Saint-René Taillandier et le Midi (Montpellier et la Provence)
à travers ses lettres à Victor de Laprade (1849-1878)

Saint-René Taillandier est un personnage bien connu, à son époque, à Montpellier, où il a enseigné la littérature française à la Faculté des Lettres de 1843 à 1863, comme en témoignent deux voyageurs allemands qui passent alors par cette ville, M. Hartmann et J. Venedey, qui voit en lui « une figure importante dans la vie culturelle de Montpellier, voire de la France 1 ». Il a aussi ses entrées dans le milieu culturel provençal, où il semble se plaire d’une manière particulière, comme nous l’allons voir.

En deux mots, qui est ce personnage ? Né à Paris, en 1817, il étudie à l’Université d’Heidelberg, enseigne aux facultés de Strasbourg, puis de Montpellier, avant de devenir professeur d’éloquence française à la Sorbonne en 1868. Il a failli jouer un rôle national important et, à deux occasions au moins, a touché de près les sphères gouvernementales : il fut secrétaire général de Ministère de l’instruction publique en 1870, ministre de l’instruction publique par délégation à Bordeaux, 1870-1871 et conseiller d’État. Écrivain, il collabore à la Revue des deux Mondes. Après un premier échec face à Émile Littré, le 16 janvier 1873, il est élu à l’Académie française, au fauteuil du P. Joseph Gratry. Il meurt le 23 février 1879 2.

Il entretint une correspondance suivie avec Victor de Laprade 3 (1812-1883), avec qui il entretient des liens d’amitié. Qui est son interlocuteur ? Né à Montbrison, élève du lycée de Lyon, où il est condisciple de Fortoul et d’Ozanam. Il étudie ensuite le droit à Aix et devient avocat. Chargé de cours de littérature française à la Faculté des Lettres de Lyon en 1847, docteur es Lettres en 1848, poète, membre de l’Académie française (1858), il publie ses premiers vers en 1835. Il est présenté comme d’inspiration lamartinienne et chrétienne, les Évangiles qu’il interprète très librement lui inspirent ses premiers poèmes 4 « Les Parfums de Madeleine (1839), La colère de Jésus (1840), Pernette ». Il occupe un fauteuil de l’Académie française à partir de 1858. Il tâtera de la politique en 1871 – élu député du Centre droit du Rhône – mais sa carrière politique sera courte. Il se définit comme catholique libéral Catherine Pellissier estime que l’on peut le classer il « au nombre des ancêtres du groupe des catholiques libéraux de l’École de Lyon ». La connaissance de ce personnage est importante pour comprendre la portée de la correspondance entre Victor de Laprade et Saint-René Taillandier, conservée à la Bibliothèque de l’Institut 5. De ces lettres, nous avons dégagé deux domaines d’analyse Saint-René et le Midi et ses idées politiques, sociales et religieuses qui s’expriment librement dans ce courrier personnel.

Montpellier et la Provence à travers ses lettres

Enseignant à Strasbourg, Saint-René demande à M. Villemain, ministre de l’instruction publique 6 d’être nominé à Montpellier, ce que le ministre lui accorde en 1843. Lorsqu’il apprend qu’il y avait une place à Lyon, il exprime ses regrets d’avoir choisi la ville du sud : « Je ne sais ce que je vais trouver à Montpellier ». Ce qui est sûr, c’est qu’il est content d’avoir quitté Strasbourg « qui est une ville complètement déshéritée de l’esprit littéraire » 7. Certes il fera tout pour obtenir un poste à Paris, où il va le plus souvent possible – c’est son pays. Il se désole d’en être éloigné : « Montpellier est bien loin de Paris et mes vacances sont si courtes 8 ». Y revenir est l’un de ses souhaits les plus chers. Mais pas question de promotions avec Fortoul 9, qui selon lui a fait tout pour l’écarter. Cependant, il pense qu’on peut encore trouver de vives satisfactions en province et « braver l’inimitié de Fortoul 10 ». Quelques mois après cette déclaration, il évoque la mort subite du ministre 11 « qui lui a joué un nouveau tour quinze jours avant sa mort 12 ».

