Le calendrier de Grandmont au Moyen Âge
Le calendrier de Grandmont au Moyen Âge
* Directeur d’études à l’École pratique des Hautes Études, IVe Section, 7, rue Beccaria, Paris 12.
Il peut paraître vain de traiter aujourd’hui du calendrier de Grandmont dans la mesure où, voici déjà plus d’un quart de siècle, Dom Becquet en a présenté les caractéristiques essentielles dans son article sur « La liturgie de l’ordre de Grandmont » 1. Malgré cela, et avec son consentement, il nous a semblé utile de procéder à l’examen synoptique des plus anciens calendriers grandmontains et de chercher à voir comment ils ont été constitués, et si l’on peut saisir une évolution du sanctoral grandmontain. Ajoutons que cette approche se situe dans une étude d’ensemble des calendriers limousins médiévaux, menée de pair avec celle de dom Becquet sur le sanctoral du diocèse de Limoges, et que le Limousin y sera omniprésent.
Le calendrier joue un rôle considérable dans l’exercice de la divine liturgie, puisque c’est lui qui en règle le cours, et la liturgie est elle-même le fondement de la vie religieuse, qu’elle soit canoniale ou monastique. Nous avons récemment rappelé en d’autres lieux que les religieux était des hommes de prière, avant d’être des gestionnaires de temporel, des copistes de manuscrits ou des écrivains… 2, Le troisième paragraphe de l’« Institutio » évoque brièvement la place de la liturgie dans la vie quotidienne des frères :
3. Clerici divinum officium prevideant aliqua hora diei… 3.
La règle elle-même n’est guère plus bavarde sur ce point, et le chapitre traitant des « divins offices » (LVIII), est l’un des plus brefs :
LVIII. De divinis officiis.
Divina quidem officia ex certis et sanctis auctoribus collecta, quae beatus Gregorius et alii sancti doctores in sancta disposuerunt ecclesia, celebrare dignum duximus. De quibus non est modo dicendum per singula, eo quod in libris nostris de hujusmodi plenius continetur 4.
Étienne se repose sur l’autorité de saint Grégoire et de l’Église. Il se contente des livres existants, sans chercher à établir une liturgie particulière, et pour le détail, renvoie tout simplement aux livres eux-mêmes. Il a retenu l’office canonial à neuf leçons, qui permet de rester plus près de l’idéal de vie évangélique que l’office monastique, que la règle bénédictine et l’office à douze leçons, en adoptant celui du diocèse où il est installé : Limoges. On notera par ailleurs que les grandmontains ont rejeté l’usage des hymnes, même s’ils font des processions, comme en témoignent les rares psautiers complets qu’ils ont laissés 5. L’étude de la liturgie grandmontaine passe inévitablement par celle des livres liturgiques (rappellons que le calendrier n’a jamais constitué un livre en soi). Malheureusement, ces livres sont rares, et cette faiblesse documentaire a été naguère signalée par dom Becquet :
« On dispose essentiellement d’un lot de calendriers provenant du chef d’ordre, de divers psautiers, d’un …martyrologe, de quelques bréviaires et diurnaux tardifs, enfin de diverses versions de l’ordinaire » 6.
Une des conséquences désastreuses de la suppression de l’Ordre de Grandmont par la Commission des Réguliers fut la destruction de la bibliothèque de Grandmont. Peu âpres la mort de dernier abbé, François-Xavier Mondain de La Maison Rouge, survenue Grandmont le 11 avril 1787, les livres de la bibliothèque furent dispersés. Une note ajoutée en marge de l’inventaire dresse en 1771, en vertu d’un arrêt du Conseil, par Martial de Lépine, subdélégué de l’Intendant de Limoges, fait connaitre leur triste destin :
« N.B. Tous les manuscrits de Grandmont ont été vendus au poids en 1789, au St Leonard Barbou, imprimeur-libraire, et au Sr Soudanas, relieur de livres Limoges, qui les ont acheté et détruits, pour en faire des endossements de livres » 7.
Martial de Lépine avait constaté la présence de 177 manuscrits dans la bibliothèque, lors qu’il en fit l’inventaire en 1771, « dont une partie est fort délabrée, et dont plus de la moitie est des livres de chœur, bréviaire, psautiers et missels » 8. Fort heureusement, Martial Legros, alors chanoine de l’abbaye de Saint-Martial de Limoges et syndic de la communauté des vicaires de cette église, érudit de grande qualité, mort en 1811, chanoine du chapitre cathédral et vicaire-général de l’évêque, Mgr Du Bourg, eut l’heureuse idée d’en récupérer un certain nombre, et particulièrement une série de fragments provenant de manuscrits médiévaux. Il est d’ailleurs fort probable que c’est Legros lui-même qui arracha les calendriers, abandonnant aux mains des acquéreurs le reste des manuscrits, comme on peut en juger par certaines des notes qu’il porta sur ces fragments, où il indique le type de livre dont provient le calendrier, jugeant le reste comme peu curieux…
Recopiant dans ses « Mémoires sur l’histoire des abbayes du diocèse » 9 un ancien inventaire, peut-être du XVe siècle, des livres de l’abbaye, il ajoute un bref commentaire au premier numéro de ce catalogue, consacré globalement aux livres liturgiques
Psalteria, breviaria, diurnalia, ritualia, missalia, processionalia. « Jai trois bréviaires, deux diurnaux et cinq calendriers d’autres livres mss. venus de cette abbaye depuis sa suppression. Tous ces calendriers ne sont pas complets » 10.
Les livres et papiers de Martial Legros furent donnés après sa mort, par sa nièce, au Séminaire de Limoges, où ils sont restés pour l’essentiel. Les manuscrits du Séminaire de Limoges, catalogués en 1892 par Louis Guibert, sont depuis 1907 aux Archives départementales de la Haute-Vienne où ils constituent la sous-série I SEM 1 sq. 11. Les manuscrits provenant de Grandmont occupent les nos 68 a 84, le premier d’entre eux étant le fameux Speculum Grandimontis, compilé par le septième prieur Gérard Ythier (1189-1198).
En voici la liste sommaire, qui montre la part des livres (ou fragment de livres) liturgiques conserves :
I SEM 68. Speculum Grandimontis, XIIe-XIIIes., parchemin, 152 fol. 340 x 245 mm, reliure XVIe-XVIIIe s.
I SEM 69. Fragment de livre liturgique (litanies des saints), XIIIe s., parchemin, 240/247 x 180/188 mm, 8 fol. détachés.
I SEM 70. Fragment de livre liturgique (tables de comput et oraisons), XIIIe s., parchemin, 246 x 190 mm, 2 fol. détachés.
I SEM 71. Fragment de livre liturgique (calendrier), XIIIe s. parchemin, 246 x 159/162 mm, 5 fol. détaché.
I SEM 72. Fragment de livre liturgique (calendrier) XIIIe s., parchemin, 145 x 188 mm, 8 fol. détachés.
I SEM 73. Fragment de livre liturgique (calendrier), XIIIe s., parchemin, 248 x 180 mm, 6 fol. détachés.
I SEM 74. Fragment de livre liturgique (calendrier), XIVe (fin).. XVe s., parchemin, 268 x 189/192 mm, 6 fol. détachés.
I SEM 75. Fragment de livre liturgique (calendrier incomplet), XVe s., parchemin, 295 x 215 mm, 2 fol. détachés.
I SEM 76. Diurnal de Grandmont XVe-XVIe s., (calendrier fol. 4 sq.) parchemin., 131 x 103 mm, 292 fol, reliure XVIe s.
I SEM 77. Bréviaire de Grandmont, XVIe s., (calendrier fol. 4 sq.), papier, 121 x 88 mm, 532 fol., manuscrit et imprimé [Psautier], reliure XVIe s.
I SEM 78. Bréviaire de Grandmont, XVIe s., (calendrier fol. 4r°-9v°, parchemin et papier, 129 x 91 mm, 435 fol., manuscrit et imprimé, reliure XVIIe s.
I SEM 79. Diurnal de l’abbaye et de l’Ordre de Grandmont, XVIe s., (calendrier fol. 8 sq.). papier, 120 x 77 mm, reliure fin XVIe s.
I SEM 80. Manuel de prières à l’usage de Grandmont, XVIe s., papier, 136 x 87 mm, 287 fol., reliure XVIIe s.
I SEM 81. Recueil dit des « Antiquités de Grandmont » du frère Pardoux de La Garde, XVIe s., papier (+ 4 fol. parch. inséré, XIVe et XVe s.), 258 x 174 mm, 293 fol., cartonnage.
I SEM 82. « Antiquités de Grandmont », de frère Pardoux de La Garde, XVIe s., papier, 140 x 90 mm, 319 fol., reliure XVIe s.
I SEM 82. Bullaire de l’Ordre de Grandmont, XVIIe s., papier, 192 x 147 mm, 239 fol., cartonnage.
I SEM 84. « La Règle et les maximes de saint Étienne », traduction française de Charles Frémont, ancien prieur de l’abbaye, XVIIe s., papier, 190 x 147 mm, 160 fol., reliure XVIIe s.
On constate que les livres liturgiques conservés sont en majorité de petite taille et ne peuvent correspondre aux « livres de chœur » évoqués par Lépine en 1771, nécessairement de grande taille, à moins qu’il n’ait assimilé aux « livres de chœur » les livres liturgiques notés, sans tenir compte de leur usage privé ou collectif.
On ajoutera à cette liste des manuscrits sauvés par Martial Legros tout d’abord le nécrologe primitif, relié en tête d’un prosaire de l’abbaye Saint-Martial (BN lat. 1138, fol. 26) 12, et quelques autres manuscrits d’origine limousine : deux psautiers, passés l’un à la Sorbonne (Bibl. nat., ms. lat. 16306) et l’autre chez les Capucins de Besançon (Besançon, Bibl. mun., ms. 140) ; un diurnal du XIIIe siècle, passé aux Grandmontains de Bercey, au diocèse du Mans (Le Mans, Bibl. mun. 352) 13 ; un martyrologe du XIIIe siècle, précédé d’un calendrier du XVe siècle, provenant des Grandmontains du bois de Vincennes (Paris, Bibl. Mazarine, ms. 1694) 14.
L’ordinaire, mis à jour par Guillaume Pellicier, premier abbé de Grandmont (1317/1336), dépourvu de calendrier mais donnant le cérémonial de certaines fêtes du sanctoral, est connu par plusieurs exemplaires du XVe siècle, les mss Bibi. nat. lat. 12798 15 et Tours, Bibl. mun. 233, nouvelle adaptation faite pour le prieuré de Bois-Rahier, au diocèse de Tours.
On ne peut certes que déplorer la disparition de la Bibliothèque de Grandmont et de la centaine de manuscrits qu’elle conservait alors. Pourtant, force est de constater qu’en Limousin, en matière de livres liturgiques, si l’on fait abstraction de Saint-Martial, dont les manuscrits entrèrent en 1730 à la Bibliothèque royale, Grandmont est pratiquement la seule abbaye dont il subsiste des manuscrits, comme nous l’avons vu, grâce à Martial Legros. Qu’en eut-il été si l’abbaye avait suivi le sort commun des abbayes limousines ? Faut-il rappeler qu’il ne reste pratiquement rien de la bibliothèque du chapitre cathédral, sinon le sacramentaire, entré au XIXe siècle dans les collections de la Bibliothèque nationale, et deux obituaires, du XIIIe et du XVIe siècle, conservés aux Archives départementales de la Haute-Vienne (3 G 511) et à la bibliothèque municipale de Limoges (ms. 12) ! Et mieux vaut ne pas parler du sort des autres bibliothèques monastiques ou canoniales limousines.
Le tableau des calendriers conservés montre la place éminente tenue par Grandmont, si l’on fait abstraction pour le XVe siècle, des calendriers des livres d’Heures :
Plus du tiers des calendriers limousins manuscrits conserves (35 %) proviennent de Grandmont, c’est dire que l’on ne peut ignorer Grandmont dans une étude générale du sanctoral limousin.
En 1756, l’abbé François-Xavier Mondain de La Maison Rouge approuva la décision prise par le chapitre général de 1755 de doter l’ordre d’un office de saint Etienne, et de faire imprimer un propre, paru cette même année :
Proprium / festorum / Ordinis / Grandimontis / De novo typis excussum ex De / creto Capituli Generalis, habito / die 23 Novembris, anno 1755. / Pansus / Ex typis Le Breton, Regis typographii / ordinarii, in via Cytharea / M.D.CC.LVI 16.
Ce propre s’ouvre avec le calendrier grandmontain, dans son dernier état 17.
Calendarium
Januarius
14. Anniversarium solemne pro abbatibus et prioribus Ordinis. Oratio. Deus qui inter apostolicos sacerdotes. Reliqua ut in propriis locis notatur.
15. Sancti Mauri, abbatis. Duplex.
19. S. Guillelmi, episc. et conf. Duplex.
24. S. Feliciani, ep. et martyris. Duplex majus. Oratio. Infirmitatem etc., ut in communi.
Februarius
8. S. Patris nostri Stephani. Duplex primae classis, cum octava.
Aprilis
28. Translatio SS, Virginum Coloniae. Duplex. Oratio. Exaudi nos. Reliqua ut in proprio die 21 octobris. Fit in Grandimonte tantum.
Malus vel junius
Octava Sanctissimae Trinitatis.
Prima die non impedita post octavam Corporis Christi. Anniversarium pro iis qui in domibus nostris sepulti sunt. Oratio Deus cujus miseratione.
Junius
25. Translatio S.P.N. Stephani. Duplex majus.
30. S. Martialis in dioecesi Lemovicensi. Secundae classis. Extra dioecesim, fit tercia die julii, ut episcopi et conf. Duplex.
Julius
11. Translatio S. Benedicti, abbatis. Duplex ma- jus.
22. Anniversarium pro parentibus. Oratio. Inclina.
Augustus
30. Revelatio seu canonisatio s. patris nostri Stephani. Secundae classis.
Septembris
22. S. martyrum Mauricii et sociorum ejus. Duplex.
Octobris
21. Sanctarum Ursulae etsociarum ejus. Secundae classis.
Finis calendarii
Le propre renferme le texte de l’office pour chacune de ces fêtes, le plus conséquent étant évidemment celui de saint Étienne, le 8 février : S. Maur (p. 1-4), S. Guillaume (p. 4-6), S. Félicien (p. 7-9), S. Étienne (9-31), suivi p. 31-60 des leçons pour l’octave, die II-VIII), translation de S. Étienne (p. 60-65), octave de la Trinité (p. 65-82), S. Martial (p. 83-85, inscrit le 3 juillet), translation de S. Benoït (p. 85-91), canonisation de S. Étienne (p. 85-91), S. Maurice et ses compagnons (p. 95-98), Ste Ursule (p. 99-177).
L’on voit ainsi que le propre de Grandmont, à la veille de disparition de l’ordre, était peu développé et contient des fêtes dont la présence peut surprendre, telles celles de saint Maur et de la translation de saint Benoït.
