Cahiers du Haut-Vidourle N° 18 – avril 2005
Les Amis de Clio
Cahiers du Haut Vidourle N° 18 - avril 2005
Histoire et Ethnologie
en Piémont Cévenol
64 pages
Amis de Clio Avant-propos du Comité de rédaction
Cette année de silence n’a pas été pour autant de tout repos. En effet elle fût pratiquement consacrée à l’élaboration, la fabrication et le tirage des « Châteaux des Satrapes » – un hors série de quatre-vingt pages sur les châteaux de la région dont les ruines sont autant de buts de balades pour les amateurs de nature et d’histoire.
Pour cette année, nous reprenons donc la parution des « Cahiers du Haut Vidourle » avec de nouveaux articles répondant à d’autres préoccupations.
D’abord, revenons sur le parcours d’un homme hors du commun qui, dans la dernière période de sa vie, habita notre région où il traita le cas des autistes avec des méthodes révolutionnaires. Notre ami Bernard Cosson peut en parler savamment puisqu’il fut pendant quelques années son voisin. Il s’est plus particulièrement intéressé au philosophe que fut Fernand Deligny.
Tandis qu’avec ses « potes », Gisèle Ruiz et Jacques Lin qui, après sa mort ont repris sa tâche, nous parlerons plus particulièrement du traitement des autistes qui, pour eux sont le plus souvent des mutiques.
Les plantes ne parlent pas mais elles embaument ou elles teignent : Corine de Royer a interviewé la spécialiste régionale des plantes tinctoriales, Dominique Cardon. Nous connaîtrons bientôt tout sur les lichens, garances ou pastels qui poussent entre Cévennes et Garrigues.
Enfin, aux confins de Sauve, coule le Crieulon, petite rivière tranquille qui parfois se transforme en torrent impétueux. Ce qui fut le cas pour les habitants de Saint-Jean-de-Crieulon pendant la Guerre des Camisards. Parmi les héros de ces temps troublés, Jacques Deschard nous raconte l’histoire des Astruc et des Florian.
Sommaire
Fernand DELIGNY, mon voisin
On a su, en fin d’année 2004, par la presse nationale (Le Monde, Libération, les Cahiers du Cinéma), puis par la presse locale (Midi Libre en janvier 2005), qu’un film, « Le moindre geste » sortirait sur grand écran, quarante deux ans après le tournage ! Tournage qui a eu lieu de fait, de 1962 à 1964, entre Anduze et Monoblet. Film qui fut présenté à la quinzaine des Réalisateurs, à Cannes, en 1971.
Qu’il y ait eu une si longue parenthèse, dans le temps, entre la naissance du film et la sortie en salles est à ce point exceptionnel qu’on peut parler d’événement.
GOURGAS d’abord, GRANIERS ensuite, LA MAGNANERIE aujourd’hui
Une bâtisse qui s’est agrandie au cours des siècles; plus de trente pièces, des caves voûtées, des bergeries, des magnaneries, une ruelle et une cour intérieure, un appartement avec chambres de bonnes, c’est Gourgas accroché sous les deux pitons si caractéristiques de Monoblet.
C’est l’été 1967.
Gourgas est plein à craquer. Une centaine de personnes se côtoient pour les vacances, des enseignants, médecins, architectes, des ouvriers, des artistes qui voudraient bien que le monde change.
Les Plantes Tinctoriales en Cévennes
Pour l’émission l’« Art des plantes » en direct sur Radio-Escapade (103.3) à Saint Hippolyte-du-Fort, j’ai pu dialoguer avec Dominique Cardon au sujet de son livre passionnant « Le monde des teintures naturelles » paru aux éditions Belin. Historienne, Directeur de recherches au CNRS à Lyon, elle est installée près de Lasalle. Elle a bien voulu nous parler des plantes tinctoriales en Cévennes et que notre entretien paraisse dans les Cahiers du Haut Vidourle.
Les Astruc et les Florian à Saint-Jean-de-Crieulon
Le Grand Prince-Électeur de Brandebourg ne s’est pas trompé en signant, 21 jours après la révocation de l’Édit de Nantes, l’Édit de Postdam concernant les « droits, privilèges et autres bienfaits » au profit des « Évangéliques-Réformés de Nation Française ». Cet édit contenait des dispositions concernant :