Avec les ans, « il se fait » à Montpellier, comme on dit dans le pays. G. Cholvy le décrit comme « curieux et accueillant chez lui, 4 rue Gouan 13 ». Il envoie à Victor de Laprade « quelques modestes pages sur le Peyrou…, ce qui n’est qu’un modeste dessin à la plume, une description de notre paysage, et je l’ai fait sans prétention… pour un de nos meilleurs amis ». Il publie des recensions littéraires dans le Messager du Midi, « notre journal de Montpellier » ; ainsi le 9 mai 1855, il informe son ami qu’il a écrit un article sur une de ses œuvres : Les quatre symphonies. Il s’intéresse à la vie littéraire locale. Ainsi il recommande à de Laprade un jeune auteur montpelliérain, M. Hamelin, qui mérite d’être encouragé. Mais le manuscrit de son protégé sera refusé 14.

Il se trouve à Paris lors de la mort de sa mère qui apprenant qu’on allait lui donner une décoration officielle a manifesté une sainte allégresse 15. Dans son désir de rejoindre la capitale, il lui arrive de se rebeller : « Il est bien dur pour moi de rester à Montpellier. Je l’éprouve plus amèrement encore après l’affront que la Faculté m’a fait subir. Le Ministre nous impose un professeur que la Faculté a repoussé. Il s’agit de Jeannel, titulaire à Rennes, son principal titre, c’est qu’il a onze enfants et beaucoup de dettes ». Et, sarcastique : « Une faculté des Lettres n’est pas un bureau de bienfaisance 16 » Cela rappelle l’indignation du recteur Gergonne qui, persifleur, écrivait devant les nombreuses maladies des enseignants de la Faculté : « l’amphithéâtre n’est pas une infirmerie ». Et il s’interroge : pourquoi ce « pauvre Jeannel qui n’est rien », a-t-il réussi à se faire nominer à Montpellier ? « Les évêques de Rennes, de Montpellier, de Perpignan et de Carcassonne s’en sont mêlés et Jeannel s’est trouve transformé en représentant de la religion 17 ». Il continue à déplorer son exil : « On ne passe pas impunément 18 ans de sa vie hors des foyers littéraires. Je me demande parfois si ce n’est pas mon enterrement qui commence. Je lutte cependant. Je tâche de résister aux mauvaises influences. Si je succombe à cette vie de province, ce ne sera pas sans avoir combattu 18 ».

Doit-on en conclure qu’il déteste Montpellier et le Midi ? Ce serait une vision erronée des choses. D’abord il en apprécie la nature : « Notre campagne méridionale est bien pittoresque au printemps 19 ». Remarquons-le il dit « notre », pas « la ». Lorsque Auguste Brizeux, le poète breton de Marie et Les Bretons, son ami, rongé par une phtisie pulmonaire, vient finir ses jours dans l’air du Midi, il vante le lieu : « Cette petite chambre éclairée par le soleil du Midi, d’où il voyait les arbres et le jardin rustique, avait un caractère poétique dont il était ravi 20 ». Le poète breton meurt dans la ville le 3 mai 1858 et ses obsèques sont célébrées à Sainte-Eulalie, avant que son corps soit rapatrie dans sa Bretagne natale.

Saint-René Taillandier apprécie aussi certains médecins de Montpellier. Il en cite deux dans ses lettres. Le premier est le docteur Combal 21, « le meilleur médecin de Montpellier 22 ». Quatorze ans plus tard, son jugement sur ce personnage se fait dithyrambique : « Si vous étiez atteint d’une maladie organique, écrit-il à V. de Laprade, le 16 novembre 1872, je vous dirais de ne pas quitter Montpellier sans avoir consulté le docteur Combal, docteur peu littéraire, inhabile à parler, inhabile à écrire, mais le médecin le plus profond, le guérisseur le plus humain, qu’il y ait en France, avec l’austérité d’une religion et la simplicité d’un enfant 23 ». Mais comme il pense que son ami a surtout besoin « d’un traitement hygiénique », il lui recommande l’excellent M. Fontsagrives qui saura (le) diriger à merveille 24 ».