Comment en est-on arrivé là ? Comment s’est constitué le sanctoral propre à Grandmont dans les premiers siècles de son existence, tel est l’objet de cette recherche, dans la mesure où les calendriers conservés permettent d’y répondre.
Les sources limousines médiévales
Nous donnons ici la description sommaire des principaux manuscrits ou fragments de manuscrits grandmontains renfermant un calendrier.
A Paris, Bibl. nat., ms. Nouv. acq. lat. 2653, fol. 2-11.
Sur le fol. de garde : « Calendrier du XIe siècle ». Couverture carton XIXe s., avec pièce de titre : « Almanach du XIIe siècle. – Almanach du XVe siècle. Manuscrits de ces temps appt, à Mr Monteil ».
Calendrier relié avec un calendrier du XVe siècle provenant de Saint-Martin de Tours.
Provenant de Amans-Alexis Monteil. – En 1833 à Sir Thomas Phillipps (Mss Thorpe, Phillipps 7234). – Acquis par la Bibl. nat. à la vente Phillipps (Sotheby) du 30 novembre 1981 (catal. n° 494).
Fragment de livre liturgique.
fol. 2 : Notes add. du XIIIe s. « Citetis perentorie coram magistro Stephano sacrista Sancti Aredii, Lemovicensis diocesis, judice a domino papa delegato Stephanum de Lo Dunet apud Sanctum Aredium ad diem martis post festum Purificationis Marie Virginis priori et fratribus Grandimontis respunsurum.. ».
fol. 2 v°-3 : <Herrade de Landsberg. Versus ad inveniendum intervallum a die Natalis Domini usque ad Quadragesimam>
Compositor sapiens discretus asperiore
éd. M. Engelhardt, Herrad von Lansperg…, Stuttgart, 1818, p. 163-169 ; – Walther, Initia carminum, n° 3070.
fol. 3 : « Se sunt les suffrages des matines dou feri… »
fol. 3 v° : Tableau de comput pascal (fêtes mobiles).
fol. 4-9 v° : Calendrier, avec addition d’obits : un prieur claustral et trois frères de Grandmont (1513, 1540, 1597, 1624). Calendrier postérieur à 1173, saint Thomas Becket y figurant de première main avec un office à 9 leçons.
Les fêtes de saint Étienne, transitus le 8 février et revelatio le 30 août, y sont portées en addition.
Ce calendrier est le plus proche de celui du sacramentaire de Limoges, composé dans les années 1095-1105 (Bibl. nat., ms. lat. 9438).
fol. 10 : Notes de comput sur les réguliers, les épactes et les concurrents.
fol. 10 v° : Tableau des fêtes mobiles pour le cycle de 532 ans.
fol. 11 : Tableau des intervalles séparant Noël du Carême, la Pentecôte de la Nativité, de Saint-Jean-Baptiste, de l’Avent.
fol. 11 v° : Règles pour déterminer les dates des fêtes mobiles, les épactes et les concurrents.
Bibliogr. : Vente de livres rares et de manuscrits précieux cités dans l’« Histoire des français des divers états » par A.-A. Monteil. Cette vente se fera le lundi 15 avril 1833 et les deux-jours suivants.., rue des Bons-Enfans, n° 30, Maison Silvestre, Paris, 1833, n° 30. – Catalogus librorum manuscritorum in bibliotheca. D. Thomae Phillzpps, Ban., A.D. 1837, Midelhill, 1837, p. 109. – Bibliotheca Phillippica. Medieval Manuscripts : New Series, Sixth part. Catalogue of Manuscripts on papyrus, vellum and paper of the 7th century to the 18th century from the celebrated collection formed by Sir Thomas Phillpps (1792-.1872). The Property of the trustees of the Robinson Trust. Day of Sale : Tuesday, 30th November 1971, Londres, Sotheby, 1971, p. 32-33, n° 494. – H. Omont, « Manuscrits relatifs à l’histoire de France à Cheltenham », dans Bibliothèque de l’École des chartes, t. 50 (1889), p. 196, 213. – A. Molinier, Les obituaires français au Moyen-Age, Paris, 1890, n° 500 [Attribué à Saint-Martial de Limoges]. – A. Leroux, Les sources de l’histoire du Limousin, Limoges, 1895, p. 171 [Ibid., d’après Molinier]. – M. Thomas, « Nouvelles acquisitions latines et françaises du département des manuscrits de la Bibliothèque nationale pendant les années 1969-1971 », dans Bibliothèque de l’École des chartes, t. 130 (1972), p. 513-515. – J.-L. Lemaitre., Répertoire des documents nécrologiques français, Paris, 1980, p. 1 137- 1 138, n° 2755. – Id., « Amans-Alexis Monteil et les obituaires », dans Revue du Rouergue, 1986, p. 183.
B Arch. dép. de la Haute Vienne, I SEM 71.
XIIIe s. (début), parchemin, 234 x 149/162 mm., 5 fol. déreliés. Rubriques, initiales rouges et bleues.
Fragment de Psautier. Cf. note de Martial Legros au fol. 4, marge infre : .Ce fragment de calendrier étoit a la tête d’un psautier de l’abbaye de Grandmont, qui paroit être du XIIe siècle. Saint Guillaume, évêque de Bourges, canonise en 1218, n’y est que par une addition. Par conséquent, le calendrier est antérieur à cette époque… ».
fol. 1 : Règles de comput.
fol. 1 v°-2 : Tableaux de comput pascal (fêtes mobiles).
fol. 2 v°-5 v° : Calendrier incomplet. Un mois par jour : Janvier (2 v°), février-mars (3), avril-mai (5), août-septembre (4). — Addition de neuf notices nécrologiques, des XVe-XVIe siècles.
Bibliogr. : L. Guibert, Les manuscrits du Séminaire de Limoges, p. 45-46. — J.-L. Lemaitre, Répertoire des documents nécrologiques, p. 1137, n° 2752.
C. Arch. dép. de la Haute-Vienne, I SEM 72.
XIIIe s., parchemin, 145 x 188 mm, 8 fol., déreliés. Initiales rouges, bleues et vertes, rubriques.
Fragment de livre liturgique.
fol. 1-6 v° : Calendrier, chaque mois étant précédé des vers egyptiaques. Addition de 18 notices nécrologiques, XVe-XVIe siècles. — Le « plus ancien calendrier grandmontain complet » pour L. Guibert.
fol. 7-8 v°°: Tableaux de comput pascal.
Bibliogr. : L. Guibert, Les manuscrits du séminaire de Limoges, p. 46-47. — J.-L. Lemaitre, Répertoire des documents nécrologiques, p. 1137, n° 2753.
D. Arch. dép. de la Haute-Vienne, I SEM 73.
XIIIe s., parchemin, 248 x 180 mm, 6 fol. déreliés.
Fragment de psautier. Cf. note de M. Legros dans la marge supérieur du fol. 1 : « Ce calendrier étoit à la tête d’un psautier de l’abbaye de Grandmont. Il paroît être du XIIIe siècle. On n’y trouve aucun des saints de ce siècle, excepté saint Guillaume, évêque de Bourges, mort en 1209 ».
fol. 1-6 : Calendrier, avec degré de solennité des offices.
Bibliogr. : L. Guibert, Les manuscrits du Séminaire de Limoges, p. 48. — Dom Jean Becquet, Recherches sur les institutions religieuses de l’Ordre de Grandmont au Moyen Age, Thèse dactylogr. de l’École pratique des hautes études, Ve Section, 1951, PJ. XXIV.
E. Paris, Bibl. nat., ms. lat. 16306.
XIIIe siècle, parchemin, 230 x 152 mm, 94 fol., acéphale. Peinture pleine page fol. 6 v° : « La salutation angélique » ; initiales historiées fol. 16 : « David jouant de la harpe », et fol. 64 v° : « Le Christ en majesté ». Petites initiales filigranées vermillon et azur. Reliure en parchemin vert sur ais de carton, avec titre au dos : « Psalterium ecclesiae Lemovicensis ». Côte ancienne, fol. de garde « Sorbonne, 1488 », et au bas du fol. 2 « 1219 ».
Psautier.
fol. 2-5 : Oraisons de messes votives. <partie de bréviaire acéphale>.
fol. 5-7 : Oraisons.
fol. 8-13 : Calendrier, avec degré de solennité des offices et des additions montrant qu’il a été l’usage de la Sorbonne (principales fêtes parisienne et dédicace du 21 octobre).
fol. 14 blanc.
fol. 14 v°-15 : Tableaux de comput pascal.
fol. 16-88 : Psautier, sans hymnes ni antiennes.
fol. 86 v°-88 : Litanies des saints.
fol. 88 v°-91 : Office des morts.
fol. 91 v°-94 : Hymnes.
Bibliogr. : L. Delisle, Inventaire des manuscrits de la Sorbonne conservés à la Bibliothèque impériale sous les numéros 15176-16718 du fonds latin, Paris, 1870, p. 53. – V. Lero-quais, Les bréviaires manuscrits des bibliothèques publiques de France, t. IV, Paris, 1934, p. 395-396, n° 996. – In., Les psautiers manuscrits latins des bibliothèques publiques de France, t. II, Mâcon, 1940-1941, p. 125-126, n° 351.
F. Besançon, Bibl. mun., ms. 140.
XIIIe s. (fin), XIVe et XVe s., parchemin, 267 x 185 mm, 238 fol. Calendrier et zodiaque illustré, initiales historiées. Reliure XVIIIe s. veau marbré avec dos orné : « Psalterium ms ».
Au XVIIIe s. chez les Capucins de Besançon.
Psautier à l’usage de Limoges, fin XIIIe s.
fol. 3-8 : Calendrier limousin (proche du calendrier A) avec fêtes grandmontaines : 8 février, Stephani conf. ; 30 août, Translatio s. Stephani ; 21 octobre, Virginum XIcim milium.
fol. 10-161 / Psautier sans hymnes ni antiennes (celles-ci ayant été ajoutées au XVe siècle). fol. 162-176 : Cantiques bibliques. fol. 179-189 : Oraisons.
II. Partie de Livre d’Heures à l’usage de Troyes, XIVe et XVe siècles.
1. [XIVe s.]. fol. 190-203 : Office des morts. – fol. 208-212 : Psaumes de la Pénitence. – fol. 212 v°-218 : Litanies. – fol. 218-221 : Oraisons. – fol. 221 v°-224 : Fragments des Évangiles. – fol. 225-228 : Heures du Saint-Esprit. – <Les Heures de la Vierge manquent>.
2. [XVe s]. fol. 230-234 : Hymnes. – fol. 235-237 : Heures de la Croix et du Saint-Esprit.
Bibliogr. : Catal. gén. des mss. des bibl, publ. de France dép., t. XXXII, paris, 1897, p. 95-97 [Attribué à Angoulême]. – V. Leroquais, Les psautiers manuscrits des bibliothèques publiques de France, t. I, Mâcon, 1940-1941, p. 87-91.
G Arch. dép. de la Haute Vienne, I SEM 74
XIVe s. (fin) ou XVe s., parchemin, 268 x 189/192 mm, 6 fol. déreliés.
Fragment d’antiphonaire. Cf. note de Legros dans la marge infre du fol. 1 :« Ce calendrier étoit à ma tête d’un ancien antiphonaire manuscrit, sur vélin, de l’abbaye de Grandmont, qui a été détruit avec le reste des manuscrits de cette maison, vendus en 1789 au Sr Barbou, imprimeur-libraire de Limoges, qui les a achetés pour en faire endosser des livres. L’ouvrage entier ne contenait rien plus de curieux, que quelques fautes de latinité dans les rubriques, etc., comme ad vesperos pour ad vesperas. Il paroit être du XVe siècle. Le plain-chant y est noté comme dans d’autres manuscrits de ce siècle, sur quatre lignes, et les notes quarrées ».
Bibliogr. / Louis Guibert, Les manuscrits du séminaire de Limoges, p. 48-49.
H Arch. dép. de la Haute-Vienne, I SEM 75.
XVe s., parchemin, 295 x 215 mm, 2 fol. déreliés.
Fragment de livre liturgique. Cf. note de M. Legros dans la marge supre du fol. I : « Ce fragment de calendrier vient de quelqu’un des livres liturgiques de l’abbaye de Grandmont. Il paroit être du XIVe siècle, ou au plus du XVe siècle ». Addition de quatorze notices nécrologiques, dont celle du frère Pardoux de La Garde, mort en 1591, le 5 avril.
Bibliogr. : Louis Guibert, Les manuscrits du séminaire de Limoges, p. 49. – Jean-Loup Lemaitre, Répertoire des documents nécrologiques français, p. 1137, n° 2754.
I Paris, Bibl. Mazarine, ms. 1694.
XVe et XIIIe s., parchemin, 260 x 175 mm, 106 fol. Initiales rouges et bleues, rubriques, reliure basane brune, XVIe s.
Livre du chapitre provenant des Grandmontains de Vincennes, composé de deux éléments :
(1) fol. 1-12 : Calendrier liturgique, du XVe s. également utilisé comme obituaire pour les bienfaiteurs de la maison, avec le 19 septembre : L<udovicus> rexfundator istius loci [Louis VII], et le 12 novembre : Dedicatio ecclesie.
(2) fol. 13-16 : Partie de rituel, avec l’office des morts et les formulaires de profession d’un novice et de prise d’habit.
fol. 17-106 : Martyrologe d’Usuard, du XIIIe s., avec la préface à Charles le Chauve et la préface Festivilates, commençant le IX kal. jan. et finissant le X kal. jan. Un certain nombre d’additions, pour la plupart grandmontaines, ont été ajoutées au martyrologe :
- VI id. févr. Item transitus patris nostri beati Stephani confessons.
- V id. jan. [Item] transitus sancti Willelmi [arch]iepiscopi Bituricensis [et c]onfessoris.
- VII kal.julii. Item translatio sancti Stephani patris nostri.
- VIII kal. sept. Apud Parisius in coenobio sancti Dionisii transitus sancti Ludovici confessons.
- III kal.sept. Item revelatio b[eati] Stephani conf[essons] patris nostri.
- XVII kal. nov. Item in territorio Lemovicensis sancti Juniani confessons.
- II id. nov. Item dedicatio ecclesie Beate Marie de Vincennis.
fol. 106 : Une bulle d’Alexandre III pour Grandmont, Quanto major et gracior, Viterbe, 29 juillet 1181, a été ajoutée à la suite 18.
Bibliogr. : A. Molinier, Catalogue des manuscrits de la Bibliothèque Mazarine, t. II, Paris, 1886, p. 172.
K Le Mans, Bibl. mun., ms. 352.
XIIIe s., parchemin, 210 x 140 mm, 121 fol., certains en mauvais état. Reliure besane.
Diurnal noté à l’usage de Grandmont, qualifié d’« antiphonaire » dans le Catal. gén. des mss. des bibl. publ.
fol. 1-6 : Calendrier limousin, incomplet (janvier-février manquent), dont plusieurs feuillets sont abîmés, ce qui entraîne des lacunes internes.
