on a trouvé quatre mille oboles en argent de Marseille, présentant la tête d’Apollon et au revers les lettres A M [sic] dans les rayons d’une roue qui se croisent à angle droit". En 1905, A. Blanchet indiquait qu’un exemplaire d’obole avec la tête de taureau de face avait été donné par lui au Cabinet des Médailles de Paris (c’est la monnaie BN 2176 (A) de 0.56 g). Il a été illustré par Hill (1930. pl. V1. I avec pl. VI, 2, un exemplaire de la collection Rouzaud de Narbonne) et provient très certainement de Fontès comme celui conservé à la Société Archéologique de Montpellier qui faisait antérieurement partie de la collection d’Adolphe Ricard donnée eu 1893 1.

De ce trésor, trois oboles « classiques » ont été montées en épingle de cravate et sont la propriété actuelle du descendant du propriétaire inventeur. 2

Quarante et une monnaies de ce trésor avaient été acquises anciennement par l’archéologue Paul Cazalis de Fondouce, membre éminent de la Société archéologique, et furent conservées dans la famille.

C’est au regretté Jean Charra que l’on doit de pouvoir disposer de cet ensemble qui était bien individualisé avec la mention de "Fontès(Hérault)", dont il fit l’acquisition et nous permit d’en rédiger les fiches et prendre les photographies en 1973. Nous n’avions pas pu utiliser cet ensemble dans une étude de 1969 sur une obole à tête de taureau découverte sur l’oppidum de Pech Maho à Sigean (Aude) 3.

L’oppidum du Ceressou ou mieux du Celessou a fait l’objet de recherches très limitées, en 1997, par St. Mauné qui a mis au jour les vestiges d’une occupation, plus ou moins continue, entre la fin du VIème siècle et le milieu du Ier siècle avant J-C. Le site occupe une surface de 1 à 2 hectares et était défendu par un rempart attesté au début du Vème siècle. Autour de cet oppidum, la plaine donne les vestiges de nombreux établissements ruraux. Cette zone, bien placée entre les vallées des fleuves Hérault et Orb, est traversée par les voies de circulation Est-Ouest et par les voies terrestres suivant les fleuves 4.

1 – Les oboles massaliètes à la roue : 1 à 40

(Figures 1 et 2)

Description générale :

Oboles du trésor de Fontès (Hérault)
Fig. 1 - Oboles du trésor de Fontès (Hérault) 1-21 (J.-C. Richard 1973)
Oboles du trésor de Fontès (Hérault)
Fig. 2 - Oboles du trésor de Fontès (Hérault) 22-41(J.-C. Richard 1973)

— D/ tête d’Apollon à gauche dans un cercle de grènetis.

— R/ roue à 4 rayons, pointée au centre. MA dans les deux quartiers inférieurs.

Une étude plus fine de ce type général a été faite récemment par Michel Py 5 à partir des trésors de Lattes. Il distingue 7 types de Droit (A B C D E F G) et 7 types de Revers (1 à 7).

Plusieurs oboles du trésor de Fontès, appartiennent certainement au type de Droit A, caractérisé avant tout par l’œil oblique, allongé et éloigné du nez. Les autres types sont plus difficiles à mettre en évidence les types D, E, F, G, ont un profil beaucoup plus classique. Une tête d’allure féminine, sans glotte saillante et sans favoris caractérise les types E et F. Le type G a des favoris bien marqués.

Parmi les revers, les revers R1 et R2 se caractérisent par une roue pointée et des lettres bouletées, la différence entre les deux étant respectivement une gravure épaisse et une gravure fine travaillant sur des photographies, la distinction entre les deux nous paraît difficile nous avons donc indiqué sur les tableaux 1 et 2 ci-dessous la mention R1 / R2.

Tableau-1 Classification des oboles 1 à 21
Tableau 1 - Classification des oboles 1 à 21
Tableau-2 Classification des oboles 22 à 40
Tableau 2 - Classification des oboles 22 à 40

Le revers R3 se caractérise par les lettres non bouletées dans les trésors de Lattes, les types F et G sont associés à un revers R7 aux lettres non bouletées, mais dont les bâtonnets qui les composent sont indépendants et légèrement ogivaux là encore, le travail sur photographies ne permet pas d’être aussi précis. Nous indiquons donc la mention R3 quand les lettres sont non bouletées.