Victor de Laprade n’est guère satisfait des résultats de cet hiver passé à Montpellier : « Je suis très loin d’aller mieux, écrit-il le 19 décembre 1872. Malgré la douceur du climat et les bons soins du docteur Fontsagrives, je n’ai pas trouvé à Montpellier l’ombre d’un soulagement et une minute de plus de sommeil ».

Trois jours avant, le 16 décembre 1872, Saint-René Taillandier faisait à son ami une sorte de profession de foi sur la ville : « J’aime beaucoup Montpellier, quelques-uns des meilleurs souvenirs de ma vie sont attachés à cette noble ville, c’est là que j’ai eu des amis que je ne reverrai plus ici-bas, l’abbé Flottes 25 et l’abbé Barre 26… oui, Montpellier m’est bien cher, il me sera plus cher que jamais, s’il vous rend la santé ». Peut-on dire son amour pour une ville en termes plus forts ? Il écrit ce texte alors qu’il est à Paris depuis huit ans – il y est arrive comme suppléant de Saint-Marc Girardin, en 1864, pour six mois.

Mais pourquoi ces amitiés cléricales ? Est-il un catholique attache à la religion ? Il s’offusque et s’indigne de ce que dans les sphères gouvernementales on ait osé le traiter d’athée et de protestant. Il est une cible à la fois des « démagogues » qui l’accusent de cléricalisme et des « veuillotins » qui le considèrent comme un « impie 27 ». Quelle est donc sa position ? Il l’expose ce même jour à Victor de Laprade : « Notre christianisme est à la fois un christianisme du présent, par la foi précise et pratique qui l’anime, et un christianisme de l’avenir, par les aspirations très libres à des formes plus larges. Je dis notre christianisme, car j’aime à m’associer à vous, et je me rappelle vous avoir entendu exprimer un désir qui est depuis longtemps au fond de mon cœur : le désir de voir la royauté spirituelle du Catholicisme échapper un jour à la race italienne ». Il parlait, cinq ans plutôt, de « son drapeau libéral et spiritualiste et chrétien 28 ».

Dans l’Hérault, il apprécie aussi une zone de montagnes où il va se soigner : « Je suis dans une Thébaïde des Cévennes où je suis venu chercher un peu de repos, car j’étais horriblement fatigue […]. Les eaux d’Avène sont très efficaces pour les maladies de la peau, elles m’ont débarrassé depuis l’année dernière d’une éruption sur la main, qui avait résisté à bien des traitements 29 ». Mais il a un véritable amour pour la Provence et les poètes du cru. Le 9 mai 1865, il note sa joie d’aller « vivre authentiquement pendant deux mois dans le pays de Mireille et de Calendal ». Il compte voir « l’excellent Mistral ».

Et le 9 janvier 1869, il assure à Victor de Laprade qu’il est très apprécié des poètes provençaux : Mistral, Roumanille, Aubanel, « ce cercle poétique si vivant et si original ». Il raconte ses vacances dans leur patrie : « Pendant deux mois, grâce aux fêtes de Saint-Rémy, d’Arles, d’Avignon, où Provençaux et Catalans célèbrent leur fraternité littéraire, j’ai vécu en pleine poésie ».

Le 16 novembre 1875, devenu membre de l’Académie française, il fait campagne pour un autre écrivain du Midi, Henri de Bornier (1825-1901). Celui-ci, né à Lunel, fut comme Ferdinand Fabre élève au Petit Séminaire de Saint-Pons. Saint-René Taillandier vante son théâtre « qui a encore tant de succès ». Il s’agit essentiellement d’une pièce patriotique, La Fille de Roland. Ne trouvez-vous pas qu’il y a quelque chose de cela (la flamme du patriotisme) dans la Fille de Roland ?, ne trouvez-vous pas seulement que le grand succès du drame […] est un heureux symptôme auquel l’Académie ne saurait demeurer indifférente ? C’est en tout cas l’idée de M. de Falloux 30 ». La candidature échouera : de Bornier ne sera admis à l’Académie qu’en 1893.