L’addition d’obits montre que ce ms. a été à l’usage du prieuré de Bercey, au diocèse du Mans : obit du premier prieur le 14 mars : Obiit recolende memorie domni Hu[gonis] alias de Agiis, primi prioris prioratus. Cf. également le 18 juillet : obitus fratris Guillermi Froyni, ymo […] de Arfolbia, qui f[…], et le 24 septembre : Dedicatio ecclesie nostre, lect. IX. en addition du XIIIe siècle.
Le diurnal renferme les pièces des Heures du jour, capitules antiennes à Benedictus et Magnificat, collectes, et des hymnes (fol. 93 sq.). On note au fol. 89 des pièces propres à Saint-Julien du Mans.
Bibliogr. : Catal. gén. des mss. des bibl. de France, dép., t. XX, Paris, 1893, p. 207. – Dom Jacques Hourlier, « Un diurnal noté de l’Ordre de Grandmont » (Le Mans 352), dans Études grégoriennes, t. 1 (1955), p. 179-180.
Le calendrier
Le calendrier est le témoin le plus visible du culte des saints, et le plus facile à appréhender. Le nécrologe primitif de Grandmont est construit sur un simple calendrier romain, par nones, ides et kalendes. Tous les autres calendriers de l’abbaye suivent le schéma commun en matière de calendriers liturgiques : – nombre d’or, permettant de connaître la nouvelle lune (système perpétuel, le nombre d’or de l’année correspondant à l’un des chiffres inscrits chaque mois en face des jours, jour de la lune) ; – lettres dominicales A-G ; – calendrier romain. Les éléments de comput tiennent une grande place dans la pratique liturgique en raison de la mobilité de Pâques. Plusieurs des calendriers conservés sont précédés ou suivis de tableaux de comput pascal (ABCE). Ajoutons-y le ms. I SEM 70 (dépourvu de calendrier). Les données astronomiques sont également présentes (ABEGI). On remarque en tête de chaque mois des calendriers A, C, I un vers égyptiaque, indiquant les jours néfastes (dies eger), appartenant a la même collection : Jani prima dies et septima fine timetur, etc.
Seule la partie strictement liturgique nous intéresse ici : saints ou fêtes, suivis du degré de solennité des offices : mémoire, 3 leçons (office simple), 9 leçons (office double), messe (ABDEGHI).
On peut discerner plusieurs couches dans tout calendrier liturgique :
- le fonds propre à l’Église universelle, qui provient principalement des sacramentaires gélasiens et grégoriens (Hadrianum et supplement d’Aniane) ;
- le fonds propre au diocèse dans lequel le calendrier est en usage ;
- le fonds propre a la maison (et à l’ordre) pour lequel il a été rédigé.
Ce sont évidemment ces deux derniers fonds qui nous intéressent. Il n’est d’aucune utilité d’étudier, s’agissant d’un calendrier particulier, les fêtes gélasiennes et grégoriennes, sauf si l’une d’elles bénéficie d’un traitement de faveur, mèsse, office double, octave, ce qui peut alors signifier que l’église dont provient le calendrier en question voue au saint un culte particulier, soit qu’elle soit placée sous son vocable, soit qu’elle en possède des reliques.
Nous avons donc retenu uniquement le sanctoral limousin et les particularités grandmontaines dans le tableau synoptique page suivante.
Le sanctoral limousin
Une constatation préalable s’impose à l’examen de cette synopse : tous les calendriers présentés ici sont a l’usage de Limoges. Saint Martial est presque partout qualifié d’apôtre (à l’exception de A), et sa fête est suivie d’une octave (y compris dans A). La première translation, celle de 833 à Solignac, est également présente partout. Il en va de même pour sainte Valerie, protomartyre de l’Aquitaine. Les calendriers renferment tous un certain nombre de saints vénérés dans le diocèse de Limoges, mais il est intéressant de constater que la plupart d’entre eux, sauf saint Léonard, n’apparaissent qu’une ou deux fois en général, ce qui montre la souplesse et la variété du sanctoral limousin.
Il n’existe pas pour l’heure d’étude systématique du sanctoral limousin, de sa formation et de son evolution, à travers les livres liturgiques du diocèse, qui, eux non plus, n’ont pas été étudiés. En attendant l’achèvement de l’étude de dom Becquet sur ce point, force est de s’en tenir a des travaux anciens et parfois peu critiques, comme ceux du chanoine Jean Collin : Histoire sacrée de la vie des principaux saints… du diocese de Limoges (Limoges, 1672), ou Florilegium sacrum Lemovicense (Limoges, 1673).
Martial Legros a consacré bon nombre de travaux restés manuscrits, et souvent inachevés, à ce sanctoral : Martyrologe du diocese de Limoges, contenant les noms et l’abrégé des saints dont on fait actuellement l’office dans ce diocese 19 ; — Supplément aux vies des Pères… pour les saints du diocese de Limoges 20 ; — Vie des saints du diocese de Limoges 21, traitant seulement des six premiers mois de l’année ; — Sanctoral limousin. Fêtes mobiles… 22, ouvrage tout juste ébauché ; — Nouveau sanctoral limousin, ou Actes des saints du diocese de Limoges et de ceux qui y ont un culte établi, le tout avec des notes historiques, cbronologiques et critiques 23. Il faut ajouter à ces travaux spécifiques le recueil intitulé Calendrier spirituel de Limoges 24, où sont réunies les copies de 66 calendriers manuscrits ou imprimés. On retiendra de cet ensemble les calendriers suivants : « extrait du diurnal de Grandmont, XVIe siècle » ; — « calendrier du propre des fêtes de Grandmont, 1756 » ; — « calendrier d’un psautier grandmontain du XIIe siècle » ; — calendrier d’un psautier grandmontain du XIIIe siècle » ; — « calendrier du Liber capitulorum de Grandmont, XIIIe-XIVe siècles » ; — « calendrier d’un bréviaire de Grandmont du XIVe siècle » ; — « calendrier d’un livre liturgique de Grandmont, XIVe ou XVe siècle » ; — calendrier d’un antiphonaire de Grandmont, XIVe ou XVe siècle » ; — « calendrier d’un diurnal de Grandmont ». On reconnait la les principaux manuscrits récupérés par Legros lors de la dispersion de la bibliothèque de l’abbaye.
Synopse partielle : saints limousins et grandmontains
La meilleure liste des saints limousins se trouve dans le manuel d’Alfred Leroux, Les sources de l’histoire du Limousin, dont le chapitre 6 est consacré aux « Vies des principaux saints du Limousin », classées en suivant l’ordre alphabétique des saints 25. Mais, il ne s’agit la que du répertoire biobibliographie des saints originaires du Limousin. Or, le sanctoral de Limoges a inclus des saints du voisinage, auvergnats comme saint Géraud d’Aurillac ou saint Robert de la Chaise-Dieu, angoûmois comme saint Cybard… On pourrait même parler d’un fonds commun aquitain, en y ajoutant saint Front, saint Eutrope. L’inscription des saints locaux s’est faite d’une manière très épisodique, et dont le regroupement n’existe pratiquement que dans le remarquable bréviaire publié en 1783 par Louis-Charles Du Plessis d’Argentré, bréviaire préparé dès avant 1781 par une commission d’experts aux nombre desquels figuraient les abbés Joseph Nadaud et Martial Legros 26.
On accordera enfin une place de choix au traité du plus illustre des écrivains limousins, Bernard Gui, les Nomina sanctorum quorum corpora Lemovicensem diocesim ornant (BHI, 4815-48156), conservé par treize manuscrits médiévaux, dont quatre revus par l’auteur, traduits par Jean Golein pour Charles V, et fort mal publiés par le P. Philippe Labbe, d’après un manuscrit de Petau, l’actuel Vatican, Regin. lat. 705, incomplet d’un bon tiers du texte 27 ! Il a d’abord valeur de source et il s’agit la aussi d’un travail d’érudit, avant d’être la constatation d’un fait liturgique. Bernard Gui n’indique pas toujours la fête du saint dont il rapporte la vie.
Toute l’évolution du sanctoral du diocèse de Limoges, depuis les oraisons du sacramentaire de Limoges, composé entre 1095 et 1105 28, jusqu’au bréviaire de 1783 reste a faire, et seule cette étude systématique permettra de comparer utilement les calendriers des communautés religieuses avec le calendrier diocésain.
En attendant, nous nous contenterons ici de faire le relevé sommaire des saints limousins inscrits dans les calendriers grandmontains retenus.
La meilleure liste des saints limousins se trouve dans le manuel d’Alfred Leroux, Les sources de l’histoire du Limousin, dont le chapitre 6 est consacré aux « Vies des principaux saints du Limousin », classées en suivant l’ordre alphabétique des saints 25. Mais, il ne s’agit la que du répertoire biobibliographie des saints originaires du Limousin. Or, le sanctoral de Limoges a inclus des saints du voisinage, auvergnats comme saint Géraud d’Aurillac ou saint Robert de la Chaise-Dieu, angoûmois comme saint Cybard… On pourrait même parler d’un fonds commun aquitain, en y ajoutant saint Front, saint Eutrope. L’inscription des saints locaux s’est faite d’une manière très épisodique, et dont le regroupement n’existe pratiquement que dans le remarquable bréviaire publié en 1783 par Louis-Charles Du Plessis d’Argentré, bréviaire préparé dès avant 1781 par une commission d’experts aux nombre desquels figuraient les abbés Joseph Nadaud et Martial Legros 26.
On accordera enfin une place de choix au traité du plus illustre des écrivains limousins, Bernard Gui, les Nomina sanctorum quorum corpora Lemovicensem diocesim ornant (BHI, 4815-48156), conservé par treize manuscrits médiévaux, dont quatre revus par l’auteur, traduits par Jean Golein pour Charles V, et fort mal publiés par le P. Philippe Labbe, d’après un manuscrit de Petau, l’actuel Vatican, Regin. lat. 705, incomplet d’un bon tiers du texte 27 ! Il a d’abord valeur de source et il s’agit la aussi d’un travail d’érudit, avant d’être la constatation d’un fait liturgique. Bernard Gui n’indique pas toujours la fête du saint dont il rapporte la vie.
Toute l’évolution du sanctoral du diocèse de Limoges, depuis les oraisons du sacramentaire de Limoges, composé entre 1095 et 1105 28, jusqu’au bréviaire de 1783 reste a faire, et seule cette étude systématique permettra de comparer utilement les calendriers des communautés religieuses avec le calendrier diocésain.
En attendant, nous nous contenterons ici de faire le relevé sommaire des saints limousins inscrits dans les calendriers grandmontains retenus.
La legende martialienne et les plus anciens martyrs
30.06. Marcialis apostoli. — Saint Martial, apôtre du Limousin au IIIe siècle [BHL, 5551-5586], est inscrit dans tous les calendriers de Grandmont. Seul le calendrier A ne précise par sa qualité d’apostolus, et de plus, Martial suit la Commemoratio sancti Pauli, qui provient du sacramentaire Grégorien. Le développement du culte de saint Martial a fait disparaitre cette fête du calendrier limousin ; elle n’a d’ailleurs pas été réintégrée comme mémoire dans le bréviaire de 1783. Il faut sans doute voir là, dans ce calendrier postérieur à 1173, une trace du peu de précipitation mis par les chanoines de Limoges à entériner les décisions de concile de Limoges de 1031 qui faisait passer Martial du rang de confesseur a celui d’apôtre. On remarque toutefois que Martial bénéficie d’une octave (inscrite de la même main), avec 9 leçons.
7.07. De sancto Marciale, Octava. — Octave de saint Martial, à 9 leçons (A,CDEFGIK).
10.10. Translatio sancti Marcialis. — La première translation des reliques de saint Martial eut lieu en 833, a Solignac, d’après un sermon d’Ademar de Chabannes 29. Elle figure dans tous les calendriers, avec un office à 9 leçons. On la retrouve également dans les calendriers du chapitre cathédral, de l’abbaye de Saint-Martial, des Allois… Aucun des calendriers grandmontains ne fait état de la seconde translation, faite en 944 à Montjovis pour faire cesser le mal des ardents, le 12 novembre.
10.12. Valerie virginis. — Valérie, vierge et protomartyr de l’Aquitaine, dont l’histoire est liée à celle de saint Martial [BHL, 8475-8481], apparaît dans tous les calendriers avec un office à 9 leçons. Elle constitue avec saint Martial, comme nous l’avons dit, l’un des principaux critères d’identification des calendriers limousins (Martial était également inscrit comme apôtre d’Aquitaine à Rodez). Dans le calendrier A, où elle est inscrite après Eulalie, un correcteur a cancellé le nom de celle-ci, pour ne laisser que Valérie, tandis que dans les calendriers CDH, on a inversé les noms : Valérie et Eulalie virginum. Dans G, les deux vierges se suivent, avec un degré de solennité différent : Valerie virg. Lect. IX. – Eulalie virg. Com.
17.04. Alpiniani conf. Alpinien, — prêtre aquitain du IIIe siècle [BHL, 3081, dont l’histoire est liée à la légende de saint Martial. Calendriers AB,F,K.
15.10. Austricliniani confessoris. — Austriclinien, disciple de saint Martial, ressuscité par Martial [BHL, 857], n’apparaît que dans les calendriers A, F et K. Il figure dans les calendriers du chapitre cathédral et de Saint-Martial au XIIIe siècle.
16.07. Justianiani conf. — Justinien, enfant ayant vécu au IIIe siècle et vénéré en Limousin [BHL, 4577-4578], n’apparaît pas comme tel dans la légende martialienne. Il n’est inscrit que dans les calendriers A, F et K, mais on le retrouve dans celui de la communauté des prêtres de Saint-Martial, au XIIIe siècle. Bernard Gui rapporte que ses reliques furent apportées à Paunat de Saint-Martial, qui avait conservé son chef.
1.06. Clari martyris. — Clair, évêque et martyr à Cologne [BHL, 1822-1823] a vu son culte assez largement diffusé en Gaule, et était honoré spécialement à Tulle. Il est inscrit dans le calendrier A, avec mémoire, puis dans les calendriers F, et CD avec un office à 9 leçons.
Les évêques de Limoges
Deux évêques de Limoges seulement, tous deux de l’époque mérovingienne, sont inscrits au calendrier :
5.05. Sacerdotis episcopi et confessoris. — Sadroc, évêque de Limoges au VIIIe siècle [BHL, 7456-7462], dont la fête est inscrite le 15 octobre chez les Bollandistes, apparaît dans les calendriers AB et F. Il est inscrit dans le calendrier du chapitre cathédral au XVIe siècle.
22.05. Lupi episcopi et confessoris. — Loup, évêque de Limoges, mort en 631 [BHL, p. 754, sans n°], n’a été inscrit que dans le calendrier D, et il s’agit d’une addition du XIVe siècle. Il est également inscrit dans les calendriers de Saint-Martial (au XIIIe siècle) et du chapitre cathédral (au XVIe siècle).
