Description

Publication du
G.R.E.C. n° 188-189-190
(1er semestre 2015)

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Au sommaire de ce numéro

Lors de mes recherches dans les archives municipales de Clermont j’ai trouvé deux textes, l’un de 1384-1385 portant sur l’achat de jardins fait par les frères Prêcheurs de Clermont et l’autre traitant d’une sentence arbitrale sur la prise de l’eau du moulin Boute entre les frères Prêcheurs de Clermont et un bourgeois de Clermont.

Craignant de commettre des erreurs car ces textes étaient écrits en “occitan latinisé” ou “latin occitanisé” j’ai demandé à Pierre-Joan BERNARD, beaucoup plus expert que moi dans la lecture de textes de cette époque, de voir de quoi ils traitaient. […]

Le nom d’Henri BOUSCHET DE BERNARD (1815-1881) est lié à l’histoire de la viticulture. Il est le créateur de plusieurs cépages teinturiers comme l’alicante-Bouschet, le seul encore connu de nos jours. On lui sait des origines clermontaises. Il possédait des biens dans la commune, ainsi qu’à Lacoste. Une rue porte son nom dans le quartier de la gare. Parmi les facettes du personnage, celle de pionnier de la photographie est totalement ignorée. Au début des années 1850, il s’est intéressé de près à cette technique nouvelle. On lui doit une série de clichés, datés de 1851, 1852, 1853 et 1855, des vues de Montpellier, mais également de Clermont et de ses environs, sans doute les toutes premières photographies réalisées dans le centre de l’Hérault. […]

Les clermontais jouissaient depuis de nombreuses années des droits de Consulat lorsque en 1242 ils se révoltèrent, une fois de trop, contre le Seigneur de Clermont BÉRENGER IV. Cet acte d’insubordination entraina la suppression des franchises et des privilèges.

L’arrêt porte la décision suivante : “a perpétuité sont les habitants du lieu de Clermont et demeurant privés de Consulat et autres droits et libertés desquelles ils ont ci-devant joui”. […]

Lorsque la Révolution éclata en 1789, depuis de nombreuses années la France souffrait de mauvaises récoltes, de la cherté des subsistances, de la difficulté à s’en procurer. De plus la bourgeoisie éclairée avait le désir d’accéder à des postes pour lesquels elle avait la qualification. Elle ne voulait plus de monarchie absolue. […]

Dans le précèdent numéro du G.R.E.C, j’avais évoqué « La Muse Clermontaise » oeuvre de Frédéric DURAND qui rendait hommage à sa ville. Dans le second ouvrage qu’il a publié deux ans plus tard, il traite de sujets plus généraux.

Dans un ouvrage daté de 1841 et intitulé « La muse occitanique, inspirations religieuses et poétiques de l’artisan » par Frédéric DURAND fils, de Clermont l’Hérault, il est mentionné le concernant « épicier, membre du grenier poétique de Clermont, auteur de la Muse Clermontaise ». […]

Malgré la Révolution de 1789, il existait toujours des inégalités selon que l’on était riches ou pauvres, en particulier devant la mort.

La fabrique de l’église paroissiale avait la charge « d’assurer la perception régulière des droits de fabrique » lors des enterrements mais elle se plaignait le 23 octobre 1868 que « les tarifs pour les inhumations ne sont établis que par l’usage ce qui rend la perception des droits difficiles« . […]

Dès 1321, Clermont de Lodève possédait hors des murs un couvent de Dominicains très prospère qui avait été fondé, grâce à la générosité de BÉRANGER VI, Baron de Clermont, qui avait cédé le terrain, et ARNAUD III, Seigneur de Lauzières, dont le beau-frère était cardinal et un frère en passe de devenir abbé du monastère de Saint-Sauveur à Lodève.

Le nom de LAUZIÈRES provenant d’une baronnie ancestrale juchée dans les coteaux arides des Ruffes, près d’Octon. […]

Comme nous l’avons vu, l’agriculture reste incapable de produire suffisamment pour couvrir les besoins des habitants du Lodévois.