On peut donc dire, pour se résumer, que Saint-René Taillandier aime le Midi. Ce qu’il déteste, c’est de se trouver éloigné des lieux où se fait la littérature Paris. Aime-t-il d’ailleurs tant que cela son rôle d’enseignant ? À plusieurs reprises, il redit dans cette correspondance son peu de goût pour les examens. Le 25 octobre 1851, il écrit encore : « L’insipide besogne des examens me rappelle à Montpellier le 4 » et en 1858 : « La corvée des examens me rappelait 31 » (à Montpellier). Il faut dire que la perspective de rentrer au bercail pour faire passer le baccalauréat ne lui paraissait pas très exaltante : trois sessions par an, pour examiner tous les candidats, c’est bien lourd. Selon G Cholvy 32, Ozanam lui-même ne pensait pas autrement. Le 12 septembre 1872, il déclare à Laprade qu’il se fera remplacer à La Sorbonne et poursuivra ses travaux personnels.

Venons-en aux idées de Saint-René Taillandier. Il n’a pas une haute idée de la société de son temps mais croit à la vertu de certains de ses contemporains. Il écrit en 1861 : « Il y a encore des cœurs nobles et des âmes pures dans cette société pourrie 33 ». Par contre, il a une foi inébranlable en la patrie. Il parle avec confiance du sort du pays, au moment du siège de Paris, le 10 février 1871 : « Tant de désastres ne sauraient ébranler notre foi dans la Providence. Dieu nous aime, puisqu’il nous châtie ! Dieu n’abandonnera pas toujours la nation généreuse, qui malgré nos fautes, malgré nos délires, représente encore, à peu près la seule dans le monde, les idées de justice, d’honneur et d’humanité ». Par contre, il dénonce « les horreurs de la Commune qui l’ont épouvanté » – son frère, qui deviendra plus tard curé de Saint Augustin, à Chaillot, a failli périr au cours des événements de mai 1871.

Quand il en parle, ses termes se font acerbes : « Qui aurait pu prévoir un tel mélange de scélératesse et de stupidité ? Voilà donc notre civilisation, nos progrès […] la terre n’avait pas encore vu de pareils monstres 34 ». À cette occasion, Saint-René exprime à nouveau sa foi religieuse : « Espérons pourtant que la Providence ne nous abandonnera pas. Les hommes n’y peuvent plus rien ; il faudra bien que Dieu s’en mêle où nous périrons […], faut dire surtout : prions Dieu de nous pardonner nos fautes et d’épargner le peuple ».

Le retour raté du comte de Chambord lui suggère les réflexions suivantes, en date du 5 mai 1873 : « Il n’y avait que la reconstruction de la Maison de France qui put sauver le peuple de France. Ceux qui ont empêché cette reconstitution, au lieu d’y aider patriotiquement, ont commis un grand crime ». Son ami V. de Laprade s’en prendra au comte de Chambord lui-même : « C’est un crétin, il a assassiné la France 35 ».

L’orientation que prend le politique en 1874 l’épouvante : « L’extrême-droite 36, les bonapartistes, les républicains travaillent à perdre la France. Allons-nous finir comme la Pologne ? Oui certes, ce sont des scélérats ceux qui sacrifient la France à leurs passions 37 ». Il s’en prend au jacobinisme en reprenant les mots de Laprade : « Le jacobinisme dans toutes ses formes voilà l’ennemi ». Aussi votera-t-il pour Taine à l’Académie parce qu’il a su se faire « l’adversaire courageux des jacobins ». « Il lui sait gré d’avoir donné un correctif à ses doctrines en prenant une attitude résolument conservatrice ».