Les saints mérovingiens
Une des caractéristiques principales du sanctoral limousin est la place importante qu’y tiennent les saints de l’époque mérovingienne, et en particulier les ermites. Les deux évêques cités précédemment appartiennent d’ailleurs à cette période.
07.01. Tillonis. — Théau, était un solitaire, vivant à la fin du VIIe siècle (il serait mort en 710) [BHL, 8291-8293]. Il faisait l’objet d’un culte spécifique à Solignac, dont l’église conservait ses reliques. Inscrit dans les calendriers B et F.
10.01. Valerici. — Vaury, solitaire en Limousin, au VIe siècle [BHL, 8492-8493]. Inscrit dans les calendriers B et F.
25.06. Amandi. — Armand, solitaire en Limousin, vivant au milieu du VIe siècle [BHL, 330]. Inscrit seulement dans le calendrier A. On le retrouve au XIIIe siècle dans le calendrier de Saint-Martial, et au XVIe dans celui du chapitre.
1.07. Eparchi confessoris. — Cybard, reclus à Angoulême, mort vers 581 [BHL, 2557-2563], bien que n’étant pas Limousin, a vu son culte adopté très tôt à Limoges. Il figure dans tous les calendriers de Grandmont, avec simple mémoire dans A, puis office à 9 leçons dans les autres. La mémoire de l’octave de saint Jean-Baptiste dans le calendrier G à fait repousser sa fête au 3 juillet. Le bréviaire de 1783 a ramené sa fête (mémoire) au 1er juillet. Alors qu’il est inscrit dans les calendriers du chapitre, de l’abbaye des Allois, il est absent de celui de Saint-Martial au XIIIe siècle.
25.08. Aredii confessoris / abbatis. — Yrieix, fondateur et abbé d’Attanum, qui prit son nom, mort en 591 [BHL, 664-668]. Un des saints caractéristique des calendriers limousins. Il figure dans les calendriers BCDEFG, avec office à 9 leçons (DGEK). On le retrouve dans le calendrier de Saint-Martial, mais non au chapitre cathédral.
6.10. Pandulphi confessons. — Pardoux, abbé de Guéret, mort en 737/743 [BHL, 6458-6463], suit sainte Foy (Fidis virg., III lect.) dans les calendriers A, où il ne bénéficie que d’une mémoire, D (en addition) F et K. Il est également inscrit dans les calendriers de Saint-Martial au XIIIe siècle, mais non dans celui du chapitre.
13.10. Leobonis confessoris. — Léobon, solitaire en Limousin aux VIe/VIIe siècles, a été ajouté par une main du XIVe siècle au calendrier A, mais est absent de tous les autres calendriers. Il n’existe pas de Vita ancienne. On le trouve au début du XVe siècle dans le calendrier des Heures de Peyre de Bonetos 30 : Geraldi conf Leoboni conf, ou dans le calendrier de l’obituaire de la communauté des prêtres de Liginiac 31. Il a été remis à l’honneur dans le bréviaire de 1783 : semiduplex (in Ecclesia cathedrali solemne minus).
16.10. Juniani confessoris. — Junien, ermite à Comodoliacum, auquel il donnera son nom, mort vers 500 [BHL, 4560-4561], n’apparaît que dans le calen-drier D, avec un office a 9 leçons. Bien qu’il manque dans le calendrier I, il a été ajouté dans le martyrologe d’Usuard qui lui fait suite. II figure dans les calendriers du chapitre et de Saint-Martial au XIIIe siècle.
16.10. Silvani martyris. — Sylvain, martyr à Ahun (Creuse) au Ve siècle (?), dont il n’existe pas de Vita, n’est inscrit que dans le calendrier A. Il est associé à Junien dans les calendriers de Saint- Martial au XIIIe siècle, et dans le bréviaire de 1783.
6.11. Leonardi confessoris. — Leonard, solitaire à Noblat, prés de Limoges (aujourd’hui Saint-Léonard-de-Noblat), au VIe siècle [BHL, 4862-4872] est avec Martial le saint le plus illustre du Limousin. Il est inscrit des le XIIe siècle dans le calendrier du Latran, ce qui lui permet de connaître, avec la diffusion de ce calendrier, une diffusion quasi universelle.
1.12. Elegii episcopi et confessoris. — Eloi, né à Chaptelat, dans le canton de Nieul, est mort évêque de Noyon en 659 [BHL, 2474-2480]. En 632, il fonde l’abbaye de Solignac 32. Ii n’apparaît que dans les calendriers CDHK, avec un office a 9 leçons.
Les saints récents
10.1. Willelmi archiepiscopi et confessoris. — Guillaume de Donjeon, élu archevêque de Bourges le 23 septembre 1201 après avoir été successivement chanoine de Soissons, de Paris, grandmontain, cistercien a Pontigny, abbé de Charlieu, mort en 1209 et canonisé en 1218 [BHL, 8900-8905] 33, est fêté le 10 janvier (date retenue par le bréviaire de 1783). Il est inscrit dans les calendriers grandmontains avec un écart d’un jour en plus et en moins : le 9 (E), le 10 (EGO et le 11 (D), et seulement en addition du XIVe siècle, sur grattage, dans le calendrier E.
9.04. Galcherii confessoris. — Gaucher, fondateur et premier prieur d’Aureil, mort en 1140 [BHL, 3271-3272], est inscrit en addition du XIIIe siècle dans le calendrier D, avec un office à 9 leçons 34. La revelatio des restes de saint Gaucher et leur mise dans des reliquaires se fit le 19 septembre 1194, après que le pape Célestin III eut accordé à l’évêque de Limoges Sébrand Chabot l’inscription de Gaucher au nombre des saints.
24.04. Robertus confessoris. — Robert, fondateur de la Chaise-Dieu, mort en 1067 [BHL, 7261-7263]. Saint Robert n’est pas un saint limousin, mais les fondations de la Chaise-Dieu se sont multipliées au diocèse de Limoges, a partir de Port-Dieu, contribuant a la renommée de leur fondateur 35. On le trouve dans le calendrier en usage a Grandmont des le XIIIe siècle, en addition au calendrier B, et de première main sur les calendriers DGHI. Il est inscrit au calendrier de la communauté des prêtres de Saint-Martial au XIIIe siècle, mais n’a pas été retenu dans le bréviaire de 1783.
13.10. Geraldi confessoris. — Géraud, comte d’Aurillac, le « bonus laicus », est mort en 909 [BHL, 3411-3414], et sa vie est bien connue grâce à l’imposante biographie rédigée par Odon de Cluny. Auvergnat lui aussi, son culte a été très tôt répandu en limousin, probablement sous l’influence des clunisiens, d’autant que son biographe fut un temps abbé de Saint-Martin de Tulle. Il n’apparaît à Grandmont que dans les calen-driers A, C et K (3 leçons). Il est inscrit dans les calendriers du chapitre cathédral et de Saint Martial. On ne fait plus qu’une simple mémoire dans le bréviaire de 1783.
Tels sont les principaux saints limousins ou vénérés dans le diocèse de Limoges rencontrés dans les divers calendriers de Grandmont 36. Comme nous l’avons dit, ils n’y sont pas tous ensemble, mais, – à l’exception du calendrier du bréviaire de 1783 -, il n’y a pas, à notre connaissance de calendrier limousin rassemblant la totalité de ces saints. Le calendrier est une variation permanente, faite à partir d’un vivier de saints, qui peut s’enrichir selon des modes. Signalons par exemple, que le calendrier B, incontestablement limousin, renferme le 24 avril saint Hugues de Cluny, Hugonis confessoris, IX lect., mort en 1109 [BHL, 4007-4015]. Ce qui nous importe ici est que l’usage soit celui de Limoges, puisqu’il va nous permettre dès lors, par élimination, de saisir les additions typiquement grandmontaines.
Le sanctoral grandmontain
Que peut-on tirer, à première vue, de ces calen-driers au regard de Grandmont, si l’on ne veut pas, d’emblée, recourir à la méthode régressive  ? Peu de chose, il faut bien l’avouer. Si l’on fait abstraction des dédicaces presque toutes ajoutées et sur lesquelles nous reviendrons, deux fêtes seulement retiennent l’atten-tion, celle du fondateur, saint Étienne de Muret, et celles des vierges de Cologne. Serait-ce là le seul apport grandmontain ? Tournons nous vers Bernard Gui, pour savoir qui était honoré à Grandmont de son temps :
72.
(1) Sanctus Stephanus de Mureto, heremita et confessor et virgo, institutor Ordinis Grandimontensis, in honore habetur in Grandimonte, in capsa supra altare.
(2) Hic vir prestantissimus convolavit ad heremum de Mureto prope Ambazacum, non longe a Lemovica civitate anno gracie Christi M° LXXVI°., etatis vero sue anno XXX., in sede Romana Gregorio papa VIII presidente, Guidone vero de Leron, deinde Hunhaldo presulantibus successive. In qua heremo in mirabili austeritate vite, lecti, cibi et potus atque tegumenti quinquaginta annis vixit Deo in mundo, cui mortuus erat mundi, carne aut sagimine nunquam unus, loricam deferens ad carnem intrinsecus, ut eam spiritui subjugaret, uhi mufti deserentes mundum sequti sunt eum.
(3) Extant ipsius gesta devota et perfectione virtutum mira.
(4) Obiit in Mureto anno Domini M°C°XXVI°, etatis vero sue annc octoginto. Miraculis multis claruit, regulam vivendi suis fratribus dereliquit.
(5) Canonizatus fuit et sanctorum confessorum cathalogo annotatus per dominum Clementem papam III, pontificatus sui anno secundo, anno vero Domini M° C »LXXXIX, a felici vero transitus ejus anno LXII°.
(3) Festum ejus recolutur VI° ydus februarii.
73.
(1) Sanctorum sex virginum et martyrum de Golonia corpora seu capita in Grandimonte cum Stephano, confessore et virgine, habentur et venerantur et honorantur ibidem.
74.
(1) Sanctus Macharius martyr ex legione Thebea habetur in Grandimonte et veneratur in capsa.
Récapitulons : on honorait à Grandmont au début du XIVe siècle Étienne de Muret, le fondateur, six vierges et martyres de Cologne, dont on conservait les corps ou les chefs, et un martyr de la légion Thébéenne, Machaire.
Étienne de Muret
On ne s’étendra pas sur Étienne de Muret, mort le 8 février 1124, devenu 1126 sous la plume de Bernard Gui [BHL, 7904-7913] et canonisé en 1189 par le pape Clément III.
8.01. Transitus. — La mort (transitus), est la première fête à venir, inscrite avec office à neuf leçons dans tous les calendriers (en addition dans A et B), et avec octave dans les calendriers CD (en addition), et EG, deux autres fêtes sont notées.
25.06. Translatio. — La translation (translatio) de Muret à Grandmont, le 25 juin, en addition dans D et K, et avec office à neuf leçons dans E et G, s’est faite entre 1166 et 1170 selon dom Jean Becquet 37. Le ch. XLI de la Vita Stephani d’Étienne de Liciac lui est consacré :
XLI. De translatione corporis s. Stephani in Grandi-monte.
Et accipientes sanctissimi patris sui glosiosum corpus, transtulerunt illud in Grandimontem, paucisque scientibus reconderunt illud subtus presbyterium ante aitare 38.
La translation fut suivie immédiatement d’un miracle touchant un chevalier limousin paralytique, Raimond de Plantadis 39, puis de quelques autres, dont furent l’objet entre autres un prêtre, Pierre de Limoges, neveu du second prieur, pour aboutir à un mort ressuscité 40.
30.08. Revelatio. — La canonisation (revelatio) a fait l’objet d’un traité du septième prieur, Gérard Itier, De revelatione beati Stephani 41, et va même jusqu’à reproduire la bulle de Clément III, du 30 août 1189 42.
La canonisation n’est inscrite que dans 4 calendriers, avec un office a 9 leçons (DEF, K en add.). Elle n’a pas été ajoutée, comme le Transitus, dans les calendriers A et B.
L’ordinaire de Guillaume Pellicier ne traite que du transitus, et seulement pour expliquer ce dont il s’agit, sans donner d’indication liturgique sur sa célébration :
Dicitur transitus sancti Stephani confessoris patris nostri dies ipsius obitus seu natalicii, ideoque transitus dicitur diei proprie festum de morte sanctorum quia anime sanctorum de corporibus exeuntes per ignota sibi loca et diversa transeunt ut per celum, aerum et cristallinum ut tandem veniant in empireum anime a corporibus exeuntes in abditis. Id est secretis receptaculis vadunt. Jo 14 « In domo patris mei mansiones multe sunt » 43. Vel dicitur transitus illa dies in qua sancti transeunt de morte ad vitam et de tristicia hujus seculi ad gaudium paradisii, et natale sanctorum dicitur migratio ab hoc seculo quia tunc nativitas sancti in celo 44.
On conservait à Grandmont la châsse de saint Etienne de Muret et trois reliquaires du saint 45.
Les trois fêtes d’Étienne de Muret sont évidemment la principale caractéristique des calendriers grandmontains. Celles des Vierges de Cologne et saint Félicien en sont les autres.
28.04. Translatio virginum de Colonia
21.10. Natale Virginum Colonie
La translation est inscrite dans les calendriers CD, H, avec office a 9 leçons, et le dies natalis dans les calendriers ACDEFGIK, avec office a 9 leçons également. Le 21 octobre est le jour de la fête de sainte Ursule, héroïne principale de la légende des Onze mille Vierges [BHL, 8447], vulgarisée par Jacques de Voragine 46, et qui, précisons-le, n’est entrée dans le calendrier de l’Église universelle qu’avec le missel de Pie V (1570), avec une simple mémoire à la suite de saint Hilarion 47, pour en sortir avec celui de Paul VI en 1969.
L’ordinaire de Guillaume Pellicier consacre une brève rubrique aux Vierges de Cologne :
In festum Undecim milium virginum Colonie propter reverentiam sanctarum virginum quarum quatuor in Grandimonte jacent, dicitur in vesperis et laudis capitulum « Qui gloriatur » 48 et versiculus « Adducentur regi virgines » 49 et antiphona « Prudentes virgines » 50. Ad Magnificat et ad Benedictus antiphonam « Simile est regnum celorum » 51, et ad secundas vesperas antiphona predicta « Prudentes virgines ». Et cetera dicuntur sicut in natali plurimorum virginum. Et de translatione earum non fit festum nisi in Grandimonte, ubi fuerunt translate, et dicitur de hoc ut dictum est supra… 52.
Il est très intéressant de noter le dernier point de ce texte : On ne fait pas la fête de la translation des Vierges de Cologne en dehors de Grandmont où sont leurs reliques.