Les tableaux 1 et 2 présentent les 40 oboles du trésor de Fontès en indiquant leur numéro d’inventaire (inv.), leur poids (en g), leurs modules et épaisseur (en mm), la direction des coins (en forme de cadran horaire). Les colonnes qui suivent indiquent quelques critères utilisés dans la classification des trésors de Lattes : corne pointant sur le front ; œil oblique (caractéristique du type A) ; glotte saillante favoris : la chevelure est ensuite décrite les autres caractéristiques éventuelles sont indiquées et enfin les deux dernières colonnes proposent (avec réserves) les types de Droit et de Revers tels qu’on peut les trouver à Lattes.

On constate que dans la quasi-totalité des cas, les flancs ont la même dimension que les coins ; les motifs du droit et du revers sont donc entiers avec, au droit, le liseré du cou bien visible et, au revers la jante de la roue. Il est possible de donner une étude métrologique de cet ensemble (tableaux 3 et 4) :

Tableau-3 Métrologie des poids : oboles 1-40
Tableau 3 - Métrologie des poids : oboles 1-40
Tableau-4 Histogramme des poids
Tableau 4 - Histogramme des poids
Tableau-5 Obole n° 41 à « tête de taureau »
Tableau 5 - Obole n° 41 à « tête de taureau »

Peut-on proposer une datation pour l’enfouissement du trésor de Fontès dont ces 40 exemplaires ne présentent qu’un tout petit échantillon ? Plus de la moitié de nos oboles semblent appartenir au type A des trésors de Lattes. Ce type est majoritaire dans le 1er trésor sans doute enfoui à la fin du IVe s. av. J-C. (Py 2006 p. 787).

Mais on trouve également dans notre échantillon des oboles caractéristiques des trésors 2 et 4, en particulier l’obole n° 31, de type classique avec favoris (type G) ; ces trésors ont été probablement enfouis dans la 2ème moitié du IIIe s. (Py 2006 p. 902 et 985). C’est donc cette date qu’il faudrait retenir pour le trésor de Fontès. 7

Il est probable que des imitations locales se soient glissées dans ce trésor ; c’est le cas par exemple de l’obole n° 39 au droit très atypique.

L’ensemble est cependant métrologiquement homogène, avec des poids répartis autour de 0,65g, ce qui peut correspondre à une division de la drachme lourde du IVe s. de 3,80 g.

2 – Obole à « tête de taureau »

(Figures 2, 3, 4)

Oboles d’imitation massaliète « au taureau »
Fig. 3 - Oboles d’imitation massaliète « au taureau » (BN et J.-C. Richard 1973)
Oboles d’imitation massaliète « au taureau » : vente sur offre Burgan du 28/7/1995
Fig. 4 - Oboles d’imitation massaliète « au taureau » : vente sur offre Burgan du 28/7/1995 n°182 (0,65 g.) ; vente Bergerac du 14/3/2009 n° 86 (0,70 g).

— D/ tête d’Apollon à gauche dans un cercle de grènetis.

— R/ roue à 4 rayons, pointée au centre. MA dans deux des quartiers ; tête de taureau de face, très stylisée dans les deux autres quartiers réunis en un seul.

Une seule obole de ce type était conservée dans la collection Charra (figure 2, n° 41) dont les caractéristiques sont données dans le tableau 5 :

Le trésor de Fontès en comprenait à l’origine d’autres exemplaires, puisque l’un est conservé au Cabinet des médailles de Paris (BN 2176 (A) : 0,57 g) et l’autre à la Société archéologique de Montpellier (figure 3).

Des exemplaires du même type trouvés dans l’Aude sur l’oppidum de Pech-Maho à Sigean et sur l’oppidum de Montlaurès à Narbonne sont présentés dans la figure 3. La figure 4 présente 2 oboles issues de ventes privées et dont la provenance est inconnue.