Un document de 1737 brosse un tableau peu réjouissant du diocèse, il déplore sa pauvreté : « Ce diocèse est composé de 53 communautés dans une petite étendue dont les terres sont en général très mauvaises et très stériles… Le bas diocèse… produit du froment, du vin, de l’huile, des châtaignes, des fruits et il y a quelques prairies.«  […]

Jules BOISSIÈRE (1863-1897) est sans doute le plus grand écrivain et poète clermontais. Qualifié souvent de romancier colonial – l’Indochine a été sa principale source d’inspiration –, il est lié à la fois au Félibrige et au mouvement symboliste. Il est l’auteur de six livres, imprimés de son vivant ou de manière posthume : Devant l’Enigme (Lemerre, 1883) et Provensa ! (Lemerre, 1887), deux gros recueils de poésies françaises ; Fumeurs d’Opium (Flammarion, 1896, réédition Louis-Michaud, 1909), son chef d’oeuvre, sept récits désenchantés où il dépeint l’expérience de l’opium ; Li Gabian (Roumanille, 1899), recueil de ses poésies provençales ; Propos d’un intoxiqué et L’Indo-Chine avec les Français (Louis-Michaud, 1911), deux volumes d’inédits. Outre ces ouvrages, Jules BOISSIÈRE a laissé un très grand nombre de manuscrits conservés à sa mort par sa veuve, Thérèse ROUMANILLE (1866-1927), puis par ses héritiers. […]

Au XVIIe siècle, l’impôt foncier s’appelait la taille. Quand la taille était réelle, elle se percevait sur la terre et les habitations. Une terre noble échappait à la taille, qu’elle fût détenue par un noble, un ecclésiastique ou un roturier, et inversement, un bien roturier tombait sous le coup de la taille, même s’il était détenu par un noble. Les propriétés soumises à la taille réelle (imposition répartie en fonction des biens) étaient décrites et évaluées dans un registre appelé, dans le Midi de la France, compés ou en ancien français « livre de compoix ». Ce registre de comptabilité fiscale mentionnait pour tous les contribuables la localisation de leurs biens sur le territoire de la communauté ainsi que le détail du bâti, la contenance et l’estimation des terres et enfin la valeur cadastrale de l’ensemble de leurs biens, le prezage ou allivrement. […]

Je voudrais évoquer ici l’image de l’olivier qui nous rattache de justesse au monde méditerranéen sur sa limite septentrionale. Comme un long voyage que l’on ne peut entreprendre sans de multiples guides : Historiens, archéologues, botanistes, sociologues, linguistes, agriculteurs, artisans, artistes… C’est dire avec quelle disponibilité il convient de s’engager, pressentant qu’une vie ne suffira pas pour faire le tour de l’olivier. Un arbre singulier à qui nos ancêtres ont non seulement confié le soin de nourrir et de guérir, mais aussi, et peut être surtout, de témoigner des valeurs lentement conquises, au long des siècles, par les hommes en quête de leur dignité. […]

Le laurier noble, plus connu sous l’appellation de laurier-sauce, est une plante qui pousse dans plupart de nos jardins et sur laquelle la cuisinière va cueillir quelques feuilles pour relever ses plats ; ce laurier-sauce appartient à une vaste famille, celle des Lauracées.

Cette famille, représentée surtout par des arbustes et des arbres, renferme une quarantaine de genres et plus de 2 200 espèces dont la plupart poussent dans les régions tropicales et subtropicales, le laurier noble étant la seule à vivre en France. […]

La pomme de pin est souvent tenue à la main par Dionysos, comme un sceptre. Elle exprime, comme le lierre, la permanence de la vie végétative. […]

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Informations complémentaires

Année de publication

2015

Nombre de pages

80

Disponibilité

Produit téléchargeable au format pdf