Cahiers du Haut-Vidourle N° 28 – juillet 2018
Les Amis de Clio
Cahiers du Haut Vidourle N° 28 – juillet 2018
Histoire et Ethnologie
en Piémont Cévenol
84 pages
Tel Hésiode, poète grec du VIIIe siècle av. J.-C., Gustave Moreau (1826-1898), peintre symboliste reçoit de la Muse son inspiration, comme dans une transe. Il écrit à propos d’Hésiode et les Muses, autre tableau : « Néophyte sacré, il [Hésiode, mais aussi lui-même] écoute ces leçons d’en haut mêlées de caresses et d’enchantements. Tandis que la nature, toute dans son printemps, s’éveille aussi et sourit à son chantre futur. »
Sommaire
Peuplement d’un arrière-pays méditerranéen durant l’Antiquité
(fin du IIe s. av. J.-C. – VIe s. ap. J.-C.) : la haute vallée du Vidourle
Prenant sa source au pied du massif des Cévennes, à 500 m d’altitude, le Vidourle est un fleuve côtier à régime méditerranéen se situant entre les villes de Montpellier et Nîmes. Parcourant 95 km jusqu’à son embouchure dans la lagune littorale et drainant un bassin versant de 800 km², il traverse les différentes unités du géo-système régional. Cévennes et bassins sub-cévenols, collines calcaires, garrigues, plaines, lagunes s’y juxtaposent en un paysage contrasté. […]
Les deux moulins de La Rouvière
Voici un village qui, dès le XIIe siècle, utilise des énergies renouvelables : celle de l’eau, avec le « moulin d’aigue de Tinelli » ensuite, au XVIIe siècle, celle du vent – seconde providence ! – avec un « moulin d’auro » édifié en 1680 sur le Puech de toutes aures.
La Rouvière est située à 17 km d’Uzès et à quelque 20 km au nord-ouest de Nîmes, à proximité de la voie dite Régordane. Au 1er janvier 2016, la commune totalisait 587 habitants. Si le village ne comptait que 4 feux en 1384 [VIII.5]2, sa population navigua irrégulièrement entre 56 feux ou familles (au milieu du XVIIIe siècle) et 73 en 1788 [V.3]. […]
Le château de Roucaute à Bragassargues
Si l’on en juge par la quantité de moellons qui recouvrent son assise, le castellas de Roucaute (ou Roque-Haute) devait être l’une des forteresses les plus importantes de la région, même si sa surface n’excédait pas un demi hectare. Situé dans un bois, en bordure est de la montagne éponyme, il est établi à 239 m d’altitude, protégé par un à-pic qui domine le tronçon de la RD 188 allant de Bragassargues, au sud, à Puechredon, puis Canaules, au Nord. Le chemin qui y conduit part de la route à environ 500 m avant le Mas de Paparel et devait aboutir primitivement près de l’angle Sud-Ouest de la courtine occidentale, là où se trouve l’entrée principale. […]
Document : une rédaction patriotique en 1916
En août 1914, à Saint Hippolyte-du-Fort, comme partout ailleurs dans le pays, la mobilisation générale est soudaine, massive et rapide. Dès réception de l’ordre de route, les pères, frères, oncles… regagnent leurs dépôts puis sont acheminés vers le front. La vie quotidienne est totalement bouleversée par le départ des hommes. Dès les premières batailles, les enfants sont confrontés à la violence, à l’arrivée des premières mauvaises nouvelles annonçant les morts, les blessés, les prisonniers. La guerre est bien là avec son cortège de deuils et de souffrances. Les difficultés économiques liées au conflit surviennent ensuite : pénuries, restrictions et déficit de main d’oeuvre auquel il va falloir pallier ; les femmes et les enfants souffrent et subissent aussi. […]