C’est en 1181 que les grandmontains se rendirent à Cologne, dans l’espoir de rapporter des reliques de sainte Ursule et de ses compagnes. Le récit de cette expédition a été rapporté par Guillaume et Imbert, les deux frères de Grandmont qui en furent chargés 53. On peut suivre ainsi leur visite des églises de Cologne, en quête des précieuses reliques, à Sainte-Marie-aux-Degrés, à Saint-Géréon, « où reposent en paix plus de six-cents corps de martyrs de la légion Thébéenne » 54, et où ils récupèrent des reliques des saints Brandan, Tran et des maures de la légion. Mais aussi à Saint-Héribert, à Deutz, aux Saints-Apôtres, à Saint-Pantaléon 55.
Rapportées à Grandmont, ces reliques furent placées dans de nombreuses châsses et reliquaires. La châsse dite de saint Macaire, martyr de la légion Thébéenne, dont les reliques furent données à Grandmont par Thibaut de Champagne en 1269, abritait les reliques des saints Maures de la légion Thébéenne, de saint Brandan, de saint Tran 56, accompagnée d’une authentique portant la mention « Sanctorum Maurorum de legione Thebœorum ». Cinq châsses abritaient les corps des vierges : dans la première reposaient ceux qui avaient été donné par Hermann, le doyen de l’église des Saints-Apôtres, corps initialement destinés à une église de Liège; dans la deuxième étaient des reliques de sainte Albine et de sainte Essence, dans la troisième des reliques de sainte Essence et d’autres vierges, dans la quatrième de sainte Panafrète et d’autres vierges, dans la cinquième des reliques de deux vierges martyres 57. Aux châsses s’ajoutaient les reliquaires : chefs reliquaires des vierges de Cologne 58, reliquaire en forme de tour abritant des reliques de saint Guillaume de Bourges, de saint Martin, saint Benoït, saint Junien et dix dents des vierges de Cologne 59, ainsi que divers coffres en cuivre émaillé, en ivoire, etc., contenant des reliques des compagnes de sainte Ursule, de saint Brandan, de sainte Albine 60.
23/24 01. Féliciani, episcopi et martyris
Les calendriers B (en addition, le 23.01), C et D, de première main le 23.01, ont la fête de saint Félicien, fête à 9 leçons dans D.
A une date qui nous échappe, mais sans doute au XIIIe siècle, les chanoines de la collégiale Saint-Genès de Thiers – patrie de saint Étienne – envoyèrent à Grandmont une relique de saint Félicien, évêque de Foligno, martyr à Rome sous Dèce, fêté le 24 janvier [BHL, 2846-28511, en échange d’une relique de saint Étienne de Thiers, alias de Muret. Le saint fut inscrit dans le calendrier de Grandmont mais il n’est pas question de sa fête dans l’ordinaire. Au XVe siècle, cette relique fut placée dans un bras reliquaire en argent doré, orné de cabochons, qui figure dans l’inventaire de 1495. Le rédacteur de l’inventaire de 1666 précise qu’il fut envoyé « en échange d’un bras de saint Étienne, enchâssé aussi d’argent ». S’agit-il du reliquaire actuellement conservé dans l’église des Billanges ? Sa date est controversée. Attribué au XIIIe siècle lors de son classement parmi les Monuments Historiques en 1891, il a été repoussé au XVe siècle lors de l’exposition Les Trésors des églises de France en 1965 » 61. Nous le daterions volontiers de la fin du XIIIe ou du début du XIVe siècle. Ajoutons qu’il est fort probable, comme le pensent J.-R. Gaborit et M.-M. Gauthier, que la plaquette de cuivre identifiant la relique ait été ajoutée, sans doute au XIVe siècle.
Telles sont les fêtes spécifiques à Grandmont qui apparaissent à la lecture des calendriers. Bien qu’il soit peu prolixe en matière de sanctoral, l’essentiel étant consacré au temporal, l’ordinaire en fait connaitre trois autres, limousines certes, mais adoptées par Grandmont comme fêtes propres : saint Martial, saint Guillaume et saint Robert, pour lesquels il énonce le cérémonial en usage.
Martial, Guillaume et Robert
La fête de saint Martial, apôtre du diocèse, dépourvue de premières vêpres, est l’une des rares fêtes du sanctoral retenue par l’ordinaire :
Festivitas sancti Marcialis, que est in crastinum natalis apostolorum Petri et Pauli non habet primas vesperas sed commemoratio cum antiphona « Cum preteritis ». In matutinis sancti Marcialis dicitur invitatorium « Et apostolorum » et antiphonam ad Benedictus « Ecce ego uncto », in quibus matutinis et secundis vesperis primam commemorationem fit de octava sancti Johannis Baptiste et postmodum sequitur commemorationem de apostolis Petro et Paulo 62.
Saint Guillaume, évêque de Bourges, a été très tôt l’objet d’un culte au diocèse de Limoges. Il avait été grandmontain et « corrector », supérieur de Pentilloux, au diocèse de Bourges 63, et c’est probablement cette charge qui lui a valu d’être inscrit au propre grandmontain. L’ordinaire rappelle d’ailleurs ce passé, dans le bref passage qu’il lui consacre, en précisant qu’il bénéficie d’un office triple comme pour toute fête d’un saint de l’ordre 64 :
In festo sancti Guillelmi archiepiscopi, quiquidem sanctus Guillelmus fuit religiosus conventualis abbatie Grandimontensis domus de Podio Tilloso, Bituricensis diocesis, quod festum celebratur post festum Epiphanie, sicut de uno confessore pontifice, et officium triplicatur prout facimus in festo unius ordinis ad secundas vesperas dicuntur antiphone « Tecum principium » 65. Cetera omnia erunt de sancto Guillelmo cum prefatione et communicantes Epiphanie vel infra etc, de prefationibus dierum. Ad primam potest dici « De profundis » cum oratione quia pium est orare pro deffunctis ut a peccatis solvantur. Macchabeorum 66.
Saint Guillaume est inscrit dans la plupart des calendriers grandmontains (BCDEFGI) mais nous avons vu que ce saint berrichon avait été adopté par le Limousin. Il l’est donc aussi spécifiquement par Grandmont, mais seul l’ordinaire et le propre de 1756 permettent de confirmer cette appropriation. Il en va rigoureusement de même pour saint Robert, saint auvergnat, lui aussi adopté par le limousin, et les grandmontains, sans que l’on en connaisse la raison de manière certaine. Peut-être aussi est-ce par ce qu’il fut en quelque sorte un précurseur d’Etienne, mais qui avait choisi la voie monastique au lieu de la voie canoniale ?
L’ordinaire est assez bref à son égard et n’indique que des antiennes, une invitatoire et des répons particuliers :
In festivitate sancti Roberti confessoris dicitur ad Magnificat, in primis et secundis vesperis antiphonam « Ego sum via veritatis » 67 et invitatorium ad matutinis « Laudate Dominum in sanctis ejus. Alleluia », et antiphonam ad Benedictus Alleluia. « Ego sum vitis vera » 68. Tria ultima responsa hec erunt : « Beatus vir », « Via sancta disciplina », cetera omnia sicut in natale unius confessoris non pontificis.
Il faut ajouter au sanctoral grandmontain les commémorations des défunts inscrites dans plusieurs calendriers : le 15 janvier dans les calendriers E et G : Hic pro defunctis, le 23 juillet dans le calendrier E : Commemoratio parentum, le 2 septembre dans les calendriers EGI : Commemoratio fratrum. Ce type de commémorations indépendant de la commémoration générale du 2 novembre, d’origine clunisienne, est une pratique courante en milieu monastique et canonial. A Saint-Martial trois commémorations générales se faisaient le premier dimanche de Carême, après la nativité des saints Pierre et Paul et le lendemain de la Toussaint 69.
La première de ces commémorations est évoquée dans l’ordinaire de Guillaume Pellicier :
Post celebrationem sancti Hylarii, in crastinum, facimus visitationem solemnem in cimiterio pro omnibus fidelibus deffunctis, nisi die dominica evenerit, et tunc in sequenti feria visitatio antedicta celebretur 70.
Saint Hilaire, évêque de Poitiers et docteur de l’Église était fêté le 14 janvier à Limoges. Une autre visite au cimetière était prévue par l’ordinaire le vendredi dans l’octave de la Fête-Dieu71.
Le sanctoral grandmontain médiéval, tel qu’il ressort des manuscrits peut donc se résumer ainsi : Fêtes de saint Étienne de Muret (transitus, translatio, revelatio), de saint Félicien, des Vierges de Cologne (translatio, natale), de saint Martial, saint Guillaume de Bourges, saint Robert de La Chaise-Dieu (ces dernières étant également propres au diocèse de Limoges).
D’autres saints figurent dans le propre de 1756 : saint Maur de Glanfeuil le 15 janvier, la translation de saint Benoït le 11 juillet, saint Maurice et ses compagnons le 22 septembre.
La présence de saint Maurice et de ses compagnons ne doit pas surprendre : il s’agit des martyrs de la légion Thébéenne, dont l’abbaye avait récupéré des reliques à Cologne en 1181 : Brandan, Tran, les saints Maures72, reliques conservées dans la chasse de saint Machaire, l’actuelle châsse d’Arnhazac73. Les reliques de saint Machaire avaient été données à l’abbaye par le roi de Navarre Thibaut, comte de Champagne et de Brie, le 8 avril 1269. Faute de connaître la date de la fête de ces martyrs, qui ne sont pas inscrits dans les martyrologes historiques, on peut penser qu’ils furent associés au plus illustre d’entre aux Maurice, dont la fête fut retenue pour les honorer.
Restent les fêtes de la translation de saint Benoït à Fleury, le 11 juillet [BHL, 1116-1124], et de saint Maur de Glanfeuil le 15 janvier [BHL, 5772-5781]. Pour quelles raisons les grandmontains ont ils adopté ces deux fêtes bénédictines ? S’agit-il d’une pratique ancienne ou tardive ? Il n’en est pas question dans l’ordinaire de Guillaume Pellicier au début du XIVe siècle. La translation de saint Benoït se trouve dans les sacramentaires gélasiens (Gellone) et grégorien, et dans le sacramentaire de Limoges, tandis que la fête de saint Maur, absente du sacramentaire de Limoges, n’apparaît que dans les calendriers du Latran et du Vatican au XIIe siècle. Peut-être voulait-on honorer ainsi l’ordo monasticus, auquel les grandmontains auraient pu appartenir, si tel avait été le désir d’Étienne ?
On peut aussi s’interroger quant à saint Maur ? Ne serait-ce pas une erreur d’interprétation hagiographique ? Depuis l’expédition de 1181, Grandmont possédait des reliques des saints Maures de la légion Thébéenne, os placés dans la châsse de saint Macaire, lui-même l’un des martyrs de cette légion, comme le rappelait Bernard Gui, dans ce qui était probablement l’un des reliquaires les plus considérables de la maison. L’Itinerarium rappelle : « dederunt nobis (…) et de sanctis Mauris plurima et puicherrima ossa74. L’on a pu oublier le pluriel, et faire des saints Maures de la légion Thébéenne saint Maur, le compagnon de saint Benoït, inscrit au calendrier de Limoges, ou simplement choisir le jour de sanctus Maurus pour fêter les sancti Mauri ? Mais cela n’est qu’une hypothèse.
Les dédicaces
Un dernier aspect des calendriers grandmontains reste à examiner brièvement : les dédicaces.
Le calendrier C (I SEM 72) a été enrichi, au XVIe siècle, de la mention de plusieurs dédicaces, ajoutées de la même main par un réviseur :
19.07. Dedicatio ecclesie de Bandolia.
2.09. Dedicatio ecclesie Sancte Marie de Gandori.
4.11. Dedicatio ecclesie Sancte Marie Grandimontis.
11.09. Octava cledicationis.
21.10. Dedicatio de Bello Saltu.
23.10. Dedicatio de Monte Absano.
Nous avons là, outre celle de la maison-mère (4 septembre 1166) suivie de son octave, dédicace figurant également en addition dans les calendriers BD, mais sans l’octave, les dédicaces de quatre celles grandmontaines : Bandouille, au diocèse de Poitiers75, Gandory, au diocèse de Saintes76, de Beausault, au diocèse de Périgueux77, Montaussan enfin, au diocèse de Tours78. On ne peut rien tirer de ces mentions en dehors de leur intérêt intrinsèque, car, à l’exception de Grandmont, elles ont été portées en bloc d’une même main, et il s’agit là, d’une certaine manière d’un travail d’historien plus que de liturgiste. L’on ne peut en déduire aucune provenance spécifique du manuscrit C, sinon la maison mère.
Deux autres dédicaces sont plus intéressantes, celles du Chatenet et de Vincennes.
Les calendriers B et D portent en addition la dédicace de l’église du Châtenet79, Dedicatio ecclesie de Castaneto, ainsi que celle de Grandmont. On peut penser légitimement que le manuscrit fut en usage dans cet important prieuré proche de Grandmont.
Le calendrier K (Le Mans, Bibl. mun. 352) porte au 24 septembre une dédicace, Dedicatio ecclesie nostre, lect. IX, en addition du XIIIe siècle. Pour Dom Hourlier ce manuscrit a été écrit pour une église de Limoges dont la dédicace est le 24 septembre. On serait assez tenté de voir en lui un manuscrit écrit pour Le Châtenet.
Il en va de même des calendriers G (I SEM 74) et I (Mazarine 1694).
Le calendrier G a en effet au 12 novembre de première main : Dedicatio ecclesie de Vicenis, et au 19 : Octava dedicationis. La présence de la dédicace, avec son octave permet d’affirmer que le manuscrit a été en usage dans l’église en question, Notre-Dame du Bois de Vincennes80. Le calendrier du ms I, livre du chapitre provenant de ce prieuré est encore plus significatif. La dédicace du 12 novembre est rubriquée : Dedicatio ecclesie istius, IX lect. On y trouve également rubriqué le 19 septembre : L<udovicus> fundator istius loci, Louis VII, en 1164. La dédicace a en outre été ajoutée au martyrologe d’Usuard qui fait suite au calendrier : Item dedicatio ecclesie Beate Marie de Vincennis. Les notices nécrologiques enfin, copiées de première main et rubriquées sur le calendrier, ôtent toute incertitude : le calendrier du ms. a été écrit spécialement pour Vincennes, et malgré cela il présente toutes les caractéristiques d’un calendrier limousin. L’on peut ainsi penser que le ms. G avait été envoyé a Vincennes, et qu’il fut restitué a l’abbaye à une époque indéterminée, tandis que le ms. I fut écrit a Paris même, du moins son calendrier, le manuscrit étant constitué de deux éléments (le martyrologe présentant d’ailleurs lui aussi des caractéristique parisiennes, mais étant plus ancien).
***
Il semble donc, à partir de ces rares exemples, que les manuscrits liturgiques grandmontains ont tous suivi l’usage limousin, augmenté des fêtes spécifiques, fêtes d’Etienne de Muret, des Vierges de Cologne, quel que soit le diocèse où les celles étaient implantées. Les manuscrits conservés provenant de Paris, du Mans, de Franche-Comté présentent en effet un calendrier limousin quant au fond.
