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Description

Le littoral agathois un patrimoine géomorphologique en danger

* Géographe, Maître de Conférences HDR à l’Université Paul Valéry-Montpellier 3, membre du laboratoire Archéologie des Sociétés Méditerranéennes (UMR 5140) il est directeur de l’équipe Archéologie des Milieux et des Ressources. Il a créé en 2010 le laboratoire d’analyse Archéo-environnement. Ses recherches allient géosciences, géomorphologie et archéologie. Elles portent sur l’évolution des littoraux et ses facteurs de transformation. Il est co-responsable du Master Gestion des Littoraux et des Mers (GLM).

Héritage d’une longue évolution du niveau marin, des apports sédimentaires et de l’activité des sociétés, le littoral languedocien change à nouveau de physionomie. Le recul des plages sous l’effet de l’érosion est sans doute la transformation qui a suscité le plus grand nombre de mesures de protection. Mais, ces dernières ont provoqué un déséquilibre des profils des plages et une plus forte sensibilité des littoraux aux effets des variations climatiques. Le littoral constitue donc un patrimoine géomorphologique « en voie de disparition » qu’il convient de mieux connaître et éventuellement de préserver. La compréhension des dynamiques géomorphologiques sur le temps long, souvent peu prises en compte dans les politiques d’urbanisme et d’aménagement du territoire, s’avère alors nécessaire. L’étude du littoral agathois à l’échelle centennale permet d’analyser les principales causes de sa métamorphose et les ressorts des récentes politiques d’aménagement.

L’évolution du littoral agathois dans le temps et l’espace

Du port d’Embonne à la tour Saint-André, le littoral agathois constitué par des formations meubles, présente deux types de paysage bien distincts. D’Embonne au cap d’Agde, les plages sont étroites et s’inscrivent dans les coulées basaltiques de l’Escandorgue. Le matériel sédimentaire de ces « plages de poche » provient de l’érosion du substrat et, dans une moindre proportion, de la dérive littorale qui le déplace le long du rivage. La topographie marquée de cette partie du littoral la rend moins sensible à la remontée du niveau de la mer ou aux variations des bilans sédimentaires. À l’ouest, de grandes plages ouvertes forment un cordon littoral relativement large, interrompu par les embouchures du fleuve Hérault (la Tamarissière en rive droite et Le Grau d’Agde en rive gauche), le canal du Clôt de Malhet (se raccordant au canal du Midi) et le paléograu du Clos de Vias lors des inondations ou des surcotes marines. […]

Informations complémentaires

Année de publication

2022

Nombre de pages

12

Auteur(s)

Benoît DEVILLERS

Disponibilité

Produit téléchargeable au format pdf