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Description

La Confédération Générale des Vignerons,
un corps professionnel pour la défense du Languedoc viticole

* Agrégé d’Economie, doctorant en Histoire contemporaine,
Université Montpellier III (professeur Geneviève Gavignaud-Fontaine)

La Confédération Générale des Vignerons (CGV) est née des évènements de 1907 par l’émergence de deux idées force :

« Rendre impossible […] le sucrage, car c’est de la fraude des vins par le sucre que souffre principalement la viticulture ». La loi réclamée par les viticulteurs, finalement votée le 29 juin 1907, n’avait pas, malgré ses insuffisances, entamé leur résolution, mais élargi la perspective de leur action : « Poursuivre et réprimer les fraudes dans un cadre légal tout en recherchant l’amélioration de la législation existante ».

S’organiser légalement et de façon durable pour assurer cette défense, « en créant sur des bases légales, solides et durables une Confédération Générale des Vignerons ».

Ces engagements ont été concrétisés par des choix d’orientation, d’organisation et d’action, qui reposaient sur l’appel à une union sacrée méridionale autour de la volonté d’agir, malgré les contradictions apparentes, dans le sens d’un objectif commun.

« Les comités locaux seront composés à peu près en parties égales de propriétaires, gros ou petits, de commerçants et artisans et d’ouvriers » : « Pour nos enfants, pour nos femmes, pour nos familles et notre pays, il faut penser à vendre notre vin. Tous au drapeau et agissons en travaillant ».

Ces contradictions apparentes devaient être surmontées par la volonté d’agir vers un objectif commun par « la recherche d’un prix du vin réellement rémunérateur pour la propriété » (Article 4 des statuts de la CGV) et par « la poursuite systématique et la répression des fraudes et des fraudeurs et l’amélioration de la législation existante ».

Elles étaient néanmoins fermement exprimées par le parti radical en la personne du député de Béziers Louis Lafferre qui s’en prenait à une nouvelle corporation, porteuse d’un projet « providentiel » de défense des intérêts économiques et sociaux de tous ses membres, à la présence d’ouvriers, au suffrage plural accordé aux adhérents récoltants, et à la désignation des délégués à l’assemblée générale des syndicats sur la base de 500 points de puissance syndicale. […]

Informations complémentaires

Année de publication

2015

Nombre de pages

15

Auteur(s)

Jacques LAUZE

Disponibilité

Produit téléchargeable au format pdf