Par contre, il s’en prend à Alexandre Dumas et à « une certaine déclamation […] non seulement impie, mais de mauvais goût, au sujet die la Vierge 38 ». Quant à son confrère Victor Hugo, il n’en en pas une bien haute idée. Le 2 mars 1877, il porte un jugement sans appel sur lui en félicitant V. de Laprade « de braver avec tant de courage des doctrines scélérates et ces hordes de petits gredins qui les défendent. Les vrais coupables et nos plus méprisables adversaires sont tous ces malfaiteurs de la pensée qui remplissent la presse radicale et rouge, et en tête des grands, je place aujourd’hui notre illustre confrère Victor Hugo, J’ai eu aussi mon courage, j’ai lu les cents nouveaux volumes de la Légende des Siècles. Je n’ai pas encore pu décider si c’est de Charonton ou de Cayenne que relève cette poésie […]. Si l’on pouvait partager, ce serait les deux à la fois 39 ».

Finalement, Saint-René Taillandier loin de détester le Midi et Montpellier, y trouve un certain nombre d’attraits. Sur le plan religieux, social et politique, il se retrouve dans le camp des conservateurs, même s’il est contesté sur sa droite et sa gauche. Il semble le devenir, et de plus en plus, au fur et à mesure que passent les ans. Il s’insurge contre la Commune, prend fait et cause pour le comte de Chambord, glorifie la France, se déclare chrétien convaincu, mais anti-romain, et enfin adopte une vision très expiatoire de la religion, commune à la majorité des catholiques de ce temps. N’en est-il plus pour autant « ce catholique libéral, ami de Flottes », qui se faisait étriller parce qu’il voulait « réconcilier le christianisme avec l’homme moderne 40 », ce qui lui valait l’accusation de manquer de sérieux de l’abbé Ravanis dans la Revue Catholique du Languedoc ? Sa charge contre Victor Hugo et Dumas montre des positions peu conformes aux modes littéraires du temps. Mais est-ce vraiment pour des raisons littéraires ou plus simplement pour leurs positions sociales et politiques ? À ce qui ressort de ces lettres, l’on pourrait être fondé, de le croire.

– Notes –

1.Josef Smets, Quatre voyageurs allemands à Montpellier XVIIe-XIXe siècles, Bulletin historique de la Ville de Montpellier, février 1997, p. 61.

2.Renseignements puisés sur le Site internet de l’Académie française.

3.Abbé Jean Condamin, La vie et les œuvres de Victor de Laprade, Lyon, 1886, Vitte. Notons que le père de Victor de Laprade a fait ses études de pharmacie et de médecine à Montpellier à partir de 1800 (thèse en 1804).

4.Catherine Pellissier, Victor de Laprade, dans le Dictionnaire…

5.Nos remerciements à madame la Conservatrice qui nous y a réservé un excellent accueil. Sur cet auteur, Luc Fraisse, Les fondements de l’histoire littéraire. De Saint-René Taillandier à Lanson, Champion, coll. « Romantisme et modernités », 2002, 1 vol., 720 p.

6.Il le fut par deux fois du 12 mai 1839 au 1er mars 1840 et du 29 octobre 1840 au 1er février 1845, Benoît Yvert, Dictionnaire de Ministres, Perrin, 1990.

7.Paris, 9 octobre 1849.

8.14 mars 1853.

9.Ministre de l’I.P. et des Cultes du 3 décembre 1851 à sa mort en 1856. Benoît Yver, Dictionnaire des ministres, Perrin, 1990, p. 260-1.

10.  10 janvier 1856.

11.  Fortoul meurt à Ems, en Allemagne, le 7 juillet 1856.

12.  28 juillet 1856. On aimerait bien savoir lequel. Il faut se souvenir qu’« on a retenu de son administration la mise au pas de l’Université ; il supprima l’inamovibilité des professeurs de Facultés et révoqua certains enseignants très connus : Cousin, Michelet, Quinet, Simon… » (Dictionnaire des ministres).

