Description
Quelques documents concernant les prieurés Saint-Michel de Grandmont
et Notre-Dame de Montaubérou
LE PRIEURÉ DE SAINT-MICHEL DE GRANDMONT
La série H ne comportant aucun document sur Grandmont, l’essentiel des documents provient des séries G et E (sous-série 2 E notaires) et des archives déposées (Archives communales de Lodève, Le Bosc, Archives de l’Hôpital de Lodève)
L’aspect spirituel n’est que très peu représenté. Quelques mentions dans le procès-verbal de la visite pastorale effectuée par Jean de Plantavit de la Pause en 1631 : « l’église Saint-Michel de Grandmont est grandement désolée pour le service divin et pour les ornements », occupée par un seul religieux (G 4436*, f° 86). Quelques indications des religieux qui ont servi, à travers les actes de résignation ou de mise en possession conservés dans les registres de notaires : pour exemples nomination par Guillaume, abbé général de l’Ordre, comme prieur de Saint-Michel de frère Jean de Materra, le 26 janvier 1465 (2E 39/51 feuillet inséré) et réception du même le 20 février suivant (2E 39/51, f° XXXVII v°) ; nomination d’un procureur par Jean de Materra, 26 juin 1477 (2E 39/59, f° VIII) ; transaction entre Jean de Materra et Jean Palayreti, vicaire de l’église Saint-Vincent de Mazon, dépendant de Saint-Michel, suivie d’affectation de « chambre » à frères Pierre Brusta et Jean Regordi du monastère, 9 et 10 février 1478 (2E 39/59, f° LII sq) ; nomination comme chapelain de la chapelle Saint-Michel de frère Barthélemy del Gres par Amalric de Clermont, seigneur du Bosc, 13 mai 1502 (2E 39/207) ; nomination en commande de Charles de Narbonne Pelet, clerc du diocèse d’Uzès, 14 décembre 1736 (2E 39/663) ; transaction entre le chapitre cathédral de Lodève et messire Claude Étienne de Châtelard, prieur commendataire, 31 décembre 1773 (2E 39/697).
Le prieuré est surtout appréhendé par le côté temporel.
Les documents peuvent présenter un état général des biens et des droits du monastère, état plus ou moins détaillé toutefois. Ainsi l’état succinct dressé par l’évêque de Lodève lors de sa visite pastorale le vendredi 5 octobre 1631 (G 4436*, f° 88, copie de 1873). Avant les états dressés par la commission des Réguliers, un bref état des biens du monastère fut dressé à partir du 5 novembre 1768 devant Joseph François Xavier de Bretonneau, vicaire général de l’évêché de Lodève, par Pierre François Nicord, vicaire général de l’Étroite Observance de l’Ordre de Grandmont, en conséquence des lettres patentes données le 20 août précédent. Cet état fut achevé le 9 novembre 1768 et signé par maître Brun, procureur juridictionnel. Ce cahier de 32 pages nous est parvenu parmi les dossiers de l’hôpital de Lodève (H.S. Hôp. Lodève, 55). Cet acte s’inscrit dans le cadre des ordonnances royales visant à régler le statut des ordres religieux.
En outre, des actes issus de transactions plus directes entre le monastère et l’évêque de Lodève ou bien entre l’ensemble des religieux et le prieur commendataire peuvent donner une vue assez globale de la situation matérielle de Saint-Michel. Ainsi, par exemple, « le concordat et transaction » en 13 points conclu entre « les supérieur, religieux et couvent » de Saint-Michel et messire Louis de Clermont, chevalier de Saint-Jean de Jérusalem, prieur commendataire, « récité » le 18 août 1683 dans la salle capitulaire du monastère de Saint-Guilhem, reçu parmi les minutes de maître Pierre Poujol, notaire royal de Saint-Guilhem (3E 4/356). Cet « accommodement » répartit en trois lots tous les « domaines, biens, dismes, droits, rantes et revenus desdits prieurés de Grandmont, Combromal et Salsac, les fiefs, directes et usages, les petits dismes », prévoit les charges ordinaires, fixe les pensions des vicaires de Saleles et Comberoumal, pourvoit au luminaire, aux aumônes, affecte les fonds nécessaires aux réparations, prévoit la confection de l’inventaire des « tiltres », réglemente le droit de coupe du bois de chauffage, le droit de chasse. Autre exemple : transaction entre Claude Etienne de Chatelard, prieur commendataire d’une part et Matthieu Tournaire, prieur claustral, Jérôme Terrasse et Louis Le Sage, religieux dudit monastère, le 22 février 1754 (2 E 39/720 f° 46-48 de l’année 1754). […]
Informations complémentaires
Année de publication | 1992 |
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Nombre de pages | 3 |
Auteur(s) | Martine SAINTE-MARIE |
Disponibilité | Produit téléchargeable au format pdf |