Une question reste posée : ces livres ont-ils été faits sur place, à partir de modèles envoyés par Grand-mont – c’est indubitablement le cas du calendrier I -, ou bien a-t-on utilisé et adapté des manuscrits en-voyés directement de Grandmont, ou de maisons proches de la maison-mère, comme Le Châtenet ? Plusieurs des calendriers conservés, et particulièrement les calendriers F (Besançon, 140) ou K (Le Mans, 352) inciteraient à pencher pour cette hypothèse, pour l’envoi dans les celles de manuscrits depuis le Limousin, au moins jusqu’a la fin du XIIIe siècle.
On doit aussi, en conclusion, constater la faible importance du sanctoral propre aux Grandmontains, et les litanies des saints provenant d’un psautier, récupérées par Martial Legros, confirment sur ce point l’examen des calendriers81. On y invoque seulement, parmi les apôtres et les évangélistes saint Martial et saint Front, parmi les saints martyrs, saint Maurice et ses compagnons, parmi les saints pontifes et confesseurs, saint Etienne, placé entre saint Jérôme et saint Benoit, saint Yriex, saint Léonard, saint Junien et saint Cybard, et parmi les vierges sainte Valérie, sainte Ursule, sainte Albine et sainte Essence… Une main du XIIIe siècle a ajouté, au-dessous de saint Etienne : Sancte Stephane intercede pro nobis. Saint Etienne de Muret et les Vierges de Cologne, voila donc les saints spécifiquement grandmontains.
Le calendrier de grandmont au moyen âge
Texte de A avec les variantes de B-K
JANUARIUS HABET DIES XXXI. LUNA XXX Jani prima dies et septima fine timetur
[1] A. KAL. CIRCUMCISIO DOMINI. / BCDEGI.
[2] B.IV NONAS. OCTABA S. STEPHANI. / BCDEGI – Silani mart. B
[3] C. III NONAS. OCTABA S. JOHANNIS. / BCDEGI – Eumachi conf. B – Genovefe virg. El
[4] D. Il NONAS. OCTABA SS INNOCENTIUM. /BCDEG
[5] E. NONAS. / Vigila Epiphanie BGI
[6] E. VIII IDUS, EPIPHANIA DOMINI. / BCDEGI
[7] G. VII IDUS. / Tillonis conf. BF
[8] A. VI IDUS.
[9] B. VI DUS. / Guillermi ep. E
[10] C. IIII IDUS. PAULI PRIMI HEREMITE. / BFI – Valerici BFI – / Willelmi BFG.
[11] xiii. D. III IDUS. / Willelmi archiep. et conf. CD
[121 ii. E. II IDUS.
[13] E IDUS. OCTABA EPIPHANIE. / BCDEGI – HY- LARII EP ET CONF / BCDEGI
[14] x.G. XIX. KAL. FELICIS PRESB. / BCDEGI – DE SANCTO HYLARIO. / BCDEG
[15] A. XVIII KAL. BONITI, REMIGI ET MAURI CONF. / BDI – / Hic pro defunctis EG
[16] xviii. B. XVII KAL. MARCELLI PAPE ET MART. / BCDEGI
[17] vii C. XVI KAL. SULPICII ER – ANTONII ABB. / BCG
[18] D. XV KAL. PRISCE VIRGINIS. / BCDEG
[19] xv. E. XIII KAL.
[20] iii. F. XII KAL. FABIANI ET SEBASTIANI MART. / BCDEGI
[21] G. XII KAL. AGNETIS VIRG. / BCDEGI
[22] xii. A. XI KAL. VINCENTII MART, / CDG
[23] i.B. X KAL. EMERENCIANE VIRG. / B
[24] C. IX KAL. TIMOTHEI EP ET MART. / B – Feliciani episcopi mart. CD
[25] ix. D. VIII KAL. CONVERSIO SANCTI PAULI. / BCDEHI. – Prejecti mart. B
[26] E. VII. KAL. POLICARPI EP. ET MART. / B – / Paule virg. I
[27] xvii. F VI KAL. / Paule virg. B
[28] vi. G. V KAL. AGNETIS SECUNDO. / BCDEHI
[29] A. IIII KAL.
[30] xiiii. B. III KAL.
[31] iii. C. II KAL.
FEBROARIUS HABET DIES XXVIII. LUNA XXIX
Ast februi quarta est precedit tercia finem.
[1] iii. D. KAL. IGNACII EP ET MART. / BCDEFG – / Sori ep. BFI
[2] E. III NONAS. PURIFICATIO SANCTE MARIE. / BCDEGI
[3] xi. F. III NONAS. / Blasii ep et mart. BCGI
[4] G. II. NONAS.
[2] xix. A. NONAS. AGATHE VIRGINIS. / BCDEGI
[6] VIII. B. IDUS. / Vedasti et Amandi E
[7] C. VII IDUS.
[8] xvi. D. VI IDUS. <TRANSITUS> STEPHANI CONF. / BCDEFG
[9] v. E.V IDUS.
[10] E III IDUS. SCOLASTICE VIRG. / BEI
[11] xiii. G. III IDUS.
[12] ii. A. II IDUS. / Pauli ep. et conf. E
[13] B. IDUS.
[14] x.C.XVI KAL. VALENTINI T MART. / BCDEGI
[15] D. XV KAL. OCTAVE SANCTI STEPHANI. / BCDEG
[16] xviii. E. XIIII KAL. JULIANE VIRG. / BE
[17] vii. E XIII KAL. / Donati et Romuli mart E
[18] G. XII KAL. / Lini mart. E
[19] xv. A. XI KAL. / Leonardi conf. E
[20] iiii. B. X KAL. / Cleti mart. E
[21] C. IX KAL. / Aude virg. E
[22] D. VIII CAL. KATHEDRA SANCTI PETRI. / BCDEGI
[23] ix. E. VII KAL.
[24] F. VI KAL. MATHIE APOST. / BCDEGI
[25] xvii. G. V KAL. / Alexandri mart. E
[26] vi. A. IIII KAL, / Bertini mart. E
[27] B. III KAL. / Honorine virg. et mart. E
[28] C. II KM. / Translatio Augustini E
MARTIUS HABET DIES XXXI. LUNA XXX.
Martis prima necat cujus sub cuspide quarta est.
[1] D. KAL. MART. / Albini ep. et conf. EI
[2] E. VI NONAS. / Prisci mart. E
[3] F V. NONAS. / Sansonis conf. E.
[4] G. III NONAS.
[5] xix. A. III NONAS.
[6] viii. B. II NONAS.
[7] C. NONIS. PERPETUE ET FELICITATIS. / BEIK / S. Thome E.
[8] vi. [D. VI]II IDUS.
[9] E. VII IDUS.
[10] F. VI IDUS.
[11] xiii. G.V. IDUS.
[12] ii. A. IIII IDUS. GREGORII PAPE. / BCDGHIK
[13] B. III IDUS.
[14] x. C. II IDUS.
[15] D. IDUS.
[16] xviii. E. XVII KAL.
[17] vii. E XVI KAL.
[18] G. XV KAL.
[19] xv. A. XIIII KAL.
[20] iiii. B. XTII KAL.
[21] C. XII KAL. BENEDICTI ABB. / BDEIK
[22] xii. D. XI KAL.
[23] i. F. X KAL.
[24] E IX KAL.
[25] ix. G. VIII KAL. ANNUNCIATIO DOMINICA / BEGHIK
[26] A. VII KAL.
[27] xvii. B. VI KAL.
[28] vi. C.V KAL.
[29] D. IIII KAL.
[30] x. C. III KAL.
[31] iii. F. II KAL.
APRILIS HABET DIES XXX. LUXA XXIX.
Aprilis in decimo et undeno a fine minatur
[1] G. KAL. APRILIS, MARIE EGIPTIACE. / B
[2] xi. A. IIII NONAS. / Marie egyptiace E
[3] B. III NONAS.
[4] xix. C. II NONAS. / Ambrosii ep. El
[5] VIII. D. NONIS.
[6] xvi. E. VIII IDUS,
[7] v. E VII IDUS.
[8] G. VI IDUS.
[9] A. V IDUS. / Galcherii D
[10] ii. B. IIII IDUS.
[11] C. III IDUS.
[12] x. D. II TDIJS. / Eufemie I
[13] E. IDUS.
[14] xviii. E XVIII KAL. TIBURCII ET VALERIANI ET MAXIMI MART. / BCDEGHIK
[15] vii. G. XVII KAL.
[16] A. XVI KAL.
[17] xv. B. XV KAL.
[18] iiii. C. XIIII KAL.
[19] D. XIII KAL.
[20] xii. E. X KAL.
[21] iF. XI KAI.
[22] G. X KM. / Inventio corporis Dyonisii E
[23] A. IX. KAL, GEORGII MART. / BCDEGHI
[24] B. VIII KAL. ROTBERTI CONF. IX Lect / BCDGH
[25] C. VII KAL. MARGI EVANGELISTE. / BCDEGHIK – LETANIA MAJOR. / BCDEGH
[26] D. VIKAL. CLETI PAPE ET MART. / BCDEGH
[27] E. V KAL. ALPINIANI CONF / BFIK
[28] F. IIII KAL. VITALIS MART. / BCDEGHI / TRANSLATIO VIRGINUM DE COLONLA. BCDH.
[29] G. III KAL. / HUGONIS CONF. B – / Petri predicatoris E
[30] A. II KAL. EUTROPI ER ET MART. / BCFIK
MAIUS HABET DIES XXXI, LUNA XXX.
Tertius in maio lupes est et septumis anguis.
[1] B. KAL. MAI. APOSTOLORUM PHILIPPI ET JACOBI. / BCDEGI – / Autremonii I
[2] xix. C. VI NONAS. / Athanasii I
[3] viii. D. V NONAS. INVENTIO SANCTE CRUCIS. / BCDGIK – ALEXANDRI, EVENTI ET THEODOLI MART. / BCDEGI
[4] E. IIII NONAS. / S. Quiriaci E.
[5] xvi. E III NONAS. SACERDOTIS EP. ET CONF. / BFI
[6] v.G. II NONAS. JOHANNIS ANTE PORTAM LATINAM. / BCDEGIK
[7] A. NONIS. FLAVIE VIRGINIS ET MART. / BCDI
[8] xiii. B. VIII IDUS.
[9] ii. C. VII IDUS. NICOLAI EP. ET CONF. Translatio / CDE
[10] D. VI IDUS. GORDIANI ET EPIMACHI MART. / BCDEGIK
[11] x. E. V IDUS. / Maioli abb. I
[12] F. IIII IDUS. NEREI, ACHILLEI ET PANCRACII MART. / BCDEGIK
[13] xviii. G. III IDUS.
[14] vii. A. II IDUS. AUSONI EPISC ETMART / C
[15] B. IDUS.
[16] xv. C. XVII KAL. AQUILINI CONF.
[17] iiii. D. XVI KAL.
[18] E. XV KAL.
[19] xii. F. XIIIII KAL. POTENTIANE VIRG1NIS. / BCDEGIK
[20] i. G. XIII KAL. / Austregesilii I
[21] A. XII KAL.
[22] ix. B. XI KAL. / Lupi ep. et conf. DI
[23] C. X KAL.
[24] xvii. D. IX KAL.
[25] vi. E. VIII KAL. URBANI PAPE ET MART. / BCDEGIK
[26] F. VII KAL.
[27] xiiii, G. VIKAL.
[28] iii. A. V KAL. / Germani ep. Parisiensis I
[29] B. IIII KAL. / Maximiani ep. Trevirensis I
[30] xi. C. IIII KAL.
[31] D. II KAL. PETRONILLE VIRG. / BEIK
JUNIUS HABET DIES XXX. LUNA XXIX
Junius in decimo quindenum a fine salutar.
[1] xix. E. KAL. JUNII. CLARI MART. / CDI – / Nicomedi I
[2] viii. F. IIII NONAS. MARCELLI ET PETRI MART. / CDEGI
[3] G. III NONAS.
[4] xvi. A. II NONAS.
[5] v. B. NONAS.
[6] C. VIII IDUS.
[7] xiii. D. VII IDUS.
[8] ii. E. VIDUS. MEDARDI EP. / DIK
[9] F. VIDUS. PRIMI ET FELICIANI MART. / CDEGI
[10] G. IIII IDUS. / Emondi E
[11] A. III IDUS. BARNABE APOSTOLI. / CDEGI
[12] xviii. B. II IDUS. BASILIDIS, CIRINI, ET NABORIS MART. / CDEGIK
[13] VII. C. IDUS. / Antonii E
[14] D. XVIII KAL. / Basilii I – / Aniani K
[15] xv. E. VII KAL. Vitti et modesti mart. DI
[16] iiii. E XVI KAL. CIRICI ET JULITE MART. / CDIK
[17] G. XV KAL. AVITI PRESB. ET CONE – / Apparitio s. Marcialis D
[18] xii. A. XIIII KAL. MARCI ET MARCELLIANI MART. / CDEGIK
[19] i. B. XIII KAL. GERVASII ET PROTHASII MART. / CDEGIK
[20] C. XII KAL.
[21] ix. D. XI KAL.
[22] E. X KAL.
[23] xvii. F. IX KAL. VIGILIA SANCTI JOHANNIS BAPTISTE. / CDEGIK
[24] vi. G. VIII KAL. NATIVITAS EJUSDEM. / CDEGIK
[25] A. VIII KAL. AMANDI CONF. / I – / Translatio s. Stephani conf. patris nostri DEGK – / Domnoleni I
[26] xiiii. D. VIKAL. JOHANNIS ET PAULI MART. / CDEGIK – / Maximii abb. I
[27] iii. C. V KAL.
[28] D. IIII KAL. VIGILIA APOSTOLORUM. / CDEGI. / LEONIS PAPE. / K
[29] xi. E. III KAL. PETRI ET PAULI. / CDEGIK
[30] F II. KAL. COMMEMORATIO S. PAULI. / FK – MARTIALIS APOSTOLI. / CDEFGIK
JULIUS HABET DIES XXX, LUNA XXX.
Tredecimus julii decimo innuit ante kalendas
[1] xix. G. KAL. JULIUS. EPARCHI CONF / CEF – Octaba sancti Johannis, CDEF-GI
[2] viii. A. VI NONAS. PROCESSI ET MARTINIANI MART. / CDEGIK – Celebratio s. Pauli apost. CDEGI – / Visitatio Be. Mariae D
[3] B.V. NONAS. / Obitus regis Ricardi festum duplex. C – / De s. Eparchio EGK
[4] xvi. C. IIII NONAS. ORDINATIO S. MARTINI. / EI – / Eparchi conf. D
[5] v. D III NONAS.
[6] E. II NONS. OCTABA APOSTOLORUM. / CDEGIK
[7] xiiii. F. NONAS. DE S. MARCIALE. / CDEFGIF – / Savini mart. I
[8] ii. G. VIII IDUS.
