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Description

La baie d’Aigues-Mortes vue de Montpellier : si loin, si proche

* Agrégé de géographie, il est professeur émérite de l’Université Paul Valéry-Montpellier 3. L’aménagement du territoire, le Languedoc-Roussillon et la géographie urbaine ont constitué ses champs de recherche privilégiés. Il a contribué à l’aventure du GIP Reclus, à la Maison de la Géographie de Montpellier, et dirigé le master « urbanisme et aménagement » de l’université. Il a publié de nombreux articles, collaboré et dirigé des ouvrages en co-édition. Expert consultant, il mène aujourd’hui des études sur le tourisme et l’aménagement du littoral.

Le titre ainsi choisi illustre à la fois les mutations de l’espace littoral de la baie d’Aigues-Mortes et, progressivement, les inversions des regards à partir de la conquête par la Mission Racine, puis de l’émergence d’un espace de métropolisation vive centré sur Montpellier Métropole. Il souligne aussi la volonté de se situer entre discours hérités et paroles renouvelées avec le souci de traiter des enjeux énoncés, vécus, représentés face au défi d’un littoral dont il est important de prendre la mesure.

Si loin… quand la ville qui pousse ses résidences d’été sur le littoral reste attachée à ses liens fonciers continentaux, quand il faut un train, même « petit » pour aller tranquillement jusqu’à Palavas-les-Flots, quand la Mission, hors du temps local, construit sa station de la Grande-Motte loin des plages montpelliéraines habituelles, néglige Palavas et Sète, impose une voie autoroutière littorale.

Si proche… pourtant par l’appropriation des étangs, de la plage, du sable, là où s’élabore la part de rêve et de liberté qui accompagne les bains de mer. Les toiles des Rudel père & fils au Musée du patrimoine Jean-Aristide Rudel de Palavas illustrent, entre autres, baigneurs et baigneuses, et les usages familiaux de la plage. Si proche aussi par l’Histoire qui unit la ville de Jacques Cœur à la Méditerranée, au Levant, à la fondation d’Aigues-Mortes, plus tard à celle de Sète… sans pour autant jamais s’imposer comme véritable port malgré son Port Juvénal et la flore qui l’accompagne. Tout s’y résume peut-être à un canal, celui du Lez, trop étriqué, trop méditerranéen par son irrégularité et ses incertitudes, et à un « avant-port », celui de Palavas, plus symbolisé par une redoute défensive, un château d’eau et une petite flottille de pêche que par de réelles capacités portuaires. […]

Informations complémentaires

Année de publication

2022

Nombre de pages

8

Auteur(s)

Jean-Paul VOLLE

Disponibilité

Produit téléchargeable au format pdf