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Description

Un capital en terre :
itinéraire et projets professionnels de jeunes oléiculteurs-mouliniers

Roch et Pierre Vialla font partie des rares oléiculteurs à titre unique de France. Aux portes de Montpellier, ils exploitent un domaine familial de 25 hectares d’oliviers, constitué à la suite du gel de 1956, qu’ils ont choisi de conduire de façon traditionnelle. Également mouliniers et confiseurs, ils maîtrisent l’ensemble de la chaîne de production, ce qui leur permet une grande diversification de leurs produits, pour lesquels ils ont créé une structure spécifique de développement et de commercialisation.

À l’origine, un verger constitué après le grand gel de 1956

PL : Je voudrais que vous nous retraciez un peu l’origine de l’exploitation.

RV : À l’origine mon grand-père maternel, Charles Billet, avait acheté une propriété à Combaillaux, où il n’y avait que de la garrigue. Il était un grand amoureux de l’olivier. En 1956, après la grande gelée qui avait décimé tout le « cheptel » oléicole, il a décidé de défricher la garrigue et de planter de l’olivier. Lui, n’était pas du tout agriculteur. Il était directeur de clinique. Donc la propriété a été plantée et cultivée jusque dans les années 75, puis elle a été mise à l’abandon pendant une dizaine d’années. Mon père, qui était éleveur de moutons, avait mis juste quatre moutons sous les oliviers pour qu’il n’y ait pas de ronces mais c’était complètement à l’abandon. Ensuite, en 1991, nous avons décidé, avec mon frère, de reprendre l’exploitation et de monter notre propre moulin. C’était le début de cet engouement pour les oliviers et les banques n’étaient pas forcément disposées à nous prêter de l’argent, parce qu’elles ne croyaient pas en cette culture. Donc on a relevé nos manches, on a arraché deux hectares d’oliviers, qu’on a vendus aux particuliers. Au début, je me souviens, on les arrachait même à la main. Deux hectares comme ça, c’était un travail de titan Ça nous a permis de faire un petit apport pour pouvoir remettre en état l’exploitation, mettre des goutte-à-goutte, faire un forage, commencer à faire une salle de confiserie, le moulin. Tout s’est enchaîné. On s’est débrouillé un peu par nous-mêmes au début, puis finalement c’est une exploitation qui ne marche pas trop mal. Les banquiers sont beaucoup plus dociles avec nous maintenant. Donc on est content d’avoir mené un peu ça comme ça. […]

Informations complémentaires

Année de publication

2009

Nombre de pages

8

Auteur(s)

Alexia ROSSEL, Pierre LAURENCE

Disponibilité

Produit téléchargeable au format pdf