[9] A. VII IDUS. / Theobaldi conf. E
[10] x. B. VI IDUS. SEPTEM FRATRUM. / CDEGK
[11] C. V IDUS. TRANSLATIO S. BENEDICTI. / CDEGK
[12] xviii. D. IIII IDUS.
[13] vii. E. III IDUS. / Thuriani ep. et conf. E
[14] F. II IDUS. / Divisio apostolorum G
[15] xv. G. IDUS.
[16] iiii. A. XVII KAL. JUSTINIANI CONF. / FIK
[17] B. XVI KAL.
[18] xii. C. XV KAL. / Arnuplhi conf. BI
[19] i. D. XIIII KAL. / Dedicatio ecclesie de Bandolia. C
[20] E. XIII KM. / Margarite virg. CEGK
[21] ix. R XII KAL. PRAXEDIS VIRG. / CDEGIK
[22] G. XI KM. MARIE MAGDALENE. / CDEGIK – / Flavie virg. I
[23] xvii. A. X KAL. APOLLINARIS ER ET MART. / CDEGI – / Commemoratio parentum E
[24] vi. B. IX KAL. / Cristine virg. EK – / Vigilia S. Jacobi K
[25] C. VIII KAL. JACOBI APOSTOLI. / CDEGI – CHRUSTOFORI MART. / CDGI
[26] xiiii. D. VII KAL. S. ANNE MATRIS BEATE MARIE. / CGK – / Translatio s. Marcelli E
[27] iii. E. VIKAL. / Transfiguratio Domini E
[28] F. V KAL NAZARI ET CELSI MART. / K S. Anne E – / Pantaleonis IK
[29] xi. G. IIII KAL. FELICIS, SIMPLICII, FAUSTINI ET BEATRICIS MART. / CDEGIK
[30] xix. A. III KAL. ABDON ET SENNEN MARTYRUM. / CDEGIK
[31] viii. B. II KAL. GERMANI EP ET CONF. / EGIK
AUGUSTUS HABET DIES XXXI. LUNA XXIX.
Augusti nepa prima, fugat de fine secunda.
[1] viii. C. KAL. AUGUSTUS. PETRI AD VINCULA. / BCDEGI – / SS Machabeorum I
[2] xvi. D. IIII NONAS. STEPHANI PAPE ET MART. / BCDEGIK
[3] v. E. III NONAS. INVENTIO S. STEPHANI. BCDEGIK – / et dedicatio ecclesie Lemovicensis I
[4] F. II. NONAS
[5] XIII, G. NONAS / Dominici predicatoris E
[6] A. VIII IDUS. SIXTI PAPE ET MART. / BCDEG – FELICISSIMI ET AGAPITI MART. / BCDEGI
[7] B. VII IDUS. / Affre I.
[8] x.C.VI IDUS. CIRIACI, LARGI ET S=MAGARGDI MART. / BCDEGIK
[9] D.V IDUS, VIGILIA S. LAURENTII MART. BCDEGK – Martini mart. B
[10] E. IIII IDUS. NATALE EJUSDEM. / BCDEGIK – / Oct S. Stephani I.
[11] vvii. E III IDUS. TUBURCII MART. / BCDEGIK
[12] G. II. IDUS.
[13] xv. A. IDUS. YPOLITI CUM SOCIIS SUIS. BGDEGIK – RADEGUNDIS. – / Juniani abb. I.
[14] iiii. B. XIX KAL. VIGILIA S. MARIE. / BCDEGIK – EUSEBII CONF. / BCDFGIK
[15] C. XVIII KAL. ASSUMPTIO S. MARIAE. / BCDEGIK
[16] xii. D. XVII KAL.
[17] i.E. XVI KAL. OCT. S. LAURENTII. / BCDEGIK
[18] F. XV KAL. AGAPITI MART. / BCDEGIK
[19] ix. G. XIIII KAL. / Ludovici junioris E
[20] xvii. B. XII KAL.
[22] vi. C. XI KAL. OCT. S. MARIE. / BCDEGIK – TIMOTHEI ET SIMPHORIANI MART. / BCDEGIK
[23] D.X KAL. VIGIL. BARTHOLOMEI. / BK
[24] xiiii. E. IX KAL, BARTHOLOMEI APOST. / BCDEGIK
[25] iii. F. VIII KAL. GENESII, JUSTI ET PASTORIS MART. / BF / Aredii abbatis. BCDEFGIK – Ludovici conf. G
[26] G. VII KAL. IRENEI ET ABUNDI MART. / BK
[27] xi A. VIKAL. / Ruti mart. I
[28] B.V KAL. AUGUSTINI EP. ET CONF. / BCDEGIK – HERMETIS ET JULIANI MART. / BCDEGIK
[29] xix. C. III KAL. DECOLLATIO S. JOHANNIS BAPTISTE. / BCDEGI – SABINE VIRG. / BCDEGIK
[30] viii. D. III KAL. FELICIS ET AUDACTI MART. / BCDEFGIK – REVELATIO S. STEPHANI. / CDEFGK
[31] E. II KAL. – / Paulini ep. I.
SEPTEMBER HABET DES XXX. LUNA XXX.
Tercia septembris vulpes ferit a pede denam.
[1] xvi. E KAL. SEPTEMBRIS. EGIDII ABBATIS. BCDEGIK – / Lupi archiep. G – Prisci mart. I
[2] v.G. IIII NONAS. / Dedicatio ecclesie Sancte Marie de Gandori. C – / Commemoration fratrum EG – / Antonini I
[3] A. III NONAS.
[4] xiii. B. II NONAS. / Dedicatio ecclesie Sancte Marie Grandimontis. BCD.
[5] ii. C. NONAS. / Marcelli I.
[6] D. VIII IDUS.
[7] x.E. VII NONAS. / Clodoaldus conf. D / Evurtii I
[8] F. VI NONAS. NATIVITAS S. MARIE. / BCDEGIK – / Adriani I
[9] xviii. G.V IDUS. GORGONII MART. / BCDEGIK
[10] vii. A. IIII IDUS.
[11] B. III IDUS. PROTI ET JACINCTI MART. / BCDEGIK – / Oclaba dedicationis. BC
[12] xv. C. II IDUS
[13] iiii. D. IDUS
[14] E. XVIII KAL. EXALTATIO SANCTE CRUCIS. BCDEGIK – CORNELII ET CIPRIANI MART. / BCDEGIK
[15] xii. F. XVII KAL. NICHOMEDIS MART. / BCDEGIK
[16] i.G. XVI KAL. EUFEMIE VIRG. / BCDEGI – LUCIE ET GEMINIANI. / B
[17] A. XV KAL. / Lamberti ep. I
[18] ix. B. XIIII KAL.
[19] C XIII KAL.
[20] xvii. D. XII KAL. VIGILIA MATHEI APOST. BCDEGIK – / Fauste virg, I
[21] vi. E. XI KAL. FESTIVITAS EJUSDEM. / BCDEGIK
[22] F.X. KAL. MAURICII SOCIORUMQUE EJUS. / BCDEGIK
[23] xiiii. G. IX KAL. TECLE VIRG. /B – / Dedicatio ecclesie de Castaneto BD
[24] iii. A. VIII KAL. CONCEPTIO SANCTI JOHANNIS BAPTISTE. / Dedicatio ecclesie nostre K
[25] B. VII KAL.
[26] xi. G. VI KAL.
[27] D.V KAL. COSME ET DAMIANI MART. / BCDEGIK
[28] xix. E. IIII KAL.
[29] viii. F. III KAL. MICHAELIS ARCHANGELI. / BCDEGIK
[30] xvi. G. II KAL. JERONIMI PRESB. ET CONF. / BCDEGIK
OCTOBER HABET DIES XXXI. LUNA XXIX
Tercia octobris gladius decimuin ordine nectit
[1] v.A. KAL. OCTOBRIS. (Remigii ep. et co EGIK – / Vedasti, Germani, I
[2] B. VI NONAS. LEODEGARII EP. ET MART / CDEGIK
[3] xiii. C.V NONAS
[4] ii. D. IIII NONAS
[5] E. III NONAS
[6] x.F. II NONAS. FIDIS VIRG. ET MART. / CDFGI – PARDULFI CONF. / DFIK
[7] G. NONAS. MARCI PAPE ET CONF. / CDEGIK
[8] xviii. A. VIII IDUS
[9] VII.B. VII IDUS. DIONISII SOCIORUMQUE EJUS. / CDEGIK
[10] C. VI IDUS. TRANSLATIO S. MARTIALIS APOST. / CDEFGIK
[11] xv. DV IDUS
[12] iiii. E. IIII IDUS
[13] F. III IDUS. GERALDI CONF. / DIK – LEOBONE CONF. / I
[14] xii. G. II IDUS. CALIXTI PAPE ET MART. / CDEGIK
[15] i.A. IDUS. AUSTRICLINIANI CONF. / FIK
[16] B.XVII KAL. SILVANI MART. / I – / JUNIANI CONF. CD – / Micaelis, EK
[17] ix.C. XVI KAL. S. MICHAELIS IN MONTE TUMBA.
[18] D.XV KAL. LUGE EVANGELISTE. / CDEFGIK – / Justi mart. F
[19] xvii. E. XIIH KAL
[20] vi.F. XIII KAL. / Caprasii martyris. CDI
[21] XII KAL. ASTERII CONF. / FK – VIRGINUM COLONIE. / CDEFGK – / Dedicatio de Bello Saltu, G – / Dedicatio hujus ecclesie E
[22] xiiii. A. XI KAL.
[23] iii. B.X KAL. / Dedicatio ecclesie de Monte Absano G – / Severini K
[24] G. IX KAL. / Vertuou S. Martini abb. I
[25] xi. D. VIII KAL. FRONTONIS EP. ET CONF CDEGIK – GRISPINI ET GRISPINIANI. / Ik
[26] E.VII KAL
[27] xix. F. VI KAL. VIGILIA APOST. / CDEGK
[28] viii. G.V KAL. SYMONIS ET JUDE. / CDEGIK
[29] A. IIII KAL
[30] xvi. B. III KAL
[31] v.G. II KAL. VIGILIA OMNIUM SANCTORUM. / CDEGIK – Quintini I
NOVEMBER HABET DIES XXX. LUNA XXX.
Quinta novembris acus, vix terci’a mansit in urna
[1] D. KAL. NOVEMBRIS. OMNIUM SANCTORUM. / CDEGHIK
[2] xiii. E. IIII NONAS. OMNIUM FIDELIUM DEFUNCTORUM. / CDEGHIK – EUSTACHII. / I
[3] ii. E III NONAS. / S. Marcelli ep. E
[4] G. II NONAS
[5] x. A. NONAS. / Gonsaldi I
[6] B. VIII IDUS. LEONARDI CONF. / CDGHK
[7] xviii. G. VII IDUS.
[8] vii. D. VI IDUS. QUATUOR CORONATORUM. / CDGHK – / Oct. S. Marcelli E – / Oct. Omnium sanctorum I
[9] EN IDUS. THEODORI MART. / CDGHK / Martini conf. E
[10] xv. E IIII IDUS. – / Martini E
[11] iii. G. III IDUS. MARTINI EP. / CDEGHIK – MENNE MART. / CDEGHI
[12] A. II IDUS. / Dedicatio ecclesie de Vicenis G
[13] xii. B. IDUS. BRICTII EP. ET CONF. / I / Prudenciii
[14] i.C. XVIII KAL.
[15] D.XVII KAL. / Cessatoris I
[16] ix.E. XVI KAL.
[17] F.XV KAL. / Amandi et Gregorii ep. Turonen. I
[18] xvii. G. Xliii KAL. TRANSLATIO S. STEPHANI. / CDEFGHIK – / Oct. S. Martini EI
[19] vi. A.XIII KAL. LEONCII EP. ET CONF. / F – / Oct. dedicationis G
[20] B.XII KAL. / Edmondi regis E / (cf. le 10/6)
[21] xiiii. CXI KAL. / Presentation B. Marie DH
[22] III.D.X KAL. CECILIE VIRG. / CDEGHIK
[23] E.IX KAL. CLEMENTIS MART. / CDEGHI – FELICITATIS MART.
[24] xi.F. VIII KAL. GRISOGONI MART. / CDEGHIK
[25] G. VII KAL. PETRI EP. ET MART. – CATHERINE VIRG. / CDEGHK
[26] xix. A.VI KAL. LINI PAPE ET MART. / CDEGHIK – Justi I
[27] B.V KAL. VITALIS ET AGRICOLE MART
[28] C. IIII KAL
[29] xvi. D. III KAL. VIGILIA S ANDREE. / CDEGIK – SATURNINI EP. ET MART. / CEGHI
[30] v.E. II KAL. ANDREE APOST. / CDEGHIK
DECEMBER HABET DIES XXX. LUNA XXX
Dat duodena cohors septem
inde decemque decembris
[1] XIII.F.KAL. DECEMBRIS. ELEGII EP. ET CONF / CDHIK
[2] ii. G. IIII NON.
[3] A. III NON.
[4] x.B. II NONAS. / Translatio s. Benedicti abb. I
[5] C. NONAS. AMBROSII EP. ET CONF. / CDEGHK
[6] xviii. D. IDUS. NICHOLAI EP. / CDEGHIK
[7] vii. E. VII IDUS. OCT. S. ANDREE. / CDEGHIK
[8] F. VI IDUS. CONCEPTIO S. MARIE. / CDEGHK
[9] xv.G. V IDUS.
[10] iiii. A. IIII IDUS. EULALIE / CDFGHIK – ET VALERIE VIRG. / CDEFGHIK
[11] B. III IDUS. / Damasii papae I
[12] xii. C. II IDUS. / Nicasii sociorumque ejus E
[13] i.D.IDUS. LUCIE VIRG. / CDEGHIK
[14] E.XIX KAL.
[15] ix. F. XVIII KAL.
[16] G. X VVII KAL.
[17] xvii. A. XVI KAL. O SAPIENTIA. / CDEGHK / Lazari ep., Ignatii ep., Psalmodi conf. I.
[18] vi. B. XV KAL.
[19] C.XIIII KAL.
[20] xiiii. D. XIII KM.
[21] i.E.XII KM. THOME APOST. / CDEGHIK
[22] F. XI KAL.
[23] xi. G.X. KAL.
[24] A. IX KAL. VIGIUIA NATALIS DOMINI. / CDEGHIK
[25] xix. B. VIII KAL, NATIVITAS CHRISTI. / CDEGHIK – ANASTASIE VIRG. / CDEGI
[26] viii. C. VII KAL. STEPHANI PROTHOMART. / CDEGHIK
[27] D.VI KAL. JOHANNIS EVANGELISTE. / CDEGHIK
[28] xvi. EN KAL. SS. INNOCENTIUM. / CDEGHIK
[29] v.F. IIII KAL THOME EP. ET MART. / CDEGHIK – / Trophimi ep. I – Dedicatio ecclesie S. Stephani Lemovicensis.
