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Description

Deux inscriptions gallo-romaines des environs de Montpellier
provenant de Saint-Georges-d’Orques et de Fabrègues (Hérault)

Nous présentons ici deux inscriptions de la région de Sextantio, l’une inédite, l’autre déjà connue mais dont aucun cliché n’avait jusqu’à présent été publié, et trouvées respectivement à Saint-Georges-d’Orques et à Fabrègues (Hérault).

L’inscription de Saint-Georges-d’Orques

Cette inscription a été relevée par l’abbé Cl. Guichard qui en a pris un calque le 25 février 1931 et l’a communiqué à E. Espérandieu. Ce dernier, par une lettre du 1er mars de la même année à l’abbé Guichard, en a proposé une interprétation qui est restée inédite. La pierre n’a pu être retrouvée, mais le calque, conservé aux Archives de l’Hérault, en permet une lecture. Il existe une photographie ancienne de ce document, de qualité malheureusement médiocre, qui est moins lisible que le calque, mais qui permet d’avoir une vue d’ensemble de cette pierre, de forme très inégale et qui paraît brisée de tous côtés.

Elle a été trouvée en un lieu et dans des circonstances que ne précise pas son découvreur. Le texte, d’après le calque, apparaît comme incomplet en haut et à droite, mais partiellement complet à gauche (aux lignes 2 et 3). Il était probablement complet au bas, bien qu’à la fin de la dernière ligne le bas de certaines lettres, et surtout celui de la dernière, ait disparu avec la partie inférieure de la pierre. Selon l’abbé Guichard, celle-ci avait une hauteur de 20 à 22 cm, une largeur de 66 à 67 cm, et une épaisseur de 40 cm. D’après le calque, on peut déterminer la hauteur des lettres ligne 1 : 6,2 à 7,2 ; ligne 2 : 6 ; ligne 3 : 5 cm.

Les lettres semblent avoir été soigneusement redessinées par l’auteur du calque et quelque peu embellies si on les compare avec celles qui subsistent sur la photographie. Leur aspect rigide et l’absence de toute fioriture s’accordent avec une date assez haute (premières décennies de l’époque julio-claudienne).

Nous lisons :

[…] ABRICIVS – SECVN […]
ATEPILLI F ANTO […]
G – NIGIDIVS F

A la ligne 1, le B et le E sont incomplets, mais certains. A la fin de la ligne, on ne distingue qu’une haste, qui selon toute apparence était le premier jambage d’un N. A la ligne 3, on n’aperçoit de la dernière lettre, incomplète au bas, que la haste verticale et la barre supérieure il pourrait s’agir d’un E, mais, cette lettre n’étant suivie d’aucune autre, il est plus probable que c’est un F, abréviation de f(ecerunt).

E. Espérandieu, dans sa lettre à l’abbé Guichard, estimait que l’on avait affaire à une longue inscription paraissant « provenir d’un linteau de porte de tombeau ». Il pensait que ce fragment ne contenait pas moins de quatre noms. On aurait eu, à la première ligne, la mention d’un [- F]abricius Secun[dus]. A la fin de la première ligne et au début de la seconde ligne se serait trouvé le nom d’un personnage, fils ou fille d’Atepillus. A la fin de la ligne 2, on aurait eu le début d’un autre nom, Anto[nius] ou Anto[nia], avec une préférence pour le second en raison de l’absence de praenomen. Enfin, à la dernière ligne, E. Espérandieu proposait de comprendre C(aius) Nigidius f(aciendum) [c(urauit)]. […]

Informations complémentaires

Année de publication

1998

Nombre de pages

4

Auteur(s)

Jacques GASCOU

Disponibilité

Produit téléchargeable au format pdf