Le trésor d’oboles de Fontès dispose de parallèles proches : à Lattes 8 où trois trésors ont été découverts (n° 1, en 1965 1708 oboles, enfouissement daté de la fin du IVème siècle ; n° 2, en 1966, 999 oboles, seconde moitié du IIIème siècle ; n°4, 1999-2000,786 oboles, seconde moitié ou dernier quart du IIIème siècle) et à Aniane (fin IVème-début IIIème siècle) et loin de là par de nombreuses découvertes. 10

A proximité de Fontès on connaît le trésor de 143 drachmes d’Agde 11 mais les trésors de ce type sont beaucoup plus rares et le succès des oboles doit provenir non seulement de la qualité de l’argent mais aussi de l’évidente facilité d’accord avec de nombreux autres monnayages dont elles pouvaient constituer des divisions commodes. Si le nombre de monnaies dans ce trésor était bien de quatre mille on aurait donc là un des ensembles les plus riches, connus à ce jour (Saint-Gervais, Drôme : 7000 ; Ansouis, Bouches-du-Rhône : 4000 ; sans atteindre le nombre estimé pour le trésor de Tourves (Var) découvert le 12 juin 1366. plusieurs milliers ou dizaines de milliers !). (Figures 5-6-7)

Les trésors de monnaies d’argent de Marseille dans l’Hérault
Fig. 5 - Les trésors de monnaies d’argent de Marseille dans l’Hérault.
Diffusion des trésors d’oboles et de drachmes massaliètes
Fig. 6 - Diffusion des trésors d’oboles et de drachmes massaliètes. (hors-carte : Charbuy (Yonne) : drachmes ; Bourg-en-Bresse (Ain) : oboles.) © J.-C. Richard 1992.
Diffusion des émissions massaliètes au-delà de la Province de Narbonnaise
Fig. 7 - Diffusion des émissions massaliètes au-delà de la Province de Narbonnaise. © J.-C. Richard 1992.

Les monnaies dites à tête de taureau semblent présenter deux séries distinctes (figures 3-4) :

— Une série « classique » de bonne venue de frappe et artistique, où les lettres du revers sont gravées en ordre M A comme sur les séries massaliètes (= BN 2176 a ; Montpellier 69 : Montlaurès 1 à 7)

— Une seconde série sur laquelle les lettres du revers sont inversées : A M (Sigean, Montlaurès 8-12,….). Le reste du revers est identique à celui de la série précédente et il serait nécessaire de pouvoir préciser en ce qui concerne les droits.

Il est possible que l’une et l’autre proviennent du même atelier mais rien ne permet de rejeter l’hypothèse d’un autre lieu d’une fabrication, qui pourrait être concomitante ou légèrement postérieure.

Les deux autres cantons du revers, réunis en un seul canton, offrent une représentation qui a été interprétée comme une tête de taureau stylisée de face 12 qui renverrait au taureau qui figure sur les monnaies de bronze à légende ibérique : NE-R-O-N-CE-N, attribuées à l’atelier préromain de Narbonne. Cette relation reste difficile à établir d’autant plus que ces séries de bronze datent, au plus tôt, du IIème siècle av. J.-C. Non seulement le taureau, s’il s’agit bien de cette représentation, est fréquent sur de nombreux monnayages grecs mais il occupe le revers des séries des grands, moyens et petits bronzes, entre autres, de Marseille. Il semble donc difficile de considérer ce problème comme résolu.

La carte de répartition de ces oboles s’organise à partir de Montlaurès (lieu-dit de la commune de Narbonne, Aude) 13 qui est considéré comme la ville préromaine de Narbonne, officiellement fondée en 118 av. J -C. 14 avec Pech-Maho (Sigean, Aude) au Sud et Fontès (Hérault) à quelques dizaines de kilomètres à l’Est. Ces trois points de découverte s’inscrivent dans l’espace audois, entre Béziers et Sigean, où se trouve certainement un lieu d’émission au IIIème siècle avant J -C

La datation de cette série repose donc à la fois sur l’ensemble des oboles « classiques » de Fontès (au plus tard, la seconde moitié du IIIème siècle av. J.-C.) et sur le site même de Pech-Maho à Sigean qui a été détruit dans le dernier quart du même siècle. 15

On ne saurait oublier ici d’autres imitations d’oboles de Marseille, avec beaucoup de variétés, qui ont été émises dans la Péninsule Ibérique et qui appartiennent aux mêmes horizons chronologiques. 16

Notes

Nous adressons nos remerciements à J. Charra, H. Rolland (qui nous avait signalé, en 1970, que deux exemplaires à tête de taureau, provenant de la collection Rouzaud, avaient été vendus par Couturier de Marseille et, d’autre part, qu’il avait vu deux autres exemplaires chez M. de Serre à Béziers, P.-C. Vian (qui précisait que les monnaies de Couturier avaient été vendues à O. Ravel en 1943 et qu’il avait acquis l’une des deux oboles), M. Nogué qui avait acheté en 1937/38 à Jean Rouzaud trois exemplaires (= figure 3, n° 2, 5, 11) que le n° 8 appartenait à la collection Palomo et 10 à la collection de René Nelli, M. Mainjonet, Y. Solier, Cl-A. de Chazelles, E. Gailledrat, S. Mauné, L. Villaronga et St. Wenzel.