13.  G. Cholvy, Histoire de Montpellier, Privat, 1984, p. 349.

14.  8 novembre 1857.

15.  26 novembre 56.

16.  Selon G. Cholvy, Ch. Jeannel (1857-1874) s’oppose à son prédécesseur, Flottes, en tant qu’ennemi de la « morale indépendante » que défend en 1867 le catholique libéral P. Glaize (Histoire de Montpellier, Privat, p. 349).

17.  9 janvier 1858.

18.  19 février 1859.

19.  9 avril 1857.

20.  Une plaque apposée sur une maison de la rue Gouan évoque le séjour du poète breton qui fut l’hôte de St-René Taillandier, en 1858, Les noms de rues à Montpellier, Espace Sud, Éditions, Montpellier, 1989, p. 294.

21.  Pierre Mathieu Combal, né à Lagrasse, le 27 novembre 1814, décédé à Montpellier le 4 mars 1888. Docteur en médecine en 1849, professeur de thérapeutique médicale en 1863. Ses contemporains l’ont qualifié de « virtuose de, la thérapeutique et du diagnostic » (Louis Dulieu, La Médecine à Montpellier, T. IV, De la Première à la troisième République, 2e partie, p. 722). Mgr de Cabrières consacre un article à cet ami de M. Barre, (note 26), lors de son décès. Celui-ci lui avait laissé « sa brillante clientèle » lors de son départ pour Rome.

22.  8 mai 1858.

23.  Mgr de Cabrières confirme ce peu d’apparence : « M. Combal ne faisait rien au dehors pour attirer l’attention. Humble de taille, simple d’attitude, modeste d’allure, il ne frappait que par son regard limpide et profond » (S.R.M, 1887-1788, p. 501). Il déroule ensuite la liste de ses qualités et le caractère profondément chrétien de sa vie quotidienne. Il soigna plusieurs évêques : Plantier, Paulinier, Dupanloup et le P. d’Alzon.

24.  Il s’agit de J B. Fontsagrives, né à Limoges le 12 mars 1823, chirurgien de la marine, puis médecin, en 1852, professeur à l’École navale de Brest, il obtient sans concours la chaire d’hygiène de Montpellier en 1864. Après d’autres affectations, il prendra sa retraite en 1880. Louis Dulieu le présente comme un très grand spécialiste de l’hygiène, insistant sur le rôle de la mère de famille dans ce domaine (Ibid., p. 781 et suivantes).

25.  Professeur de philosophie à la Faculté de Montpellier de 1838 à 1857, il fut un adversaire de Lamennais. II s’était donné pour tâche de réconcilier la raison et la foi. A.N F 17- 20747, dossier J.B. Marcel Flottes.

26.  Louis Barre, médecin et agrégé en 1845, est une vocation tardive. En 1855, il est le premier Héraultais à fréquenter le Séminaire français de Rome, ouvert en 1853. Il fut membre de la Conférence de Saint Vincent de Paul de Montpellier, dès son origine, en 1839. Il meurt aumônier des Petites sœurs des Pauvres. (G. Cholvy, André Soulas et les Sœurs garde-malades de N.-D. Auxiliatrice (1845-1995), Montpellier, Centre Régional d’histoire de mentalités, U. P. Valéry, 1995, p. 311-312).

27.  24 mai 1869.

28.  2 janvier 1864.

29.  16 juillet 1861.

30.  16 novembre 1875.

31.  19 décembre 1858.

32.  Lettre personnelle du 26 octobre 2002. G. Cholvy, Frédéric Ozanam, L’engagement d’un intellectuel catholique au XIXe siècle, Fayard, 2003.

33.  23 octobre 1861.

34.  5 juillet 1871.

35.  Catherine Pellissier.

36.  Il s’agit des légitimistes intransigeants, les « chevaux-légers ».

37.  21 mars 1874.

38.  16 janvier 1875.

39.  2 mars 1877.

40.  G. Cholvy, Histoire de Montpellier, p. 348.