[30] G. III KAL.
[31] A. II KAL. SILVESTRI PAPE ET CONF. / CDEGHIK – Colombe
* L’étude de Dom Jean Becquet annoncée p. 51 a été publiée en 1991 : Dom Jean Becquet, « Les saints dans le culte en Limousin au Moyen Age » dans Bulletin de la Societe archéologique et historique du Limousin, t. 119 (1991), p. 26-59. Elle est accompagnée d’une « Synopse du sanctoral limousin au Moyen Age », et complétée par un Repertoire alphabétique des saints spécialement honorés en Limousin dactylographiés, consultables aux Archives départementales de la Haute-Vienne, et à la Bibliotheque municipale de Limoges.
Notes
1. Dom Jean Becquet, « La liturgie de l’Ordre de Grandmont », dans Ephemerides liturgicae, t. 76 (1962), p. 146-161.
2. Jean-Loup Lemaitre, Mourir à Saint-Martial. La commémoration des morts et les obituaires à Saint-Martial de Limoges du XIIe au XIIIe siècle, Paris, 1989.
3. Dom Jean Becquet, « « L’Institutio » : premier coutumier de l’Ordre de Grandmont », dans Revue Mabillon, t. 46 (1956), p. 17. – Rééd. dans J. Becquet, Scriptores Ordinis Grandimontensis (Corpus christianorum, Continuatio Mediaevalis, VIII), Turnhout, 1968, P. 513 sq. (cf. p. 515).
4. Regula venerabilis viri Stephani Mureti, dans J. Becquet, Scriptores Ordinis Grandimontensis, p. 95.
5. Paris, Bibl. nat., ms. lat. 16306; – Besançon, Bibl. mun. ms. 140 (cf. infra, ms E et F. Le ms. 352 le la Bibl. mun. du Mans, un diurnal, fait exception, car il renferme une importante série d’hymnes, fol. 93 sq., mais il s’agit probablement d’un ms. récupéré.
6. Dom Jean Becquet, « La liturgie…. », p. 148.
7. Cf. Camille Couderc, Les manuscrits de l’abbaye de Grandmont., dans Bibliothèque de l’École des chartes, t. 62 (1901), p. 365.
8. C. Couderc, « Les manuscrits…. », p. 365.
9. Arch. dep. de la Haute-Vienne I SEM 35 his, « Mémoire sur l’histoire des abbayes du diocèse de Limoges, tant d’hommes que de femmes », fin XVIIIe s., papier, 314 fol. Les pages traitant de Grandmont, furent arrachées au XIXe siècle et étaient en la possession d’un notaire d’origine limousine, Tandeau de Marsac, Vendues en 1897, elles furent acquises par le Séminaire de Limoges, qui put ainsi les réintégrer dans le volume d’où elles provenaient. Elles forment désormais le ms. I SEM 35 bis des Arch. dép. de la Haute-Vienne.
10. Arch. dep. de la Haute-Vienne, I SEM 35 bis, p. 104 [504 du vol. initial]. — Cf. C. Couderc, Les manuscrits, p. 369.
11. Louis Guibert, .Les manuscrits du Séminaire de Limoges., dans Bull. de la Société archéologique et historique du Limousin, t. 39 (1892), p. 456-558; — et a part : Limoges, 1892 [cité]. Certains des manuscrits catalogues par Guibert sont aujourd’hui en déficit ; d’autres volumes, provenant également du Séminaire, ont été ajoutés au fonds. Une liste plus complète a été dressée par Michel Duchein au t. LI du Catalogue général des manuscrits des Bibliothèques publiques de France. Manuscrits conservés dans les dépôts d’archives départementales, Supplement, Paris, 1956. Il faut utiliser les cotes I SEM et non les numéros de ce catalogue, simples numéros d’ordre.
12. Cf. Charles Dereine, « L’obituaire primitif de Grandmont », dans Bull. de la Société historique et archéologique du Limousin, t. 87 (1960), p. 325-330.
13. Cf. Dom Jacques Hourlier, « Un diurnal noté de l’Ordre de Grandmont » (Le Mans 352), dans Études grégoriennes, t. 1 (1955), p. 179-180.
14. Paris, Bibl. Mazarine, ms. 1694 (1348), cf. infra, ms. I.
15. Au XVIIIe siècle à Saint-Germain des Prés, 406.
16. in-12 (170 x 97), [4]-174-[2] p., cahiers signés2, A-O6, P4. Reliure XVIIIe siècle, basane brune avec pièce de titre : Propr. / Grand. — Exemplaire à la Bibl. mun de Limoges, coté T 21, Rés. Limousine, provenant de l’abbé Roy-Pierrefitte (ex-libris).
17. fol. II n. ch.
18. Cf. J. Becquet, Le bullaire de Grandmont, Ligugé, 1963, p. 7, n° 7 (d’après ce ms.).
19. Arch. dép. de la Haute-Vienne, I SEM 25, papier, 198 x 130 mm, 209 fol.
20. Arch. dép. de la Haute-Vienne, I SEM 26, papier, 180 x 105 mm, 4 vol. : I (276 fol.), Janvier-avril; — II (247 fol.) Mai-24 août ; — III (247 fol.) 26 août-octobre; IV (238 fol.) Novembre-decembre.
21. Arch. dép. de la Haute-Vienne, I SEM 27, papier, 214 x 156 mm, 3 vol., I (23 + 328 fol.) Janvier-fevrier ; II (290 fol.) Mars-avril ; — III (359 fol.) Mai-Juin.
22. Arch. dép. de la Haute-Vienne, I SEM 28, papier, 214 x 177 mm, env. 350 fol., la plupart blancs.
23. Arch. dép. de la Haute-Vienne, I SEM 29, papier, 216 x 172 mm, 4 vol. : I. Janvier-mars ; II. Avril-juin ; — III. Juillet-septembre. IV. Octobre-décembre.
24. Arch. dép. de la Haute-Vienne, I SEM 47, papier; 188 x 110 mm, 2 vol., 260 + 250 fol.
25. Alfred Leroux, Les sources de l’histoire du Limousin (Creuse, Haute-Vienne, Correze) (Bibliothèque historique du Limousin, I), Limoges, 1895, p. 37-49.
26. Breviarium Lemovicense, illustrissimi ac reverendissimi DD Ludovici Caroli Du Plessis d’Argentré, episcopi Lemovicensis autoritate, ac venerabilis ejusdem Ecclesie capituli consensu… Limoges, François Dalesme, 1783, 4 vol., in-12. — cf. Arch. dép. de la Haute-Vienne, G 311, et Arch. du Séminaire (déposé aux Arch. dép.), liasse sur la preparation de ce bréviaire.
27. Ph. Labbe, Nova bibliotbeca manuscriptorum librorum, t. I, Paris, 1657, p. 629-369.
28. Paris, Bibl. nat., ms. lat. 9438 — Cf. Victor Leroquais, Les sacramentaires et les missels manuscrits des bibliotbeques publiques de France, t. I, Paris, 1924, p. 213-215, n° 97. — Danielle Gaborit-Chopin, La decoration des manuscrits à Saint-Martial de Limoges et en Limousin du IXe au XIIIe siècle (Mémoires et documents publiés par la Société de l’École des chartes, 17), Genève-Paris, 1969, p. 211-212 [Bibliogr.].
29. Paris, Bibl. nat., ms. lat. 2469, fol. 69 v°. — Cf. Charles de Lasteyrie, L’abbaye de Saint-Martial de Limoges, Paris, 1901, p. 49.
30. Ussel, Musée du pays d’Ussel, ms. 1. Cf. Jean-Loup Lemaitre, Les Heures de Peyre de Bonetos, Ussel, 1988, p. 100.
31. Paris, Bibl. nat., ms. NAL 3015.
32. Cf. Jean-Loup Lemaitre, Les documents nécrologiques de l’abbaye Saint-Pierre de Solignac (Recueil des historiens de la France, Obituaires, série in-8°, vol. I), Paris, 1984, p. 3-4.
33. Cf. « Vita sancti Guillelmi archiepiscopi Bituricensis », dans Analecta Bollandiana, t. 3 (1884), p. 350-351, et Gallia christana, t. II, Paris, 1720, col. 60-63.
34. Cf. Dom Jean Becquet, « La vie de saint Gaucher, fondateur des chanoines d’Aureil en Limousin », dans Revue Mabillon, t. 54 (1964), p. 25-55. — Réimpr. dans J. Becquet, La vie canoniale en France aux Xe-XIIe siècles, Londres, 1985, III.
35. Cf. Pierre-Roger Gaussin, Le rayonnement de la Chaise-Dieu, Brioude, 1981.
36. A = 15. — B = 6. — C = 12. — D = 14. — E = 7. — F = 14. — G = 9. H = 4 ; I = 8. Il faut bien sûr tenir compte de l’état de conservation des calendriers, B et H étant incomplets.
37. Dom Jean Becquet, « La liturgie… » p. 148.
38. Cf. éd. Dom J. Becquet, dans Scriptores Ordinis Grandimontensis, III, p. 129.
39. Ibid., p. 129, XL1. « Miraculum de quodam paralytico ».
40. Ibid., p. 130-137, XLIII-XLVII.
41. Cf. ed. Dom J. Becquet, dans Scriptores Ordinis Grandimontensis, XI B, p. 275-311.
42. Ibid., p. 282-283. Cf. J. Becquet, Le bullaire de Grandmont, p. 16, n° 28, qui renvoie seulement à Migne, Patr. lat., t. 204, col. 1426.
43. Jo. 14, 2.
44. Bibl. nat., ms. lat. 12798, fol. 35.
45. Auguste Du Boys, .Inventaire des châsses, reliques, croix, reliquaires, coffres, calices et autres argenterie de l’église de Grandmont, fait par l’ordre de révérendissime père en Dieu Dom Antoine de Chavaroche, abbé et général de l’ordre de Grandmont, le 4e du mois de novembre de l’année 1666, dans Bull. de la Société archéologique et historique du Limousin, t. 6 (1855, p. 5-71. Chasse, n° I ; — reliquaires, n° 21-22, 45 (avec des reliques de saint Savinien). Le chef-reliquaire fut transportée en 1791 a Saint-Sylvestre, cf. Abbe Larue, « Procès-verbal de la translation du chef de saint Etienne de Muret et autres reliques de Grandmont a Saint-Sylvestre (1791) » dans Bull. de la Société archéologique et historique du Limousin, t. 55 (1905), p. 827-829.
46. Jacobi à Voragine, Legenda aurea vulgo historia Lombardica dicta, ed. Th. Graesse, Bratislava, 1890 [reimpr, Osnabruck, 1969], ch. CLVIII (153), p. 701-705.
47. « Pro commemoratione SS. Ursulae et sociarum » (oraison, secrète et postcommunion).
48. Capitule du commun des vierges, tire de 2 Cor. 10, 17-18.
49. Verset alléluiatique, du commun des vierges, tire de Ps. 411, 15-16.
50. Antienne au Magnificat et au Benedictus du commun de plusieurs vierges martyres.
51. Antiennes du 6e dimanche après l’Épiphanie.
52. Bibl. nat., ms. lat. 12798, fol. 46.
53. Itinerarium, cf. éd. J. Becquet, dans Scriptores Ordinis Grandimontensis, X, p. 249-264.
54. Itinerarium, Lectio V, éd. p. 259.
55. On trouvera un tableau de Cologne à cette période dans le catalogue de l’exposition Monumenta Annonis. Köln und Siegburg. Weltbild und Kunst im hohen Mittelalter, Cologne, Schnütgen-Museum, 1975.
56. C’est la châsse dite de saint Étienne de Muret, conservée aujourd’hui à Ambazac, cf. Marie-Madeleine Gauthier, Émaux méridionaux, catalogue international de l’œuvre de Limoges. T. I, L’époque romane, Paris, 1987, p. 152-155, n° 159. – Les reliques du saint n’ont été placées dans cette châsse qu’en 1790.
57. A.du Boys, « Inventaire… de 1666 », châsses, n° III-VII.
58. Ibid., reliquaires, XXV.
59. Ibid., reliquaires, XXXVIII.
60. Ibid., coffres, LXXIII-LXXVII.
61. Les trésors des églises de France, Paris, 1965, p. 195, n° 358 : « Bras-reliquaire. Argent en partie doré, cuivre doré, cabochons, sur âme de bois, XVe siècle. H. 0,52 m. Bras reliquaire avec la main bénissante. Au médius, anneau pastoral avec, pour chaton, un cabochon de verre bleu clair. Orfrois filigranés ornés de cabochons montés en bâte. Porte ajourée avec deux charnières et un verrou sur la manche. Inscription sur une plaque d’argent niellé, au bas de la manche, en deux lignes : sci feliciani epi et mart. Provient probablement de Grandmont ». La provenance grandmontaine est certaine, le bras figurant dans l’inventaire de 1495, comme dans celui de 1666; cf. Du Bois, « Inventaire.., de 1666 », Reliquaires, n° XXIII : « De saint Félicien, évêque et martyr. Bras d’argent non doré, orné de pierreries et d’orfèvrerie en façon de dentelle, où il y a une lame d’argent, sur laquelle est écrit Sancti Feliciani episcopi et martyris, et par devant est une petite porte ronde faite en grille, au travers de laquelle on voit l’os dit de s. Félicien, couvert de quelque drap vert ».
62. Bibl. nat., ms. lat. 12798, fol. 42.
63. Cher, com. et cant. de Châteaumeillant.
64. Bibl. nat., ms. lat. 12798, fol. 34 v°.
65. Antienne des secondes vépres de la Nativité.
66. II Mcc 12, 46. Le texte exact est : « Sancta ergo et salubris cogitatio pro defunctis exorare ut a peccato solyerentur ».
67. Antienne de l’office des saints Philippe et Jacques (1er mai), au Benedictus.
68. Antienne au Benedictus du mercredi (Feria III) aprés l’octave de Pâques.
69. Jean-Loup Lemaitre, Mourir à Saint-Martial, p. 466.
70. Bibl. nat., ms. lat. 12798, fol. 47.
71. Ibid., « Feria sexta post octabam festi Corporis Christi ». – La Fête-Dieu (Corpus Christi) était célébrée le Jeudi de l’octave de la Trinité (le 1er Dimanche après la Pentecôte).
72. Cf. Itinerarium, p. 259.
73. Cf. Du Boys, « Inventaire.., de 1666 », Chasse II.
74. Itinerarium, éd. p. 259.
75. Deux-Sèvres, cant. de Bressuire, com. de Chiché.
76. Charentes, cant. de Cognac, com. de Cherves.
77. Charentes, cant. de Chalais, com. de Saint-Christophe-de-Tude.
78. Indre-et-Loire, cant. d’Amboise, com. de Souvigny.
79. Haute-Vienne, cant. de Limoges 12, com. de Feytiat.
80. Val-de-Marne, ch.-1. de cant.
81. Arch. dep. de la Haute-Vienne, I SEM 69, fol. 1-2.
