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Description

L’orgue de Notre-Dame des Tables à Montpellier :
Jean-Pierre Cavaillé et l’orgue Dom Bedos de Saint-Thibéry (Hérault)

* Roland Galtier, musicologue, titulaire de l’orgue historique de Sainte-Perpétue à Nîmes, 25, boulevard Talabot, 30000 Nîmes ;
** Jean-Claude Richard, directeur de recherche au C.N.R.S. (UMR 9968, Aix-en-Provence), 34150 Saint-Guilhem-le-Désert.

A la mémoire de Joseph-Marie DURAND († 1994),
organiste de N.-D. des Tables notre professeur et confrère.

Au cours de nos recherches sur les orgues et sur l’histoire des abbayes bénédictines réformées par les Mauristes au XVIIe siècle dans l’Hérault, nous avons déjà eu l’occasion de nous intéresser à Villemagne-l’Argentière dont le souvenir des orgues monastiques n’existait plus, puis à celles de Saint-Chinian. C’est à celles de Saint-Thibéry, transférées en 1806 à la tribune de l’ancienne chapelle du collège des Jésuites devenue l’église Notre-Dame-des-Tables de Montpellier, que nous avons consacré cette étude en attendant une monographie de celles d’Aniane, originaires d’Aix-en-Provence, et de celles de Saint-Guilhem-le-Désert, construites par Jean-Pierre Cavaillé et Jacques Laffon en 1782 et restées inachevées bien que le Positif ait été commandé et en partie payé par les derniers Bénédictins.

Il est ainsi possible de voir comment, depuis les orgues de Saint- Thibéry (1752) jusqu’à celles de Saint-Guilhem-le-Désert (1782), les Mauristes ont réalisé un beau programme : pouvait-on en attendre moins de monastères qui furent si proches, géographiquement, du berceau familial du plus grand facteur d’orgues issu des Bénédictins, Dom François Bédos de Celles ?

L’orgue de Dom Bédos

L’orgue de Saint-Thibéry nous est connu par le Traité et par un courrier de Dom Bédos : dans une lettre au chapitre de Béziers, en date du 9 décembre 1776, il date son instrument de 1752 et on sait qu’il résida à Saint-Thibéry jusqu’en 1759. La figure 1, planche 67 du Traité donne le plan de la façade, avec cependant quelques erreurs ou imprécisions : le graveur a représenté des plates-faces convexes alors qu’elles sont concaves, les sommiers sont à 50 notes alors que la façade comporte des Contre-La, ce qui implique des claviers de 51 notes ; bien qu’il ne soit nommé nulle part, ce plan ne peut-être que celui de Saint-Thibéry, trop original dans la production de cette époque pour avoir eu une réplique : au demeurant les proportions sont celles du buffet actuel de Notre-Dame-des-Tables de Montpellier, même si l’échelle n’est pas rigoureuse. Dom Bédos précise : « Ce buffet d’orgue, qui a été exécuté, contient le grand-orgue et le positif sur le même grand sommier, dont on n’a représenté qu’une partie. Comme cet orgue est placé de côté, dans une église assez petite, on n’a pas jugé convenable de mettre le positif dans un buffet séparé sur le devant. » […]

Informations complémentaires

Année de publication

1994

Nombre de pages

14

Auteur(s)

Jean-Claude RICHARD, Roland GALTIER

Disponibilité

Produit téléchargeable au format pdf