 1.  Blanchet, Traité des monnaies gauloises, Paris, 1905, p. 563, n° 101 et p. 241, note ; E. Bonnet, Médaillier de la Société archéologique de Montpellier, Montpellier, 1896, p. 7. n° 69 et p. 1,69. On trouve une liste de trésors massaliètes dans M. Thompson, O. Morkholm et C. M. Kray, An inventory of greek coin hoards. New York, 1973. Le trésor de Fontès y est rapidement signalé (p. 361, n° 2366) et il a été cité par H. Rolland dans la Revue Numismatique, 1959-1960, p. 389 et par B. Fischer et P.-F. Jacquier, Nouvelles oboles de Narbonnaise, Études Celtiques, 32. 1996, p.73-86 (ici p. 80).

 2.  M. Feugère et alii. Catalogue du Musée de Montagnac. I, Montagnac, 2003, p. 19, avec une photographie.

 3.  J.-C. M. Richard. J. Charra, M. Nogué et Y. Solier, Une monnaie d’imitation massaliète découverte sur l’oppidum de Pech Maho (Sigean, Aude) et le monnayage préromain de Narbonne, Bulletin de la Commission Archéologique de Narbonne, 31, 1969, p. 45-56 et Bulletin de la Société Française de Numismatique, 25, 1970, p. 474-475.

 4.  St. Mauné, Fontès, le Celessou, Les Campagnes de la cité de Béziers dans l’Antiquité (partie nord-orientale) (IIe s av. J.-C. – VIe s. ap. J-C.), Montagnac, 1998, p. 344-346 avec, à la page 246, une reproduction de trois oboles du trésor montées sur une épingle de cravate, et Bilan Scientifique régional du Languedoc-Roussillon, 1997, p. 83-94 ; G. Bagan et St. Mauné. Les communautés rurales du Languedoc occidental, entre l’âge du bronze final IIIe s. et la fin du premier âge du Fer (IXe-Ve s. av. J.-C.) : études des cas. Actes du 31ème colloque international de l’AFEAF 2007, 2009, p. 181-214 (ici p. 198-302).

 5.  M .Py, Les monnaies préaugustéennes de Lattes et la circulation monétaire protohistorique en Gaule méridionale (= Lattara 19, 2006), Lattes, 2006, tome 2, p. 761-1029. Cet ouvrage reprend quasiment toutes les études antérieures et donne aux p.1208-1242 une bibliographie exhaustive. Voir aussi : M. Py, Un bilan sur la circulation monétaire préaugustéenne à Lattes, Gallia, 65, 2008, p. 169-174.

 6.  [Appel manquant] Une synthèse sur la métrologie des monnayages de Marseille a été publiée dès 1973 J.-C. M. Richard et L. Villaronga. Recherches sur les étalons monétaires en Espagne et en Gaule du Sud antérieurement à la période d’Auguste, Mélanges de la Casa de Velázquez, IX, 1973, pour Marseille pages : 97-99 et fig. 4, dont les résultats n’ont été que repris et confirmés par toutes les études postérieures.

 7.  On peut constater qu’on ne trouve pas ici le type d’obole caractéristique du IIIème s. et numériquement majoritaire dans les fouilles et les trésors d’Entremont. Ce « type d’Entremont » se caractérise par un revers à roue pointée et lettres bouletées (R1/R2) et par un droit à chevelure en boucles à crochets, boucle frontale, trois petites boucles sur la tempe, mèche cachant le haut de l’oreille ; le plus grand nombre présentant des favoris. Le catalogue des monnaies d’Entremont est en cours de rédaction par nos soins (Gisèle Gentric avec la collaboration de Jean-Claude Richard-Ralite). Il fera partie de la publication du « Site d’Entremont », dirigée par P. Arcelin et G. Congès.

