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Description

Dynamiques et évolutions du littoral languedocien

* Professeur des Universités en Géomorphologie à l’Université Paul Valéry-Montpellier 3. Ses recherches concernent les littoraux, leur vulnérabilité, leur réaction et résilience face aux aléas côtiers. Il s’intéresse tout particulièrement aux tendances d’évolution des littoraux et à leur réaction aux « forçages » climatiques et pressions humaines. Ses études portent sur les littoraux français, les Petits États Insulaires en Développement et les Suds de manière générale.
** Géographe et maître de conférences à l’Université Paul Valéry-Montpellier 3, membre du LAGAM. Ses recherches interrogent les relations entre les sociétés et les territoires à travers le prisme de la gestion des risques et des crises. Elle travaille sur les littoraux en France métropolitaine et sur la frange littorale des territoires insulaires aux Antilles et dans le Pacifique (Vanuatu).

Les milieux côtiers relèvent de temporalités complexes. Le littoral languedocien s’étire sur 145 kilomètres du cap Leucate à la partie occidentale du delta du Rhône (et au-delà d’un point de vue géomorphologique). Il se caractérise par des côtes sableuses (54 %), artificialisées (32 %) et rocheuses (9 %). Sa morphologie actuelle résulte de plusieurs milliers d’années d’évolution. Pour comprendre les dynamiques géomorphologiques qu’a connues ce rivage, il faut se référer aux temps géologique, séculaire et météorologique. Plusieurs exemples de côtes permettent de contextualiser leur état actuel et d’envisager leur évolution face aux impacts du changement climatique et à l’accroissement des risques.

Le temps géologique

Il représente l’échelle des variations du niveau marin au Quaternaire et des fluctuations climatiques qui influencent la formation des côtes. Cette échelle temporelle a l’intérêt de replacer les dynamiques actuelles dans un cadre géochronologique plus large. La dernière glaciation peut constituer un point de départ. Elle a amplifié les processus de météorisation et d’érosion très actifs sous les climats froids. Puis l’entrée progressive dans la période interglaciaire a ralenti cette morphogenèse et libéré les eaux stockées dans les glaces continentales, entraînant dans le même temps une élévation irrégulière du niveau marin, ponctuée d’accélérations et de ralentissements. La vitesse de cette élévation a été rapide jusqu’à -6 000 ans avant notre ère. La remontée marine ou transgression a contribué à façonner les côtes actuelles grâce à la grande quantité de sédiments disponibles sur le plateau continental. Puis, l’élévation du niveau marin a décéléré pendant près de 4 000 ans favorisant par exemple la construction des deltas dans le monde (la progradation ou avancée de la terre dans la mer gagne sur la rétrogradation ou avancée de la mer dans les terres). De cette période d’abondance sédimentaire, il ne reste que des reliques pour bon nombre de littoraux. […]

Informations complémentaires

Année de publication

2022

Nombre de pages

12

Auteur(s)

Stéphanie DEFOSSEZ, Tony REY

Disponibilité

Produit téléchargeable au format pdf