 8.  M. Py, Lattara, 19, 2, Lattes, 2006.

 9.  [Appel manquant] J.-Cl. Richard Ralite, G. Gentric, R. Ramonat et Y. Haddad, Le dépôt monétaire d’oboles massaliètes d’Aniane (Hérault, France), Bulletin du Cercle d’Études Numismatiques (Bruxelles), 46. 3, septembre-décembre 2009, p. 169-175. Nous n’avons aucune certitude sur l’intégrité du dépôt originel dont ces 21 exemplaires peuvent ne constituer qu’une faible partie, si l’on en juge par les autres trésors qui sont toujours constitués par plusieurs centaines ou milliers d’oboles.

10. J.-Cl. Richard. La diffusion des monnayages de Marseille au-delà du territoire de Marseille, Études massaliètes, 3, 1992, p. 255-260, avec la figure 6 qui donne la carte d’ensemble des trésors massaliètes.

11. Ce trésor a été publié par Henri Rolland avec la provenance de : Marsillargues (Hérault) mais il y a eu une confusion avec une découverte proche de Marseillan, d’où la confusion topographique, mais sur le territoire de la commune d’Agde J.-Cl. Richard et R. Ans, Les découvertes monétaires d’Agde (Hérault), Études sur Pézenas et l’Hérault, X, 3, 1979, ici p.4-8.

12. G.F. Hill. On the coins of Narbonnensis with ibérian inscriptions, New-York, 1930. P. 36 et pl. VI. 2 (= BN 2176(A). La planche VI, 2, représente la monnaie de Montlaurès 1. G.F. Hill indique que 14 exemplaires proviennent de Montlaurès et on en trouve la trace dans les Cahiers H. Rouzaud (1855-1935), collectionneur narbonnais, qui ont été édités dans le Bulletin de la Commission Archéologique de Narbonne de 1973 à 1975. Ces monnaies ont été signalées dans Ph. Héléna, Les origines de Narbonne, Toulouse, 1937. p. 242-243 et fig. 143. Le Cabinet des Médailles de la Bibliothèque Nationale a acquis récemment un certain nombre de monnaies provenant de prospections sur le site de Montlaurès : série MA (1990-630 : 0,50 g., 631 : 0,62 g., 637 : 0,74 g., 638 : 0,35 g., et série AM (1990-632 : 0,50 g., 633 : 0,57 g., 634 : 0,45 g., 635 : 0,56 g., 636 : 0,59 g.)

13. Cl. A.de Chazelles et alii, Le territoire vivrier de Montlaurès (Narbonne. Aude) à l’âge du Fer, Territoires celtiques… Paris, 2002, p. 104-107.

14. M. Gayraud, Narbonne antique des origines à la fin du IIIème siècle, Paris, 1981.

15. Les récentes recherches archéologiques conduites sur ce site par E. Gailledrat ont mis en lumière une réoccupation vers 200 et une fréquentation dans la première moitié du IIème siècle. Les découvertes de monnaies provenant des fouilles de Y. Solier ont été publiées : Y. Solier et J-C. M. Richard, Les monnaies de l’oppidum de Pech Maho (Sigean (Aude), Bulletin de la Société Française de Numismatique, 34, 1979, p. 537-540.Ces monnaies semblent bien se placer dans un horizon antérieur au IIème siècle.

16. L. Villaronga, Corpus Nummorum Hispaniae Ante Augusti Actatem, Madrid, 1994, p. 43-44 et 514. Au Cabinet des Médailles de la Bibliothèque Nationale, sous les numéros 2172-2176, on trouve un ensemble d’oboles qui sont des imitations très diverses. Il convient de signaler deux autres émissions d’oboles, dans la même zone et à la même époque (illustrées dans B. Fischer et P. F. Jacquier, op.cit, p. 84-85 ) qui offrent, au revers, soit un cheval à droite, la tête regardant vers l’arrière et la patte antérieure droite levée, soit un buste de cheval, et, au droit, une tête masculine (Apollon ?) avec un dauphin et, sous le menton la lettre : M. Nous avons signalé, depuis longtemps, ces monnaies, découvertes sur le site de Montlaurès : J-C. Richard, Une nouvelle émission celtique préromaine de la région Narbonnaise, Bulletin de la Société Française de Numismatique, 36, 1981, p. 107-108 : leur métrologie est tout à fait parallèle à celle des oboles à la roue.